L'Atelier d'AngelMJ


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La Fille du Mois : Washimi (Aggretsuko)

Aggretsuko est une série japonaise diffusée cette année sur Netflix. Fait assez rare me concernant, je l’ai visionnée immédiatement à sa sortie pour ne pas en décrocher jusqu’à la fin. Il faut dire que cette production a réussi à marquer des points de mon côté, en créant un écart plutôt maîtrisé entre ses graphismes mignons et son ton beaucoup plus sérieux (ça parle majoritairement du harcèlement au travail).
Je n’en ai pourtant pas énormément parlé. À dire vrai tout le monde autour de moi semblait convaincu de la réussite de cet anime et je ne voyais trop quoi ajouter de plus. Cependant, je saisis ici l’occasion pour le faire en mettant à l’honneur un des personnages féminins de la série (et Dieu sait qu’il y en a dans celle-ci !) : Washimi.

Washimi est un messager sagittaire (appelé aussi secrétaire) qui travaille dans la même entreprise que l’héroïne Retsuko, au poste de… ben secrétaire ! Elle représente aux yeux de cette dernière un modèle de réussite : elle est belle, gradée et évolue dans les hautes sphères de la société, au côté de sa collègue Gori (qui est une… gorille ! Bravo !).
Pourtant la secrétaire de direction va peu à peu s’attacher à la petite Panda Roux et va tenter, grâce à son influence au sein de la direction, de mettre un terme au harcèlement moral que Retsuko subit.

Washimi n’est pas un personnage à l’écriture exceptionnelle et on pourra peut-être lui reprocher d’être assez factuelle tout au long de la série. Pourtant j’aime l’image qu’elle véhicule et le message qui se cache derrière. La série Aggretsuko parle de harcèlement au travail, mais plus encore : elle parle de la place des femmes dans la société nippone.
On le sait, être carriériste n’est pas très bien vu pour une femme au Japon. Les clichés ont la vie dure et on conseille plus souvent à la gente féminine de se trouver un bon parti, plutôt que de tenter difficilement de se faire un place dans une hiérarchie majoritairement masculine.

Avec Washimi, on sent que les auteurs cherchent à faire un pied de nez à cette vision des choses. La manière dont est écrite la secrétaire va en tout cas dans ce sens. Elle sait la place qu’elle occupe et sait de quelle manière elle peut faire bouger les choses. Et bien que consciente de l’image qu’elle doit véhiculer aux yeux de tous, elle s’avère être un personnage fort et bienveillant, plutôt qu’une énième carriériste prête à tout pour arriver à ses fins.
Et pour une série qui cherche à critiquer ouvertement le système hiérarchique japonais, je trouve Washimi plutôt réussie (en plus d’être sacrément classe !).

En tout cas, je vous encourage à visionner Aggretsuko. Non seulement c’est bien écrit, mais ça a le mérite d’être aussi particulièrement drôle ! Un petit coup de cœur que j’ai savouré avec plaisir et qui selon moi ne se refuse pas (surtout que la série est courte).

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La Fille du Mois : Tohru Honda (Fruits Basket)

Autant le dire d’office : je ne suis pas très branché shôjô. Bien que n’étant pas fan des classifications, le fait est que cette catégorie cible principalement les jeunes filles jouent indéniablement sur mon désamour du genre. Résultat : j’ai peu de bon souvenirs des œuvres que j’ai pu lire lors de mes pérégrinations à Fnac ou lors de mes échanges de mangas au lycée (à grand coup de sacs de la même enseigne).

Hors j’ai dans ma bibliothèque deux séries shôjôs, dessinées et écrites par la mangaka Natsuki TAKAYA. Il s’agit de Fruits Basket et Twinkle Stars. Si le temps me le permettait je ferai une dissertation bourrée de superlatifs concernant le fameux Twinkle Stars, mais ce n’est pas le sujet ici. Non, nous allons plutôt nous attarder sur le gros succès de la dessinatrice, à savoir Fruits Basket et son héroïne Tohru Honda.

Débarquant dans la famille dysfonctionnelle (et accessoirement maudite) des Sôma, Tohru est une jeune fille enthousiaste et pleine de vie qui va nouer au fur et mesure des tomes différents liens avec les membres de la fratrie. On suivra alors l’évolution de ses relations et sa quête pour lever la malédiction qui pèse sur la famille.
Si j’ai choisi de vous parler de Tohru dans la Fille du Mois, c’est qu’elle semble se trainer la réputation d’être un personnage niais proche de la Mary Sue. Chose qui, de mon point de vue, est totalement faux.

Pour commencer, Tohru n’est pas un personnage sans défaut. Si c’est l’impression qu’elle peut donner lors des premiers tomes (ou si vous n’avez vu que l’adaptation animée fort incomplète…), son développement dépeint une jeune fille bien plus torturée qu’il n’y parait et qui cache derrière ses bonnes actions des motivations pas toujours si altruiste que l’on pourrait le croire.
Mais cela ne fait pas de Tohru une mauvaise personne pour autant, et c’est bien là toute la force des personnages de Natsuki TAKAYA. Rien n’est tout beau dans Fruits Basket et chaque inconnu possède une part d’ombre plus ou moins importante. La mangaka tente alors, via son récit, à leur apporter des réponses au travers des liens et relations que tissent les personnages. Et Tohru ne fait pas exception.

J’irai même plus loin en disant qu’une héroïne comme Tohru était nécessaire à Fruits Basket. C’est elle qui permet à l’histoire d’avancer, car c’est grâce à sa gentillesse que tout démarre et qu’elle met en branle le fatalisme régnant dans la famille Sôma.
Et sans trop en dire, j’ai rarement vu une histoire aussi bien utiliser son personnage principal. Chacune de ses relations permet d’aborder différents thèmes et ses interlocuteurs réagiront différemment en fonction de leurs attentes et de la manière dont ils la perçoivent. Tohru témoigne ainsi du talent de la mangaka à écrire ses protagonistes et à les mettre au service de son récit.

Vous l’aurez compris, Tohru a une place toute particulière dans mon cœur et m’a permis de m’intéresser à un genre de manga avec lequel j’ai peu d’atomes crochus. Donc si vous avez l’occasion de lire (ou relire) Fruits Basket, ne passez pas à côté de cet excellent shôjô et de son héroïne rayonnante.

 


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La Chaine de Mister JDay : C’est une bonne idée !

Je ne sais pas pour vous, mais dans mes abonnements YouTube, il y en a certains que j’ai commencé à suivre sans raison particulière. Une sorte de feeling, de bonne impression. Puis, le temps passant, il est agréable de constater comment certains parviennent, vidéo après vidéo, à générer une véritable attente de sortie. Et me concernant, la chaine de Mister JDay fait cas d’école.

J’ai commencé à suivre cette chaine suite à un partage sur les réseaux sociaux. C’était via l’une des ses émissions, Culture Tube, qui traitait des fréquences de sortie de vidéos sur la plate-forme de partage, l’impact que cela pouvait avoir sur la chaine et son créateur, etc.
Non seulement j’ai trouvé le propos intéressant, mais il y avait aussi un bon travail d’analyse et de fond, le tout avec un humour simple et efficace. Du coup, j’ai parcouru l’intégralité de sa chaine, assez fournie, et ai commencé à suivre son travail.

L’essentiel de la chaine s’articule autour de 3 concepts principaux : les analyses de clips, les analyses de pubs, et le fameux Culture Tube dont j’ai parlé plus haut.

Les analyses de clips, c’est un peu un plaisir coupable. JDay choisit un clip sélectionné parmi les demandes des internautes et en fait une analyse humoristique. Si les premières vidéos étaient assez simples et basiques, les dernières en date font preuve de pas mal d’inventivité en termes d’humour, tout en mettant l’accent sur les vrais problèmes de réalisation (comme les faux raccords, ou encore les paroles). Chaque analyse est conclue par une petite sélection de commentaires sur ledit clip (j’avoue, c’est méchant d’en rire, mais il y a vraiment des perles), ainsi qu’une conclusion de JDay qui, la plupart du temps, est souvent très pertinente et plus nuancée que l’on pourrait croire suite à l’analyse.

Alors certes, c’est souvent les mêmes artistes qui sont pris pour cible (notamment ceux du label Wati B, comme Maître Gims, Black M ou encore Charlie Bell dont j’aurais préféré ignorer l’existence) et les commentaires des vidéos de JDay sont peuplés de fans hardcores venus défendre leurs idoles (alors qu’il admet lui même apprécier une partie des artistes qu’il critique, mais bon, « faut pas dire du mal de… » toussa toussa). Mais il n’empêche que le concept reste amusant et efficace, et demeure un très bon complément aux vidéos de LinksTheSun qui lui, se concentre sur les paroles. 

Mais le vrai petit plus de la chaine de JDay, c’est son concept d’analyse de pubs démarré il y a un an en compagnie de Monsieur Connard. Partant de rien, cette rubrique est clairement ma préférée à l’heure actuelle. Car en plus de démonter les publicités de notre quotidien avec humour, JDay et M. Connard complètent le tout avec, comme pour les clips, une analyse pertinente. Car l’on oublie souvent que la pub est avant tout une histoire de codes, avec des messages réfléchis et loin d’être anodins (je vous conseille vraiment celle sur la Femme dans la Pub), et il est toujours intéressant de le rappeler. De ce fait, je vous conseille vraiment de vous attarder sur cette rubrique si vous faites un tour sur la chaine de Mister JDay (au moins celle sur les pubs locales, il y a de l’or dedans).

Pour ce qui est de Culture Tube, je ne me prononcerai pas car le concept est trop récent pour vraiment se fixer sur l’avenir de cette rubrique, mais la base est là et j’ai hâte de voir cette rubrique s’étoffer. En tout cas, je suis vraiment impressionné par la qualité grandissante des vidéos de Mister JDay et j’attends chaque nouvelle sortie avec une vraie impatience. J’apprécie de plus en plus ce type de chaine dont le but est, au travers de l’humour, d’arriver à proposer une analyse simple et efficace. Sur ce,  je vous laisse vous faire votre propre avis. Ha… Et il utilise des musiques de l’univers de Mario en fond sonore. C’est donc un homme de goût °^°

MisterJDayMC150