L'Atelier d'AngelMJ


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Le Labyrinthe : La Terre brûlée et le scénario avec elle

Bon. J’ai la réputation d’être quelqu’un de relativement gentil et d’ouvert. Je ne suis pas du genre à critiquer gratuitement et en matière de cinéma, je suis de nature à laisser sa chance à toutes les productions (je vais sans doute aller voir Aladin, c’est vous dire mon niveau de « Bonne Poiritude »). Mais à un moment, faut arrêter de prendre les gens pour des imbéciles. Parce que quand je vois qu’en 2015, on est capable de sortir des étrons cinématographiques à l’image de ce Labyrinthe : La Terre Brûlée, je me dis qu’il est temps d’arrêter de mettre des gants et de dire les choses telles qu’elles sont.

J’avais très brièvement parlé du premier film ici. Il ne prétendait pas marquer l’industrie du cinéma mais il avait au moins le mérite de divertir et de se laisser regarder (malgré une histoire et des personnages complètement idiots). Avec cette suite attendue (en même temps, avec les adaptations de romans jeunesses, c’est devenu systématique…), les producteurs se sont dits que c’était une bonne idée de reprendre tous les défauts du premier et d’en rajouter des nouveaux, histoire de creuser encore plus loin dans la bêtise et le non-sens.

Parce que je vais mettre le doigt direct sur ce qui pour moi rend ce Labyrinthe 2 complètement risible: ce film est mal écrit. Je trouve ça désespérant et limite insultant de proposer une histoire aussi creuse et convenue à notre époque. Je sais qu’il est difficile de se renouveler mais il n’y a ici pas l’ombre d’un effort. Déjà que le premier film était confus (je comprends toujours pas à quoi ont servi les labyrinthes), là c’est le festival du n’importe quoi. La trame est déjà-vu, prévisible et complètement téléphonée. Les personnages vont d’un point A à un point B sans transition, créant de grosses incohérences et/ou raccourcis scénaristiques. Et le pire, c’est qu’ils ont cru bon d’ajouter des zombies (non mais SERIEUSEMENT ???) accompagnés de tous les poncifs du genre, à la limite de la caricature (ils nous ont sorti le coup de l’attaque dans un centre commercial, non mais les mecs vous êtes sérieux ?!).

Et ils ont gardé les pires éléments du premier film: les dialogues et les personnages. Dans le premier cas, c’est toujours écrit avec les pieds. On a l’impression que les personnages ne s’écoutent pas et se contentent de sortir des répliques toutes faites. Et comme pour dans le premier opus, le script croit maintenir une forme de suspense en ne répondant pas aux questions que se posent les protagonistes (quand ils ont l’intelligence d’en poser). Et donc, vu qu’on y est, achevons le tout en parlant des personnages.
D’expérience, je n’ai pas souvenir d’avoir vu autant de bêtise réunie en si peu d’intervenants. Que ce soit par leurs répliques, les agissements, les réactions ou choix, aucun des protagonistes du film ne parvient à tirer le film vers le haut. Cela en devient presque gênant. Tout ceci appuie le fait que l’univers du film est soit bancal, soit mal torché car pour en arriver à un tel niveau de je m’en foutisme, il faut vraiment en vouloir.

« Oui mais le film il est joli non ? ». Ben oui le film est joli, mais qu’est ce que ça change ? Ce n’est pas parce que la direction artistique arrive à rester cohérente avec elle-même que cela fait un bon film. Et encore, je m’efforce de trouver quelques points positifs car pour un univers post-apocalyptique on a rarement fait plus convenu que les villes en ruine en plein milieu de terres désertiques…

Peut être que certains arriveront à trouver le visionnage de ce Labyrinthe 2 agréable et j’ai envie de dire tant mieux pour eux (ils auront moins l’impression d’avoir perdu leur temps que moi). Mais honnêtement, je trouve que c’est se contenter de peu. Je ne sais pas s’il s’agit d’une adaptation fidèle ou si, à l’image de Divergente 2, le réalisateur a préféré remanier l’histoire à sa sauce. De toute façon, dans un cas comme dans l’autre, c’est pour moi très mauvais.
Et à dire vrai, je suis las. Las de devoir supporter et tolérer ce type de production mainstream formatée et pré-mâchée, censée contenter un public jeune et/ou peu exigeant (ce que je trouve très insultant pour le dit jeune public). Mais l’illusion n’a que trop duré. Une bonne histoire bien écrite et bien mise en scène ce n’est pas ça, c’est tout le contraire de ça. Donc, je pense faire une croix définitive sur les films adaptés de littérature jeunesse (je me fais le dernier Hunger Games et basta). Car comme dit, j’aime laisser sa chance à toutes les productions, mais on a ici atteint pour moi le point de non-retour. Sur ce, je vais aller voir le reste des films à l’affiche, histoire de m’assurer que l’on ne peut pas faire pire.

Et le premier qui me sort l’argument : « Oui mais dans le livre… », je lui laisse un avant goût de ce qui l’attend avec le strip ci dessous…

AngelLaby2

 


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Project Mirai DX : Mignon jusqu’à l’overdose ?

En tant que grand amateur de jeu de rythme et inconditionnel de la licence Hatsune Miku sur console, je ne pouvais pas faire l’impasse sur le dernier opus débarqué chez nous le mois dernier sur Nintendo 3DS : Hatsune Miku : Project Mirai DX. Troisième épisode de la série mais premier à nous faire l’honneur d’une sortie sur notre territoire, je me suis empressé d’en faire l’acquisition, histoire de patienter jusqu’au prochain épisode PS4 qui ne sortira que l’année prochaine. Après donc plusieurs semaines et quelques parties dans les pattes, je pense être en mesure d’émettre un avis sur cette production SEGA. Et au risque de surprendre, j’ai du mal à me prononcer définitivement concernant ce titre.
Car depuis maintenant 3 ans, j’essaie tant bien que mal d’expliquer aux plus réfractaires que Vocaloid ne se limite pas à Hatsune Miku et à des chansons Jpop un peu niaises; que c’est un univers riche et intéressant, qui renferme bon nombre de bonnes surprises. Seulement, avec Project Mirai DX, SEGA me met un peu en porte-à-faux. Car ce jeu incarne à lui tout seul les clichés et convenances contre lesquels je me bats.

Loin de l’esthétique manga/anime des épisodes PlayStation, cet opus adopte un look enfantin et coloré, où les différents interprètes du titre sont présentés sous la forme de Nendoroid (sorte de mode Chibi très populaire au Japon, surtout dans l’univers de la figurine). Cela donne de prime abord un aspect extrêmement mignon au jeu, voir limite trop mignon. Moi qui ne rechigne pas à quelques touches de douceurs par-ci par-là (j’ai toujours un petit sourire niais quand je joue Electric Love ou Doremifa Rondo), je dois bien admettre que SEGA va loin dans le délire et ma tolérance à cette accumulation de kawaii fut souvent mise à l’épreuve.
Attention toutefois, je ne dis pas que le jeu est vilain, bien au contraire. Comme du côté des consoles Sony, Project Mirai DX a une charte graphique maîtrisée et cohérente avec lui-même. Mais pour moi, SEGA donne clairement matière aux détracteurs de Vocaloid qui pourront s’en donner à coeur joie pour critiquer le titre. Et je ne pourrais malheureusement pas leur donner tort sur ce coup…

Et ce qui est pour moi un peu gênant, c’est que cet aspect enfantin a un impact direct sur la playlist et le gameplay. Les chansons, bien que majoritairement inédites (seulement 9 titres sur les 48 présents dans la cartouche viennent de versions antérieures), sont très orientées Pop pour coller à l’ambiance globale du jeu. Et bien qu’il y ait quelques surprises avec 2 titres de Mothy (qui écrit des chansons plutôt morbides) et 3 titres d’OSTER Project (qui propose des morceaux plus jazzy), la majorité des pistes risque de faire grincer les dents des non-amoureux de mélodies sucrées.
Alors certes, moi le premier, je n’ai rien contre un peu de Pop de temps en temps. Mais la Pop, c’est comme le chocolat : si tu en manges trop, c’est vite écoeurant. De ce fait, je garde une grosse préférence pour les playlists des Project Diva F, qui ont le mérite d’offrir des morceaux plus variés et plus hétéroclites.

Et niveau gameplay, c’est un peu le même constat. Deux modes de jeux sont proposés : soit via l’écran tactile de la console, soit via les boutons. Si cela permet de varier les plaisirs, aucune des deux utilisations ne propose vraiment de challenge et même des titres nerveux comme Gaikotsu Gakudan to Lilia (qui est pour moi LA bonne surprise du jeu) ne présentent pas de difficulté particulière. Toutefois, obtenir un Perfect se révèle laborieux, la faute au fait qu’à la différence des autres jeux de la licence, les chansons ne sont pas raccourcies et durent parfois plus de 4 minutes (et je vous laisse imaginer la frustration de louper une note à 10 secondes de la fin…).
En bref, le jeu a le cul entre deux chaises : d’un côté il ne propose aucun challenge et vous ne verrez sans doute jamais l’écran Game Over, de l’autre les amoureux du Perfect comme moi seront souvent frustrés de rater la note parfaite pour un coup de stylet mal identifié.

Mais malgré tout, Project Mirai DX n’est pas un mauvais jeu de rythme en soit (loin de là!), et possède même des qualités que j’aimerais voir dans les autres titres de la licence. Comme par exemple la possibilité changer d’interprète sur certaines chansons (histoire de réduire un peu la suprématie Miku…), certains clips/PV sont plus réussis que chez le concurrent (Kokoro pour ne citer que lui) et on a même droit à quelques morceaux avec GUMI (Matryoshka putain!!).
Ainsi, quoi qu’on en dise, le titre se révèle très bien fait et très fun à jouer. Car malgré l’absence de difficulté, le système de jeu est suffisamment bien pensé pour que l’on ne crache pas sur quelques parties de temps à autre, histoire d’améliorer son score et décrocher un maximum de couronnes, ultimes symboles de votre maîtrise des différents morceaux.

Verdict : je considère Project Mirai DX comme un très bon titre, surtout sur une console comme la Nintendo 3DS qui manque cruellement de jeux de rythme. Toutefois, j’ai eu beaucoup de mal avec sa charte graphique trop rose bonbon et son aspect mignon poussé à l’extrême. De ce fait, j’aurais du mal à le conseiller à des néophytes que j’encouragerais plutôt à tenter l’expérience sur les consoles Sony, afin de découvrir des playlists moins sclérosées et plus représentatives de la richesse de l’univers Vocaloid, le tout avec un challenge plus relevé.

CompoMiraiDX

PS : Oui, je reproche au jeu d’être trop mignon et j’illustre le tout avec un dessin dans la même veine. Je suis un paradoxe à moi tout seul °^°


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La Chaine de Mister JDay : C’est une bonne idée !

Je ne sais pas pour vous, mais dans mes abonnements YouTube, il y en a certains que j’ai commencé à suivre sans raison particulière. Une sorte de feeling, de bonne impression. Puis, le temps passant, il est agréable de constater comment certains parviennent, vidéo après vidéo, à générer une véritable attente de sortie. Et me concernant, la chaine de Mister JDay fait cas d’école.

J’ai commencé à suivre cette chaine suite à un partage sur les réseaux sociaux. C’était via l’une des ses émissions, Culture Tube, qui traitait des fréquences de sortie de vidéos sur la plate-forme de partage, l’impact que cela pouvait avoir sur la chaine et son créateur, etc.
Non seulement j’ai trouvé le propos intéressant, mais il y avait aussi un bon travail d’analyse et de fond, le tout avec un humour simple et efficace. Du coup, j’ai parcouru l’intégralité de sa chaine, assez fournie, et ai commencé à suivre son travail.

L’essentiel de la chaine s’articule autour de 3 concepts principaux : les analyses de clips, les analyses de pubs, et le fameux Culture Tube dont j’ai parlé plus haut.

Les analyses de clips, c’est un peu un plaisir coupable. JDay choisit un clip sélectionné parmi les demandes des internautes et en fait une analyse humoristique. Si les premières vidéos étaient assez simples et basiques, les dernières en date font preuve de pas mal d’inventivité en termes d’humour, tout en mettant l’accent sur les vrais problèmes de réalisation (comme les faux raccords, ou encore les paroles). Chaque analyse est conclue par une petite sélection de commentaires sur ledit clip (j’avoue, c’est méchant d’en rire, mais il y a vraiment des perles), ainsi qu’une conclusion de JDay qui, la plupart du temps, est souvent très pertinente et plus nuancée que l’on pourrait croire suite à l’analyse.

Alors certes, c’est souvent les mêmes artistes qui sont pris pour cible (notamment ceux du label Wati B, comme Maître Gims, Black M ou encore Charlie Bell dont j’aurais préféré ignorer l’existence) et les commentaires des vidéos de JDay sont peuplés de fans hardcores venus défendre leurs idoles (alors qu’il admet lui même apprécier une partie des artistes qu’il critique, mais bon, « faut pas dire du mal de… » toussa toussa). Mais il n’empêche que le concept reste amusant et efficace, et demeure un très bon complément aux vidéos de LinksTheSun qui lui, se concentre sur les paroles. 

Mais le vrai petit plus de la chaine de JDay, c’est son concept d’analyse de pubs démarré il y a un an en compagnie de Monsieur Connard. Partant de rien, cette rubrique est clairement ma préférée à l’heure actuelle. Car en plus de démonter les publicités de notre quotidien avec humour, JDay et M. Connard complètent le tout avec, comme pour les clips, une analyse pertinente. Car l’on oublie souvent que la pub est avant tout une histoire de codes, avec des messages réfléchis et loin d’être anodins (je vous conseille vraiment celle sur la Femme dans la Pub), et il est toujours intéressant de le rappeler. De ce fait, je vous conseille vraiment de vous attarder sur cette rubrique si vous faites un tour sur la chaine de Mister JDay (au moins celle sur les pubs locales, il y a de l’or dedans).

Pour ce qui est de Culture Tube, je ne me prononcerai pas car le concept est trop récent pour vraiment se fixer sur l’avenir de cette rubrique, mais la base est là et j’ai hâte de voir cette rubrique s’étoffer. En tout cas, je suis vraiment impressionné par la qualité grandissante des vidéos de Mister JDay et j’attends chaque nouvelle sortie avec une vraie impatience. J’apprécie de plus en plus ce type de chaine dont le but est, au travers de l’humour, d’arriver à proposer une analyse simple et efficace. Sur ce,  je vous laisse vous faire votre propre avis. Ha… Et il utilise des musiques de l’univers de Mario en fond sonore. C’est donc un homme de goût °^°

MisterJDayMC150


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Kingdom Hearts Birth by Sleep Final Mix HD : Crises d’ados

Quand on aime, on ne compte pas. Je pense que ce dicton s’applique parfaitement à ma personne vis-à-vis de la série Kingdom Hearts. Bien qu’ayant torché tous les épisodes disponibles à ce jour, je n’ai pas pu m’empêcher de craquer pour la deuxième compilation sortie sur PlayStation 3, Kingdom Hearts 2.5 HD Remix (oui ce titre est à chier mais croyez moi, Square a prouvé récemment qu’il pouvait faire pire). Contenant les versions ultimes de Kingdom Hearts II, les « cinématiques » de Re:Coded (je mets des guillemets, ceux qui l’ont fait comprendront) et enfin Birth by Sleep, c’est principalement pour ce dernier opus que j’ai sorti la CB, car l’ayant beaucoup apprécié à l’époque sur PSP, il me tardait de le refaire sur ma télé dans de bonnes conditions (oui parce que le joystick de la PSP… voilà quoi). Une bonne occasion pour moi de reparler un peu de cet épisode, bourré de qualités, mais aussi de quelques défauts.

Pour commencer, rappelons qu’il s’agit de la version Final Mix, c’est-à-dire une version contenant beaucoup plus de choses que le jeu d’origine, jeu qui avait déjà eu droit à des ajouts lors de sa sortie en Europe (oui, Square Enix aime bien se compliquer la vie…). Donc même pour moi qui avais fait le tour de l’épisode PSP, j’ai quand même eu droit à quelques éléments inédits (boss cachés, objets, missions annexes), en plus des graphismes HD et d’une nouvelle collection de trophées à obtenir (j’aime bien les trophées °^°).
En parlant des graphismes d’ailleurs, je trouve le travail de refonte vraiment réussi pour un jeu venant d’une console portable. C’est joli, bien animé, ça ne rame à aucun moment malgré la débauche d’effets visuels, bref du beau travail. La bande son est toujours au top (le thème de Ventus bordel!) et les commandes de jeu sont toujours aussi bien pensées.

Transition toute faite, le gameplay justement. Birth by Sleep est pour moi, avec l’épisode sur Nintendo 3DS, un des meilleurs jeux de la franchise à ce niveau. Le système des commandes d’actions permettant de créer de nouvelles attaques, pour ainsi adapter son jeu à chaque situation, est très bien pensé et c’est un plaisir d’aller taper du méchant sous une débauche d’effets pyrotechniques afin d’obtenir les éléments pour la création desdites commandes. Les petits à-côtés sont aussi les bienvenus, avec les tirs visés qui permettent de se tirer de bon nombre de situations délicates (n’est-ce pas Aqua?), ainsi que le principe des D-liens qui permet d’obtenir un jeu de commandes lié aux personnages rencontrés au cours de l’aventure.
Bref, vous l’aurez compris, manette en main, le jeu est très bien foutu, super fun et qui pousse sans arrêt à la progression et la customisation (surtout lorsque l’on joue en Critique, mode de difficulté le plus élevé).

Au niveau de l’histoire, cet épisode à la particularité de nous proposer un préquel à la série d’origine, en nous faisant incarner 3 personnages (Terra, Ventus et Aqua) qu’il faudra jouer un par un pour comprendre toute l’histoire et ses enjeux. Si certains trouveront le processus répétitif (on fait, mine de rien, 3 fois le jeu), les protagonistes ont des styles de combat très différents qui permettent de ne pas sentir cette lassitude. Terra sera la force brute aux pouvoirs magiques très limités, Ventus composera son petit gabarit avec sa vitesse de frappe et Aqua (la meilleure selon moi, tu peux pas test) fera des merveilles avec les commandes magiques et les attaques à distance.
En clair, 3 manières très différentes d’appréhender le titre, qui en ligne droite se boucle au bout d’une trentaine d’heures. Les quêtes annexes sont cependant nombreuses et si comme moi vous visez le Platine, il va falloir retourner le jeu avec les 3 personnages pour obtenir le très convoité trophée.

Et là vous vous dites : « Ouais mais Angel, arrête de faire ton fanboy. Tu as dit que tu allais parler des défauts du jeu et tu n’en dis que du bien. Rends l’argent aux abonnés… (ha non c’est pas le bon contexte) ». J’y viens, j’y viens. Car si effectivement je prends mon pied à jouer à Birth by Sleep, il y a tout de même quelques éléments qui m’agacent et que je retrouve systématiquement dans les jeux de la licence Kingdom Hearts.

Pour commencer, il faut que Square arrête de foutre des minis-jeux à la con dans ses titres, ça devient ridicule. Sur le principe, je dis « pourquoi pas? », mais quand on voit le résultat, on se dit qu’ils auraient pu s’abstenir. Entre le jeu de courses mal torché (qui a l’idée de faire des virages en angle droit??), un jeu de ballon complètement débile et un jeu de rythme qui vous rendra fou (personne ne veut jouer sur l’air de It’s a Small World… personne!!), il n’y a finalement que le simili-jeu de plateau qui s’en tire correctement (mais on évitera les parties avec Winnie l’Ourson pour éviter toute envie de vider la bestiole de ses tripes). Vous me direz que je ne suis pas obligé de les faire ces jeux. Sauf que je vise le Platine et que je dois donc tout faire… Trois fois… Priez pour mon âme.

Et enfin il y a des soucis avec l’histoire. Enfin non… c’est plus complexe que ça. Je l’ai souvent dit : j’aime l’univers de Kingdom Hearts et ses thématiques. Et sur le papier, le déroulement du scénario, ainsi que celui de ses personnages, est relativement bien pensé. Mais à l’écran, c’est une autre paire de manches. Je ne sais pas si c’est le fait de vieillir plus vite que la série, mais je trouve ça mal mis en scène et très mal écrit. Les dialogues sont souvent très niais, les discussions interminables pour souvent ne rien dire, et la mise en scène est vraiment mollassonne. Tant est si bien qu’arrivé à mon troisième run avec Aqua, je passais systématiquement toutes les cinématiques (de toute façon, hormis au début et à la fin de chaque arc, le scénario dans les mondes Disney ne sert à rien).
Et cela m’est vraiment difficile de l’admettre vu que je tente avec passion de défendre la série contre ses détracteurs. Mais je ne peux pas faire l’impasse de la relative niaiserie du titre (l’arc de Ventus m’a donné envie d’égorger des chatons) et de son potentiel scénaristique gâché la plupart du temps (j’aime à penser que chaque personnage représente une étape de la vie : Ventus l’enfance, Terra l’adolescence et Aqua l’âge adulte). C’est d’autant plus dommageable que l’histoire essaie d’apporter de la nuance dans son propos avec des personnages moins manichéens. Donc comme dit, l’histoire se tient et il pourrait y avoir une vraie tension dramatique dans le titre, tension qui est entachée par une mise en scène en mode maison de retraite.

Mais honnêtement, si comme moi vous jouez majoritairement à la série Kingdom Hearts pour la qualité de son gameplay, il ne faut surtout pas passer à côté de cet épisode qui est pour moi un des meilleurs. Ajoutez à cela la refonte graphique qui tient la route (après c’est pas de la PlayStation 4 non plus, mais cela reste très joli) et largement de quoi vous occupez pendant un moment. Et puis, on ne peut pas faire l’impasse sur le personnage d’Aqua, qui à elle seule me motive à investir dans la future compilation qui sortira l’année prochaine (et dont je tairai le nom pour ne pas être pris d’un fou rire). Bref, encore un excellent opus pour la série.

Et pour le fun, j’ai décidé, à l’occasion de cet article, de me relooker à la mode KH. Je me suis fait une Keyblade en référence aux attributs angélique et au graphisme (qu’on appellera Envolée Graphique parce que… voilà), ainsi que des fringues à la Nomura style, mélange entre le look de Terra et de son Maître Eraqus (j’ai même respecté la règle qui veut que les chaussures soient moches, les fans ne pourront pas me contredire).

AngelKH


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Pixels : PEGI 3 et moins

Les vacances approchant et la charge de travail commençant à s’alléger, je m’aventure beaucoup plus dans les salles obscures depuis quelques jours. Les sorties n’étant pas très nombreuses en cette période estivale, je peux me permettre d’aller quasiment tout voir. Et alors que je m’apprête à faire un petit marathon pour fêter le début des vacances (genre 4 films dans la journée, ça fait longtemps que je ne l’ai pas fait), j’ai commencé à alléger la liste des projections en allant voir Pixels, dernière comédie en date de Chris COLUMBUS (le mec qui a pondu Madame Doubtfire ou encore les 2 premiers Harry Potter, juste histoire de vous situer…). Car je dois bien avouer que le synopsis avait attisé ma curiosité de vieux joueur vidéoludique.

Toutefois, ne m’étant pas trop renseigné sur le film (je ne regarde plus les bandes-annonces), j’ai été un peu refroidi par la présence d’Adams SANDLER au casting, ainsi qu’à la production. Oui, j’avoue, je ne peux pas me voir cet acteur. Car à l’image de beaucoup de comédiens américains, il joue constamment le même genre de personnage jusqu’à l’overdose. Et malheureusement pour moi, le film aurait pu s’appeler Adams Sandler’s Pixels que cela ne m’aurait pas choqué. L’acteur est clairement placé au centre du film et ne rate pas une occasion pour faire son… ben son Adams SANDLER…
Mais bon, je ne suis pas non plus du genre à basher un film pour ce type de détail, donc entrons dans le vif du sujet. Pixels nous propose de suivre toute une bande de personnages (dont un espèce de geek absolument insupportable) en proie à une invasion extraterrestre. Et histoire de changer un peu, à la place des vaisseaux futuristes et autres aliens dégueulasses, ici on combat avec des figures emblématiques du jeu d’arcade des années 80. Ok… Pourquoi pas.

Seulement voilà, très rapidement on comprend que tout le scénario n’est qu’un prétexte à deux sous. Car Pixels est en fin de compte une comédie américaine tout ce qu’il y a de plus convenu. Nous avons donc une trame narrative avec ses actes classiques (dont une scène « romantique » insérée avec la finesse d’un hippopotame sous extasie), ses personnages caricaturaux (je vous ai dit qu’il y avait un geek absolument insupportable?) et son histoire cousue de fil blanc. En gros, l’emballage diffère mais on est en terrain ultra connu.
Après, c’est relativement bien fait si l’on est pas trop regardant sur les incohérences du scénario et qu’on se laisse prendre au jeu. Le film demeure très joli (j’aime beaucoup le début) et bien rythmé. On ne s’ennuie pas, quelques blagues font rire (même si c’est tellement tout public que les personnages ont des réactions très immatures) et il est toujours amusant de voir comment le réalisateur a inséré les grandes icônes de l’arcade (PacMan, Donkey Kong, Centipede, etc.) dans son scénario.

D’ailleurs, le film semble vouloir traiter la culture geek avec beaucoup de tendresse, bien que, comme dit plus haut, c’est beaucoup trop lisse et gentillet pour que le public cible se sente concerné par le message du film. D’ailleurs, quelques passages sont assez horripilants (« Bon sang, les jeux d’aujourd’hui sont bien violents »… SÉRIEUSEMENT LES MECS ?) et il est agaçant de voir le jargon du jeu vidéo utilisé à tord et à travers (le mot patern est un mot fourre-tout dans ce film, c’est complètement ridicule). Notons au passage que le personnage de la licence Q.bert se fait littéralement violer moralement parlant, vu l’utilisation qui en est faite dans le film.

On me reproche souvent de ne pas donner clairement mon avis à la fin de mes chroniques. Donc histoire qu’il n’y ait pas d’ambiguité, Pixels n’est pas pour moi un mauvais film et cela ne m’a pas du tout dérangé de le voir. C’est une comédie américaine grand public qui remplit parfaitement son cahier des charges et qui permet de passer un beau moment. Mais une question demeure : jusqu’à quand allons-nous tolérer ce genre de production? Sommes-nous devenu à ce point des consommateurs pour aller voir et revoir constamment le même type de contenu avec seulement l’emballage qui varie de temps en temps? Perso, je ne peux m’empêcher d’être las de voir encore et toujours les mêmes trames, les mêmes situations, les mêmes personnages agaçants (le geek toussa.. non mais j’ai vraiment haï ce personnage…).

Donc cher Cinéma Américain, soit cool avec moi, essaie de me surprendre de temps en temps, ça me permettra de retrouver la foi en ta capacité à proposer autre chose que du divertissement fast-food. Cordialement, bisous.

AngelQbert


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La Chaîne de Bruce (e-penser) : Simples pensées

On va jouer cartes sur table : je ne suis pas un fan de science. Les maths, la physique, tous les trucs avec des chiffres et des symboles ont tendance à me désintéresser (si j’avais écouté ma conseillère d’orientation, je serais allé en L…). En plus, moi qui aime beaucoup les univers oniriques et fantastiques, la science a tendance à vouloir tout rationaliser et c’est parfois agaçant (laissez-moi apprécier Lucy et Interstellar bordel!). Pourtant, nous allons parler aujourd’hui d’une chaîne YouTube dont le contenu est exclusivement tourné autour des thématiques scientifiques; celle de e-penser. Que se passe-t-il donc? Qu’est ce qui fait que j’ai réussi, malgré mes réticences, à m’intéresser aux travaux de Bruce BENAMRAN ?

Pendant longtemps, Bruce n’était pour moi qu’un mystérieux personnage qui faisait moults caméos dans les vidéos des autres vidéastes que je suivais, connus ou non. Au bout d’un moment, inévitablement, j’ai eu envie d’en savoir un peu plus. Je me suis donc retrouvé sur sa chaîne et en ai découvert le contenu. Une chaîne scientifique, bien ma veine… Déjà que, telle une division cellulaire, ce type de chaîne semblait pulluler sur le Net,  je n’étais pas forcément très motivé à lancer la première vidéo. Mais bon, mettant de côté mes préjugés, j’ai commencé à en regarder une. Puis deux… Puis trois… Et, arrivé au bout des vidéos disponibles, le constat fut sans appel : que m’est-il arrivé ?

En un mot comme en cent, la chaîne e-penser est une petite mine d’or. Les sujets abordés sont à la fois intéressants et abordables, même pour une quiche en science comme moi. Il faut dire que Bruce y met les formes. Proposant un discours très simple, le tout sans grand artifice, si ce n’est quelques plans à la colorimétrie différente pour créer une sorte de dialogue, le vidéaste expose ses thèmes avec simplicité et accessibilité.
De l’humour mais sans trop en faire (et ça tombe bien, je suis de plus en plus hermétique à la dictature de l’humour dans les vidéos du Net…), une voix posée et très agréable à écouter… Je me suis surpris à m’intéresser aux différentes thématiques, bien que j’avoue m’être principalement tourné vers celles traitant de sujets qui me semblaient à mon niveau (comme le Voyage dans le Temps, les Files d’attentes, etc.). Puis, petit à petit, j’ai fait le tour de la chaîne avec plaisir. Je ne prétends pas avoir tout compris et je pense que tout n’est pas à prendre pour argent comptant, mais je me suis surpris à regarder des vidéos plutôt longues, et rien que ça c’est le signe d’un travail de qualité (oui, je suis très réticent à regarder une vidéo de plus de 20 minutes…).

Ainsi, je suis désormais le travail de Bruce avec beaucoup d’intérêt. Je ne peux que vous encourager, même si la science n’est pas votre fort, à jeter un oeil sur sa chaîne et à vous faire votre propre avis. D’ailleurs, je vous conseille fortement ses dernières vidéos en date, les vidéos dites Flash, qui sont relativement courtes et qui proposent des thèmes vraiment captivants (je me suis même surpris à être ému par l’une d’entre elles…). On ne peut pas dire que je sois complètement réconcilié avec la science, mais la chaîne e-penser semble partie pour me rendre plus tolérant vis-à-vis de cet univers. Donc merci à Bruce !

BruceEpenser

Ha… Et je vais vous avouer un truc : j’aime bien faire des Chibis de Bruce. Ne me demandez pas pourquoi…


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Ant-Man : Le petit Marvel

Il fut un temps où aller voir un film de la licence Marvel au cinéma était un évènement en soi. C’était neuf, c’était beau, il y avait de l’originalité et on savait que ce serait forcément bon. Puis les années ont passé. Et, film après film, mon engouement profond et sincère pour le genre super héros s’est essoufflé. Car bien que bon public, je me suis lassé de cette surenchère d’effets spéciaux et d’action, de situations convenues, de trame sans originalité et de personnages souvent unilatéraux. Et bien que je continue à aller voir ces films (presque par principe), il y a longtemps que plus aucun d’entre eux ne me file de claque comme ont pu le faire à l’époque X-Men 2 ou le premier Avengers.
Alors débarque de nulle part Ant-Man, héros Marvel peu connu et qui arrive comme un cheveu sur la soupe après un Avengers 2 super bien gaulé, mais comme ses récents confrères, toujours aussi creux. Censé clôturer le deuxième arc de la licence Marvel Studio, je suis allé le voir sans aucune envie particulière, presque de manière automatique. Et je dois bien admettre que malgré des défauts plutôt imposants, j’ai passé un relatif bon moment.

Ant-Man dénote pas mal par rapport aux autres licences que l’on a pu voir ses dix dernières années. Cela autant en bien qu’en mal. Pour l’aspect négatif, j’ai personnellement eu beaucoup de difficulté à prendre le film au sérieux. Que ce soit à cause de ses enjeux anecdotiques, les explications abracadabrantes autour du costume qui rétrécit (à ce stade, un « ta gueule, c’est magique » serait presque conseillé) ou le fait que le héros commande des armées de fourmis par la pensée (heu… what?), on atteint un niveau de crédibilité proche de zéro. J’ignore comment cela passera si notre héros miniature rejoint la troupe des Avengers, mais il risque de faire un peu tâche.
Pour autant, dès lors que l’on prend le film pour ce qu’il est, sans le lier à la globalité de l’univers Marvel (oui, j’en suis arrivé à ce stade…), il n’est pas si désagréable que ça. Ce n’est certes pas très passionnant et l’histoire n’arrive pas à créer la moindre tension ni crainte quant aux actions des différents protagonistes. Cependant, la trame est simple à suivre, ça détend, et les quelques pitreries du héros permettent de faire naître de léger sourire sur les visages grincheux.
À noter que le casting n’est pas trop dégueulasse, cela fait toujours plaisir de revoir Michael DOUGLAS et Evangeline LILLY (malgré son effroyable coupe de cheveux). La seule erreur reste Corey STOLL qui joue l’antagoniste : je n’ai jamais vu un méchant de Marvel aussi lisse et impersonnel.

Si je n’ai rien à reprocher à l’aspect technique, j’ai par contre trouvé le montage assez particulier. J’ai souvent eu l’impression que les plans étaient trop courts ou qu’ils démarraient en retard. Ainsi, il n’était pas rare que dans une conversation, certaines actions ou expressions se fassent avec des raccords étranges, où que les personnages se déplacent relativement vite d’un plan à l’autre. Cela n’est pas gênant outre mesure, mais dès que je m’en suis aperçu, je ne voyais que ça…

Un peu à part dans l’univers Marvel, mais sans arriver à être aussi original que Les Gardiens de la Galaxie, Ant-Man est à voir de manière décomplexée, sans rien en attendre et en n’étant pas trop regardant sur ses défauts de fond et forme assez flagrants. Certes, cela demande de faire pas mal de concessions et peut être que le film ne le mérite tout simplement pas. Cependant, quitte à perdre quelques heures de sa vie devant un film, autant se donner les moyens de passer un bon moment.

AntManAngelMJ


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Vice-Versa : Boules d’émotions

Haaaaa. Quel plaisir de pouvoir enfin retourner au cinéma. Entre le fanmade et la préparation du stand de Japan Expo, on peut dire que mes soirées furent bien occupées ces derniers mois. J’ai donc pris un peu de temps pour moi (avec un peu de chance, j’en trouverai encore pour rallumer ma console…) et suis retourné me perdre dans les salles obscures. Et histoire de redémarrer les chroniques illustrées dans la joie et la bonne humeur, j’ai choisi de vous parler du dernier Pixar en date, à savoir Vice-Versa (Inside Out).
Ca faisait un petit moment que Pixar n’avait pas réussi à émoustiller mon fanboyisme pour leurs productions d’animation. Faut dire que capitaliser sur la licence Cars et Planes était loin d’être une bonne idée. Mais avec Vice-Versa, on est face à une véritable retour aux sources, et quel retour !

J’ai littéralement adoré ce film. Enfin Pixar revient à ses fondamentaux en proposant une histoire riche avec un univers et des thématiques intéressantes. Car oui, parlons directement de la force du film : Vice-Versa est un film intelligent. Intelligent dans le sens où il parvient, grâce à beaucoup d’imagination et d’inventivité, à nous plonger dans une histoire qui semble banale, mais qui prend une dimension presque épique. Nous allons découvrir ce qui se passe dans la tête d’une adolescente de 11 ans, Riley, alors qu’elle est confrontée à de grands changements dans sa vie. Et il s’en passe des choses dans la tête de la jeune fille.

Citer toutes les bonnes idées de Vice-Versa serait difficile et honnêtement, je préfère vous laisser la surprise de tout découvrir par vous-mêmes. La manière dont les producteurs ont représenté le fonctionnement des émotions, du cerveau et de la mémoire tient presque du génie. J’ai été émerveillé par tant de créativité et j’avais, pendant tout le film, un sourire bien niais sur le visage. C’était presque fascinant de voir autant de bonnes idées dans un seul et même film. Il y a un propos vraiment intelligent, voir même émouvant, dans la manière où chaque chose est symbolisée ou représentée. C’est cohérent, drôle et touchant, ça fonctionne à merveille et on redemande encore et encore.

D’ailleurs, c’est finalement le seul reproche que je ferai au film : avoir un univers d’une telle richesse qu’il est complètement impossible d’en faire le tour en 1h30. Je ne dirai pas que j’ai été frustré en sortant du film, mais le concept m’a tellement fasciné que j’aurais souhaité que cela dure plus longtemps. Plus l’histoire se rapprochait de son dénouement, et plus je sentais qu’il allait être difficile d’accepter l’apparition du générique de fin. Ainsi, un seul sentiment subsiste depuis mon visionnage : je veux le revoir et je veux une suite.

Donc ne passez surtout pas à côté de ce film, ce serait un crime vis-à-vis du travail qui a été réalisé pour donner vie à cet univers. Certains y trouveront peut être des défauts (comme des choix esthétiques douteux ou des personnages secondaires un peu anecdotiques), mais honnêtement, ce serait passer complètement à côté du potentiel et de l’inventivité que cache Vice-Versa. Donc foncez sans aucune hésitation, vous ne serez pas déçus !

AngelFeels

 


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La Chaîne de LinksTheSun : La Culture dans la bonne humeur

Lorsque l’on commence à s’intéresser au monde des vidéastes, il y a ceux dont on se souvient plus que d’autres car ils étaient les « premiers ». Si celui qui amorça mon intérêt pour les vidéos YouTube fut Le Joueur du Grenier, un autre YouTuber, que je suis depuis 2011 (ha oui… ça commence à faire), garde une place toute particulière dans mon coeur : il s’agit de LinksTheSun. Et s’il y a une chose que le temps permet d’apprécier, c’est de voir un créateur que l’on affectionne démarrer de presque rien, pour être désormais considéré, à mes yeux, comme l’un des fers de lance de la célèbre plate-forme de partage.

J’ai découvert le travail de Links grâce à son émission Point Culture, et plus particulièrement celle sur les Pokémon. Très vite, j’ai accroché au style et à l’humour proposés dans la vidéo, ainsi qu’à son concept. Cela ne payait pas de mine à l’époque, et malgré un montage son très hasardeux et quelques blagues pas très subtiles, il y avait vraiment un excellent contenu. J’ai alors pris le temps de voir tous les épisodes de cette émission (je ne me suis par contre pas intéressé aux vidéos plus anciennes, là ça devenait difficile…) et ai commencé à suivre la chaîne avec assiduité, sans non plus en faire une référence.
Année après année, la chaîne commençait à se remplir d’autres concepts d’émissions avec plus ou moins de succès (Le Plectroscope, La Joute Verbale Dans Ta Face, …) et une arriva à se démarquer, jusqu’à devenir aussi importante que le Point Culture : Non Mais T’as Vu ce que T’écoutes (souvent appelé NMT car avouons le, c’est un titre à rallonge). Je vais donc m’attarder sur ces deux en particulier et vous expliquer pourquoi j’admire le travail et de Links et son équipe.

Concernant le Point Culture, c’est un vrai plaisir de voir à quel point l’émission a gagné en sérieux et en crédibilité, tout en gardant un ton très accessible et un l’humour omniprésent. Les dernières vidéos sont des petits bijoux d’inventivité et les thèmes sont très variés (gros coup de coeur pour l’épisode sur les Méchants de Disney et les Animaux Improbables). Désormais l’émission n’a pas à rougir d’avoir le mot « Culture » dans son titre et Links parvient à rendre chacun de ses sujets intéressant et amusant (parce que faire un Point Culture sur les Tueurs en série… Il fallait quand même oser!). On en est vraiment au stade où l’on apprend des choses de manière divertissante et rien que ça, c’est déjà une belle preuve de talent.

Quant à NMT, je ne cacherai pas qu’il s’agit d’une émission qui me plait de plus en plus. Bref rappel du concept : à partir d’une chanson française du top 50, Links et son équipe élaborent de multiples sketchs, tout en apportant une critique sur les textes de la dite chanson. Si l’on pourrait croire qu’il s’agit de prime abord d’une manière primaire de critiquer les goûts de la majorité des français (il suffit de lire les commentaires…), l’émission se révèle beaucoup plus subtile et maligne.
En effet, le but premier n’est pas de mettre en avant les défauts d’une chanson, mais d’arriver à construire des éléments comiques autour d’elle. S’il y a souvent matière avec certaines (les chansons de Maître Gims), l’exercice se révèle parfois plus difficile lorsque la chanson n’est pas mauvaise en soi (Formidable de Stromae). D’ailleurs cette dernière montre que l’émission est parfois incomprise, vu la volée de bois vert que s’est pris l’équipe lors de sa sortie.
Pourtant, les dernières vidéos en date montrent bien que le but n’est pas de faire dans la critique facile. La vidéo sur les chansons Disney est à mourir de rire et l’argumentation fait mouche, alors que Links voue un culte non dissimulé à ses productions, preuve en est qu’il n’y a pas volonté de casser gratuitement. Mais pour moi la plus parlante est la toute dernière sur les Enfoirés. Car loin d’alimenter le bad buzz et le bashing que la chanson a suscité, Links et son équipe offrent une analyse et des sketchs vraiment drôles, tout en proposant une conclusion complètement à contre-pied et qui a le mérite d’aborder le sujet avec un angle différent.

Ainsi, avec bientôt 1 million d’abonnés, la chaîne de LinksTheSun mérite son succès. Les vidéos sont à la fois drôles et bien écrites. On sent une volonté de proposer quelque chose d’instructif et intelligent, et ce par le biais de l’humour (qui ne plaira peut être pas à tous, mais personnellement j’accroche bien). En clair, une chaîne avec un contenu de qualité et devant laquelle il ne faut surtout pas passer. Un indispensable de YouTube pour moi, sans hésitation.

Un petit mot sur le dessin d’accompagnement. J’ai vraiment eu à coeur de dessiner toute l’équipe, et pas seulement Links. Car chacun apporte, selon moi, un vrai plus aux émissions et je serai triste de ne pas voir la bouille de Jérémy, David et Chachou au cours des analyses. D’autant plus que ces derniers m’ont provoqué de beaux fous-rires (David en Pocahontas, juste collector) et qu’ils forment tous les 4 une belle équipe qu’il est toujours plaisant de revoir à chaque sortie. Encore merci à eux !

MontageNMT


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Game of Thrones : Qui veut la fève empoisonnée?

À l’heure où la 5e saison va pointer le bout de son nez d’ici quelques jours, je me dis qu’il est temps d’honorer ma promesse quant à un article sur la grande fresque littéraire (et télévisuelle) qu’est Game of Thrones (Le Trône de Fer). Découverte par le biais d’un jeu de plateau (oui oui, je ne déconne pas, et ce jeu est super dur), l’œuvre de George R. R. Martin a rapidement trouvé mes faveurs grâce à son adaptation par HBO, mais également par le biais des livres originaux. Retour donc sur ce monument de la Fantasy pour lequel j’ai une réelle sympathie. À noter que je parlerai autant de la série que des romans.

Bien avant d’être une série à succès, la version d’origine avait déjà bonne estime dans le secteur de la littérature Fantasy. Mais n’étant par un lecteur assidu, je suis tombé sous le charme, comme beaucoup, grâce à la version télé. Il faut dire que HBO a mis le paquet dès le début : décors immersifs (qui s’améliorent au fur et à mesure des saisons), un casting d’acteurs plus ou moins connus (qui le sont beaucoup plus depuis) mais pleinement investis dans leurs rôles, une histoire géopolitique maîtrisée ainsi qu’une légère touche de fantastique…
Mais surtout, et même si cela paraît sadique, le scénario n’épargne rien aux personnages et ce, quel que soit leur camp. En effet, il n’est pas bon de s’attacher à quelqu’un dans Game of Thrones, vu que personne n’est placé sous une quelconque protection divine, et que tous sont susceptibles de passer l’arme à gauche, et ce pour le plus grand bonheur du spectateur (car oui, le spectateur de Game of Thrones est sadique, avouez que vous avez aimé la fin de l’épisode 2 de la Saison 4!).

Me concernant, cet aspect très cruel du scénario le rend de ce fait très prenant, et on se sent réellement impliqué par ce qui se passe sur les terres de Westeros. La qualité de l’écriture, que ce soit au niveau de l’intrigue ou des personnages, et un vrai gage de qualité que les producteurs arrivent à retranscrire à l’écran de manière particulièrement convaincante.
La série parvient ainsi à respecter l’œuvre d’origine sans chercher à y être fidèle à la virgule prêt. Si les fans hardcores le déplorent certainement, de mon côté je trouve que cela enrichit l’univers en permettant de développer certains personnages peu mis en avant dans le roman de part sa structure narrative (chaque chapitre se concentre sur le point de vue d’un personnage en particulier).

Ainsi, au lieu d’une simple adaptation, on s’approche plus d’un concept de cross-media où les livres et la série se complètent tout en étant indépendants. On peut donc se limiter à un support ou à un autre, bien que s’intéresser aux deux rend l’expérience encore plus enrichissante.
Et cela va sans doute se confirmer avec la sortie de la Saison 5 qui va devoir faire preuve d’inventivité concernant certains personnages, vu que des protagonistes importants (Tyrion, Jon) sont complètement absents de certains tomes. Par ailleurs, on espère que des événements des romans passés sous silence (épilogue du Tome 3 et un personnage en rapport avec Bran) finiront par faire leur apparition dans la série de HBO.

Vous l’aurez compris, j’aime autant Game of Thrones en livre qu’en série TV. Pour moi les deux se valent et se complètent à merveille, chacun ayant son lot d’atouts, mais aussi de petits défauts. Pour le livre, le principal reproche serait une traduction française un peu déstabilisante au début (oui je sais faut lire en anglais, chut!) et surtout un rythme qui n’est pas toujours très soutenu (les Tomes 2 et 4 sont assez longs et pénibles à lire par moments, alors que le Tome 3 se dévore).
Quant à la série TV, on pourra lui reprocher de faire traîner les intrigues de certains personnages (de par leur nombre et le peu d’événements qui leur arrivent), ainsi que proposer du contenu exclusif pas toujours intéressant (genre la romance entre la traductrice de Daenerys et le soldat Ver Gris dont on se fout royalement). De plus, faut-il rappeler que la série se montre très violente (le combat avec Clegane dans la Saison 4… miam!) et que certaines scènes de cul sont racoleuses pour pas grand chose (j’en suis venu à me demander si HBO n’avait pas une sorte de quota à respecter à ce niveau…). Mais à part cela, c’est vraiment du tout bon.

Bref, je ne me considère pas comme un fan incontesté de la franchise, mais force est d’admettre qu’elle a tout ce qu’il faut pour me plaire, à savoir d’excellents personnages et une intrigue prenante. J’ai vraiment hâte de découvrir ce que la Saison 5 nous réserve, tout en continuant ma lecture des romans (je suis entrain de terminer le Tome 4). En sachant que je me doute bien que l’on ne se dirige pas vers un Happy End, mais le contraire serait presque décevant !

Et pour illustrer tout ça, un petit portrait de Tyrion qui avait obtenu le vote de popularité sur Facebook.

TyrionL