L'Atelier d'AngelMJ


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La Fille du Mois : Kasane (Kasane la voleuse de visages)

Ça y est, voici le dernier article pour la rubrique de La Fille du Mois. Pendant 4 ans je vous ai présenté des personnages féminins importants pour moi, le tout afin de parfaire mon trait quelque peu… masculin. Je tiens à vous remercier pour votre intérêt à l’égard cette rubrique, vos différents retours en commentaires et sur les réseaux sociaux m’ont beaucoup aidé à tenir le cap. Mais comme j’aimerais concentrer mon énergie sur des projets pro et persos plus conséquents en 2019, je préfère clôturer le tout de manière propre et volontaire :)

En guide de fermeture de bal, j’ai choisi un personnage féminin qui m’a beaucoup interpellé ces dernières années. Il est fort probable que vous ne connaissiez pas l’œuvre dont elle est la principale protagoniste, mais cet article est justement l’occasion de vous en parler un peu. Il s’agit de Kasane, du manga Kasane la voleuse de visages.

Bref résumé du pitch : Kasane est une jeune fille venue au monde avec un visage monstrueux. Elle est bien entendu la cible de brimades dès l’école primaire, d’autant que sa mère (décédée) était une célèbre comédienne de théâtre dont le talent allait de paire avec sa grande beauté. Kasane cherche également à trouver refuge sur les planches malgré sa misérable apparence.
C’est alors qu’elle découvre un mystérieux rouge à lèvres, remis par sa mère avant de mourir : toute personne qui l’applique sur ses lèvres volera temporairement le visage de la personne qu’elle embrasse. Comprenant que sa mère a également fait usage de ce dernier, Kasane décide de marcher dans ses traces afin de devenir une grande comédienne.

Seinen dans l’âme qui a tendance à tirer vers l’horreur par moment, ce manga m’a immédiatement happé dans les premiers chapitres. J’ai tout de suite accroché aux thématiques, au message que la mangaka cherche à faire passer et surtout aux personnages, Kasane en tête. Il est en effet audacieux de proposer une héroïne à l’apparence repoussante et qui va procéder à des actes quelque peu immoraux pour arriver à ses fins.
Et c’est là toute la force du personnage de Kasane : c’est un personnage extrêmement nuancé qui navigue au fil des tomes entre le gris clair et le gris foncé. Bien que l’on désapprouve ses actes, on ne peut s’empêcher d’éprouver une forme d’empathie pour cette écorchée de la vie. Car oui, Kasane est une jeune fille à laquelle on s’attache. On comprend sa souffrance tout comme l’on peut comprendre ses choix. Le manga ne cherche d’ailleurs pas à être moralisateur sur ce point et nous laisse seul juge du destin de la jeune fille.

Avec un total de 14 tomes dont le dernier sortira au cours de cette année, Kasane la voleuse de visages est un de mes mangas préférés de ces dix dernières années. Il est fascinant à lire, écrit avec beaucoup de justesse et disposant de personnages d’une grande richesse. Si vous avez le cœur accroché et que plonger dans un univers cruel ne vous effraie pas, je ne peux que vous conseillez la lecture de cette série.


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La Fille du Mois : Sailor Uranus (Sailor Moon)

Je me rends compte que c’est déjà la troisième fois que je parle de Sailor Moon sur mon blog. Peut-être serait-il temps pour moi d’admettre l’étrange attachement que j’ai pour cette série… Est ce parce qu’elle fait partie de mon enfance ? Qu’elle est parvenue à m’interpeller de sorte que j’y reviens inexorablement ? À dire vrai, cela ne regarde finalement que moi. Toujours est-il que même si j’avais déjà mis à l’honneur une des héroïnes du manga (Sailor Mercury, qui avait même inauguré la rubrique des Filles du Mois), j’avais très envie de mettre en avant une autre d’entre elles : Sailor Uranus.

Apparaissant dans le troisième Arc, cette Sailor se démarque immédiatement des autres par son caractère tranché. Formant un duo indissociable avec Sailor Neptune (avec qui elle est en couple), elle remet en question le combat de Sailor Moon et de ses coéquipières. Elle apporte indéniablement une part moins manichéenne à la troupe, ce qui va de paire avec la tournure plus oppressante que prend la série à partir de là.
Sailor Uranus est jusqu’au boutiste, déterminée et se donne les moyens d’atteindre ses objectifs. Elle s’oppose indéniablement à Sailor Moon qui souhaite tout régler pacifiquement, alors qu’Uranus pense que certains sacrifices sont nécessaires pour le bien commun. En cela, j’aime énormément l’écriture de ce personnage car il se veut plus nuancé que les premières Sailors introduites.

En parallèle, Haruka (l’identité civile d’Uranus) se révèle être d’un bon vivant. Elle aime taquiner ses consœurs, se montre aguicheuse par jeu et aime brouiller les pistes en s’habillant autant en homme qu’en femme. D’ailleurs, sans trop m’étendre sur ce point, j’ai apprécié la manière très simple dont la mangaka évoque l’aspect non binaire de cette Sailor sans pour autant se focaliser dessus (même remarque d’ailleurs sur le fait qu’elle soit en couple avec une autre femme).

Ainsi, Sailor Uranus s’avère être un personnage clé de la série car elle a permis à cette dernière de grandir et mûrir. J’ajouterai pour finir que je trouve la guerrière superbe physiquement (les jambes toussa… vous commencez à connaître la chanson) et que j’adore son thème musical (premier anime). Une des plus grosses réussites du manga selon moi.


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La Fille du Mois : C18 (Dragon Ball)

J’ai un rapport très particulier avec la série Dragon Ball. N’ayant pas pu trop suivre l’adaptation TV à l’époque du Club Dorothée (je le répète à chaque fois mais je n’y avais pas droit), je ne me suis vraiment intéressé à cette œuvre massive qu’à la fin de mon adolescence, lorsque je lisais énormément de mangas et que l’occasion s’est présentée de la découvrir dans son format d’origine.

Ainsi je ne lui voue pas un admiration aveugle et ai énormément de recul à son sujet. C’est une série que j’apprécie dans sa globalité mais qui possède des défauts évidents que son statut culte ne m’empêche pas de voir et d’évoquer (enfin… de vive voix avec des amis, sur Internet je risquerai une lapidation).
Dans son ensemble, j’ai énormément de sympathie pour le premier arc, ainsi qu’une poignée de personnages auxquels je suis particulièrement attaché. Et dans ce registre, malgré son casting féminin restreint, je suis comme beaucoup tombé sous le charme de la cyborg C18.

Il faut dire que la jolie blonde possède énormément d’atouts (autre que sa plastique hein !). Elle apporte une touche de féminité forte dans une série qui, avec le temps, a eu tendance à limiter les rôles féminins à de simples love-interest. Combative et tenace, C18 brille parmi le trio qu’elle forme avec C16 (que j’aime beaucoup) et C17 (que j’aime… un peu moins).
C’est un personnage plutôt bien exploité tout au long du manga (à noter que je parle uniquement de la série de base, n’ayant rien lu ou vu de Dragon Ball Super). Même si elle brillera surtout durant l’Arc Cell (elle y est centrale en même temps), il sera toujours appréciable de la croiser au détour d’un tournoi ou d’un combat. Et puis, j’avoue que son côté légèrement sarcastique lui donne encore plus de charme…

Alors certes je ne suis peut être pas très original sur le coup car C18 semble avoir charmé une bonne partie des fans de la série. Mais j’avais tout de même envie d’en parler et de la dessiner. Et puis elle m’a quand même permis de suivre l’Arc Cell avec intérêt, alors que je sortais un peu exténué de celui de Freezer (inconvénient de lire une série aussi épaisse d’une traite). Rien que pour ça, merci madame !

 


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La Fille du Mois : Tomoyo Daidōji (Card Captor Sakura)

La Fille du Mois, 4e édition. Et oui ! Cela fait déjà 4 ans que j’alimente cette rubrique, et ce toujours avec autant de plaisir. Pouvoir partager avec vous autour de mes personnages féminins favoris est quelque chose dont je ne me lasse pas. Et aux vues de votre participation pour élire la Fille du Mois 2017 (qui fût Esmeralda), j’en déduis que cette rubrique vous plait tout autant.
Du coup, je rempile pour une année supplémentaire durant laquelle j’espère continuer à mettre à avant des personnages qui me sont chères. Et pour démarrer 2018, j’ai choisi de vous parler d’une jeune fille qui déborde de candeur : Tomoyo Daidōji.

Tomoyo est apparue pour la première fois dans le manga Card Captor Sakura, sans doute un des plus gros succès du collectif CLAMP (dont j’avais déjà peu parlé ici). Amie de l’héroïne, elle épaule la jeune magicienne dans sa quête des cartes de Clow, filmant ses affrontements et confectionnant des tenues en tout genre pour rendre le tout plus… attractif (on va dire ça, en vrai c’est surtout un prétexte pour dessiner de beaux vêtements j’ai l’impression !).

Si j’ai choisi Tomoyo ce mois-ci, c’est parce qu’elle illustre quelque chose que j’apprécie énormément en termes d’écriture. Durant la totalité de l’histoire, elle ne va pas se priver pour dire haut et fort ses sentiments pour Sakura. Cela a donné lieu à de nombreux débats sur la nature de ces derniers, le tout étant subtil et sujet à interprétation.
Chaque personne ayant lu le manga (ou vu l’anime, bien que j’ai cru comprendre qu’il prenait pas mal de liberté niveau adaptation) a son propre avis sur le sujet. Le but n’est donc pas d’établir une vérité absolue, mais plutôt de souligner la subtilité avec laquelle le personnage est retranscrit.

Chacun peut ainsi définir les sentiments de Tomoyo en fonction de son propre ressenti. Cela pourra être vu comme une amitié forte, de l’amour ou encore de l’admiration (voir même une forme de fascination). Me concernant, j’aime voir en la jeune fille l’expression d’un amour pure et sincère. Cette forme d’amour désintéressé qui caractérise la simplicité des sentiments de l’enfance.
Elle n’attend rien de Sakura et souhaite uniquement son bonheur. La voir réussir étant que magicienne ou même en amour (elle la pousse ouvertement vers Yuki et Shaolan) semble plus l’importer qu’une quelconque réciprocité affective. C’est ce que j’aime chez Tomoyo : elle n’a pas d’arrière pensée et se contente d’être sincère et bienveillante.

Je souhaitais donc la mettre à l’honneur dans cette rubrique, ayant toujours eu un faible pour les personnages candides. Et qui sait, avec la suite de la série qui vient tout juste de démarrer, nous en apprendrons peut-être un peu plus sur cette petite brune.


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Sailor Moon : le shôjo multigenre ?

Nos goûts changent. C’est un fait indéniable que je constate jour après jour et année après année. C’est pour cela que j’essaie toujours de revoir mon jugement sur certaines choses, qui plus est quand le dit jugement n’était pas positif.

Il y a quelques années (durant mon BTS plus exactement), j’avais en classe une amie avec qui j’échangeais régulièrement des mangas. Je lui prêtais mes shônens, elle me prêtait ses shôjos. C’est grâce à elle que j’ai découvert Card Captor Sakura mais aussi Sailor Moon. Certes je connaissais la série TV des années 90 (j’en ai parlé rapidement ici), mais je n’avais encore jamais touché à l’œuvre d’origine. Et je n’ai pas aimé. Mais pas du tout du tout. Il faut dire que la traduction était très moyenne, l’impression de qualité discutable et l’histoire m’avait paru insipide au possible. Bref je suis resté sur une mauvaise impression et ne me gênait pas pour le dire à toute occasion. Mais comme dit, nos goûts changent (en même temps vu l’intro, vous voyiez le truc venir).

Très récemment, le manga m’est retombée dans les mains. Nouvel éditeur, nouvelle traduction et nouvelle impression, on sent que le travail avait été pris très au sérieux pour fêter dignement les 20 ans de la série. Qu’à cela ne tienne, je me suis dit que c’était l’occasion de peut-être revoir mon jugement et me suis replongé dans l’œuvre culte de Naoko TAKEUCHI. Voici donc mon nouveau ressenti, plus de 10 ans après.

Pour commencer, cette nouvelle édition fait enfin honneur au trait de la mangaka. On est dans quelque chose de très doux et aérien. Il faut bien sûr tolérer la sur-utilisation de trames en tout genre mais il n’empêche que TAKEUCHI a un coup de crayon plaisant et identifiable. La mise en scène se veut efficace, bien que parfois confuse (surtout au niveau des combats). L’action n’est clairement pas le point fort du récit, mais avec du recul je me dis que ce n’est pas forcément le cœur du manga.

En parallèle, la mangaka nous propose une histoire en 5 arcs scénaristiques. Les 2 premiers restent assez énigmatiques pour moi et il m’a fallu faire preuve de persévérance pour en venir à bout. Mais concernant la suite, j’ai enchaîné les tomes avec facilité et plaisir. Le récit gagne en force à mesure qu’il gagne en noirceur et je ne vous cache pas mon affection les 3e et 5e arc (bien que ce dernier m’est semblé quelque peu expédié sur la fin).
À dire vrai, l’intérêt de Sailor Moon en tant qu’œuvre est cette manière particulière de mélanger de la romance avec des enjeux beaucoup plus graves. La légèreté du trait de la dessinatrice et la candeur de ses personnages centraux n’enlèvent en rien à l’intensité que l’on peut ressentir durant certains affrontements. Alors certes il faut quand même rentrer dans le délire, car mine de rien c’est très fantaisiste et un peu mièvre par moment. Mais étrangement une alchimie opère au fil des pages, et on se prend d’affection pour notre héroïne et tous ses compagnons.

D’ailleurs, je pense que les personnages sont la grande force du manga. Usagi/Sailor Moon propose une évolution très intéressante et m’a paru beaucoup moins niaise que dans la série TV des années 90. Elle s’avère être une héroïne forte et déterminée donc le leadership sera rarement remis en question. Même Chibi Usa (dont je gardais un souvenir très désagréable) m’a laissé une bien meilleure impression au travers des arcs 3 (surtout) et 4 (un peu).
Mais j’ai surtout un gros coup de cœur pour les dernières Sailors introduites, à savoir Uranus, Neptune, Pluto et Saturne. Elles apportent énormément de nuance au propos et m’ont semblé bien plus travaillées que les 4 Sailors d’origine. À l’inverse, je trouve que le coche a été complètement raté pour les Sailors Starlight, qui souffrent d’un sous-développement assez visible malgré un fort potentiel (mais je trouve qu’il y a un problème général avec le dernier arc).

En conclusion, je ressors de cette deuxième expérience avec un avis bien plus positif. Si la série a du mal à démarrer, la lecture est bien plus agréable une fois immergé dans l’univers de la mangaka. Sailor Moon est ainsi un shôjo très original, presque avant-gardiste sur certains aspects et qui m’a surpris par son inventivité, surtout pour un genre aussi codifié que le magical-girl (même si je trouve que la série est plus proche du sentai par moment). Bref, pas déçu de lui avoir donné une seconde chance et bravo à l’éditeur Pika pour cette réédition d’excellente qualité.


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La Fille du Mois : Tohru Honda (Fruits Basket)

Autant le dire d’office : je ne suis pas très branché shôjô. Bien que n’étant pas fan des classifications, le fait est que cette catégorie cible principalement les jeunes filles jouent indéniablement sur mon désamour du genre. Résultat : j’ai peu de bon souvenirs des œuvres que j’ai pu lire lors de mes pérégrinations à Fnac ou lors de mes échanges de mangas au lycée (à grand coup de sacs de la même enseigne).

Hors j’ai dans ma bibliothèque deux séries shôjôs, dessinées et écrites par la mangaka Natsuki TAKAYA. Il s’agit de Fruits Basket et Twinkle Stars. Si le temps me le permettait je ferai une dissertation bourrée de superlatifs concernant le fameux Twinkle Stars, mais ce n’est pas le sujet ici. Non, nous allons plutôt nous attarder sur le gros succès de la dessinatrice, à savoir Fruits Basket et son héroïne Tohru Honda.

Débarquant dans la famille dysfonctionnelle (et accessoirement maudite) des Sôma, Tohru est une jeune fille enthousiaste et pleine de vie qui va nouer au fur et mesure des tomes différents liens avec les membres de la fratrie. On suivra alors l’évolution de ses relations et sa quête pour lever la malédiction qui pèse sur la famille.
Si j’ai choisi de vous parler de Tohru dans la Fille du Mois, c’est qu’elle semble se trainer la réputation d’être un personnage niais proche de la Mary Sue. Chose qui, de mon point de vue, est totalement faux.

Pour commencer, Tohru n’est pas un personnage sans défaut. Si c’est l’impression qu’elle peut donner lors des premiers tomes (ou si vous n’avez vu que l’adaptation animée fort incomplète…), son développement dépeint une jeune fille bien plus torturée qu’il n’y parait et qui cache derrière ses bonnes actions des motivations pas toujours si altruiste que l’on pourrait le croire.
Mais cela ne fait pas de Tohru une mauvaise personne pour autant, et c’est bien là toute la force des personnages de Natsuki TAKAYA. Rien n’est tout beau dans Fruits Basket et chaque inconnu possède une part d’ombre plus ou moins importante. La mangaka tente alors, via son récit, à leur apporter des réponses au travers des liens et relations que tissent les personnages. Et Tohru ne fait pas exception.

J’irai même plus loin en disant qu’une héroïne comme Tohru était nécessaire à Fruits Basket. C’est elle qui permet à l’histoire d’avancer, car c’est grâce à sa gentillesse que tout démarre et qu’elle met en branle le fatalisme régnant dans la famille Sôma.
Et sans trop en dire, j’ai rarement vu une histoire aussi bien utiliser son personnage principal. Chacune de ses relations permet d’aborder différents thèmes et ses interlocuteurs réagiront différemment en fonction de leurs attentes et de la manière dont ils la perçoivent. Tohru témoigne ainsi du talent de la mangaka à écrire ses protagonistes et à les mettre au service de son récit.

Vous l’aurez compris, Tohru a une place toute particulière dans mon cœur et m’a permis de m’intéresser à un genre de manga avec lequel j’ai peu d’atomes crochus. Donc si vous avez l’occasion de lire (ou relire) Fruits Basket, ne passez pas à côté de cet excellent shôjô et de son héroïne rayonnante.

 


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La Fille du Mois : Nia (Gurren Lagann)

Au cours de mon adolescence, j’ai consommé bon nombre d’animes japonais (surtout à l’époque où j’étais au chômage et que j’avais beaucoup de temps à perdre). Je suivais l’actualité, visionnais les nouveautés et rattrapais mes classiques. Le petit inconvénient de cette boulimie de séries, c’est que j’avais tendance à me gaver sans vraiment profiter de mes visionnages. J’ai ainsi délaissé et abandonné les titres qui ne me captivaient le moins. Gurren Lagann en faisait partie.

Pourtant cette année, j’ai décidé de reprendre la série à zéro. Le temps passant et mes goûts évoluants, j’ai réellement apprécié de revoir cette super série de chez GAINAX, quitte à me demander pourquoi à l’époque je l’avais mise de côté. Au sein de cet univers, les personnages féminins donnent la pareil à leurs acolytes masculins, et si comme beaucoup je me suis laissé séduire par la plantureuse et agile Yoko, c’est finalement de la petite Nia dont il sera question dans cette rubrique de la Fille du Mois.

Au début, j’avais du mal avec le personnage. Je trouvais qu’il débarquait un peu comme un cheveu sur la soupe et je n’étais pas très réceptif à sa part de niaiserie. Mais maintenant avec mon regard d’adulte, je comprends ce que les réalisateurs ont souhaité faire avec elle. Pour faire un simple : Nia est ce que l’on appelle un love interest, c’est-à-dire un protagoniste dont la principale utilité est d’être la compagne du héros.
Ce type de personnage est souvent très mal vu, car il est la plupart du temps rabaissé au rang d’entité fonction ayant peu d’intérêt en quant qu’individu. Cela étant dit, Nia arrive à aller au delà de son statut de compagne pour enrichir le récit et servir la trame.

Plus haut, je disais trouver son introduction maladroite. Mais après revisionnage, son arrivée est au contraire très logique et plutôt bien exploitée. Elle débarque à un moment charnière pour Simon, le héros de l’histoire. Et bien que l’on comprenne rapidement qu’elle va devenir son love interest, elle est suffisamment bien traitée avant cela pour que cette sensation de personnage bouche-trou soit vite oubliée.
De plus, Nia a cette particularité d’être une jeune fille très optimiste. Alors que le contexte de la série se veut sombre et défaitiste (surtout au moment où elle arrive), elle va constituer pour les autres protagonistes un véritable rayon de soleil, apportant un regard différent sur la situation. Elle sera ainsi très vite appréciée par tout à chacun et son évolution au sein de l’histoire la fera régulièrement sortir de son rôle de simple partenaire.

Si d’ordinaire j’ai tendance à préférer les femmes fortes, Nia fait partie de ces petites exceptions qui adoucissent mes standards. Avec sa bouille adorable, sa douceur communicante et son optimisme à toute épreuve, elle souffle un vent de fraicheur sur la série Gurenn Lagann. Je ne peux donc que vous encourager à voir cette série (disponible sur Netflix si ça vous intéresse), et j’espère que vous aussi vous apprécierez Nia. Ha… Et note à moi-même : ses cheveux sont fun à dessiner !

 


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La Fille du Mois : Mai Kujaku (Yu-Gi-Oh!)

Lorsque j’ai commencé à lire des mangas, on m’a surtout prêté et recommandé des shônens. À cette époque (phrase de vieux…), c’est l’éditeur Kana qui régnait en maître et j’ai découvert des classiques tels que Hunter x Hunter, Shaman King (paix à son âme), Samurai Deeper Kyo (hum… rapide) ou encore Naruto (paix à son âme bis). Et il y avait parmi eux un outsider, un dénommé Yu-Gi-Oh!, manga mettant en scène un jeune garçon possédant un mystérieux artéfact égyptien, lui offrant une seconde personnalité friande de jeux en tout genre.
Le dessin était atypique et le manga n’avait pas encore le succès qu’on lui connait aujourd’hui (succès bien entretenu par la série TV et les jeux de cartes). J’avais suivi les sorties jusqu’à complètement délaisser la série dans son dernier arc. Mais tout récemment, une amie proche ayant fait une rechute extrême de fangirlisme une connaissance m’a motivé à m’y replonger et je me suis enfilé l’intégralité des 38 tomes en quelques jours. Afin de marquer cette redécouverte, je me suis dit que mettre à l’honneur un personnage féminin de la série serait de bon aloi. J’ai donc choisi la charmante Mai Kujaku (ou Mai Valentine en VF) pour représenter le mois de Juillet.

Les protagonistes féminins ne courent pas les rues dans Yu-Gi-Oh!, mais les quelques élues sont globalement bien traitées. Mai est une adversaire que Yugi et ses amis affronteront sur l’île de Pegasus (arc narratif au combien marquant vu qu’il a définitivement associé la série au jeu de cartes Magic and Wizard). Et alors qu’elle n’aurait pu être qu’un énième adversaire sur la route de notre héros à la chevelure improbable, l’auteur a pris la bonne décision d’en faire un personnage récurrent que l’on apprécie de retrouver.

Si de prime abord elle n’est qu’une duelliste vantarde et usant de stratagèmes peu fairplay pour arriver à ses fins, on est surpris de la voir évoluer positivement tout au long de la série. Mai va en effet changer au contact des autres, et même si elle ne dispose pas d’un background fouillé, son évolution est suffisamment juste pour que l’on s’attache au personnage et à sa personnalité. Les différents combats qu’elle mène sont ailleurs très sympa à suivre et je garderai toujours une petite préférence pour sa demi-finale contre Yugi, où la blonde plantureuse remettra gentiment à sa place notre héros (faut dire que le malotru ne la prend pas au sérieux aussi…).

Bref, relire le manga m’a permis d’avoir un regard neuf sur cette œuvre majeure du shônen manga, et ce fut un plaisir de revoir la belle Mai, ainsi que tous les autres.


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La Fille du Mois : Mamori Anezaki (Eyeshield 21)

Et c’est reparti pour une nouvelle année concernant la rubrique des Filles du Mois ! On démarre sans plus attendre avec un nouveau personnage provenant d’un manga que j’ai commencé tout récemment.

Eyeshield 21 est un shônen sportif sur le thème du football américain. Dans un tel contexte, les personnages féminins sont souvent minoritaires et leur présence se résume la plupart du temps à d’éventuelles romances avec le protagoniste (ou un autre personnage de l’équipe). Et donc quand Mamori Anezaki fut introduite dès les premières planches du manga, j’ai forcément eu un peu peur que l’on se retrouve avec la sempiternelle amie d’enfance secrètement amoureuse du héros. Cela aurait pu être le cas dans un shônen classique. Mais ici le talent des auteurs d’Eyeshield 21 se reflète complètement dans l’écriture de ce personnage tout particulièrement.

Déjà, histoire de balayer cette idée au loin, Mamori s’écarte très vite d’un potentiel love interest. Sa relation avec le héros Sena est en effet plus proche du maternelle que du charnelle. La jeune fille semble en effet sincère dans sa manière un peu maladroite de surprotéger notre petit Running Back. De ce point de vue, on évite de tomber dans une facilité et cela va permettre une toute autre utilisation de la lycéenne.

Collant constamment aux basques de Sena et voulant s’assurer qu’il ne subisse pas trop les réactions excentriques du personnage d’Hiruma (si jamais il y avait une Rubrique Mec du Mois, pour sûr qu’il y serait vu comment j’adore ce personnage), elle va bon gré mal gré s’imposer comme la manager des Deimon Devils Bats (l’équipe que l’on suit tout au long du manga). En cela, lui confier ce rôle est une excellente idée car il permet de justifier sa présence durant les entrainements et les matchs. De plus, son caractère est totalement en adéquation avec un tel poste.
Et alors que le contexte ne semblait pas propice à un personnage féminin fort, Mamori va se révéler comme un atout non négligeable pour l’avancement et le développement de l’équipe. Investie et complice avec bon nombre des joueurs (j’adore le duo qu’elle forme avec Hiruma), sa présence durant les matchs et les moments importants ne sera jamais de trop.

En cela je tenais à lui rendre hommage dans cette rubrique. Les auteurs ont fait preuve de beaucoup d’intelligence dans l’utilisation de ce personnage et j’aime cette idée que Mamori se caractérise surtout pour ce qu’elle est en tant qu’individu et non en tant que « rôle à tenir ». Une des nombreuses raisons qui fait que je vous conseille vivement la lecture de ce manga, si ce n’est pas déjà fait (encore merci à Kriza Lied de m’avoir limite forcé à le lire XD).

mamorimontage


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La Fille du Mois : Homura Akemi (Puella Magi Madoka Magika)

Lorsque l’amie Kriza Lied m’a vendu la série japonaise Puella Magi Madoka Magika, j’avoue que je n’étais pas très chaud. Du Magical Girl dans un style Moe avec des adolescentes aux faciès niais, j’ai connu plus engageant (car oui, même si j’aime les trucs mignons, le Moe c’est d’un autre niveau). Mais que l’on ne s’y trompe pas : au-delà de son apparente innocence, la série s’est révélée être une production de qualité, principalement au niveau de ses personnages et de son histoire.
Ainsi, j’ai été réellement charmé par ce qui m’a été proposé. Et même si la série mériterait que j’en parle plus en détails, j’avais à cœur de vous présenter la protagoniste qui m’a le plus marqué : Homura Akemi.

Présentée comme l’outsider de la troupe de Magical Girl, Homura est une Puella Magi mystérieuse qui apparaît dès les premiers instants de l’histoire. Faisant tout son possible pour empêcher l’héroïne de devenir elle aussi une Puella Magi (et je me garderais bien de vous dire pourquoi), le personnage se révèlera central au récit, à la limite de complètement voler la vedette à Madoka. Et pour cause, Homura est une des résultantes de la qualité d’écriture de la série.

Car qu’on ne se leurre pas, l’intérêt de Madoka n’est pas de proposer une énième série Magical Girl, mais plutôt de s’en servir comme toile de fond pour traiter des sujets plus graves et plus sombres. Étant particulièrement sensible à ce genre d’initiative (privilégier le fond à la forme), j’ai rapidement trouvé en Homura une préférence de choix car le personnage symbolise à lui seul les intentions de cette production.
Si chaque héroïne parviendra à s’attirer les faveurs du spectateur en fonction de ses goûts et de ses préférences, les miennes ont donné raison à la jeune brunette tant son caractère et sa dévotion m’ont plu. Même si au début je n’y ai vu que la sempiternelle « fille mystérieuse qui cache sans doute un passé tragique » (ce qui est le cas… mais c’est pas vraiment un défaut à vrai dire), son développement et les révélations autour de ses agissements rendent Homura attachante et diablement bien écrite. Tant et si bien qu’une fois le récit terminé, mon niveau d’empathie pour le personnage explosait littéralement le plafond.

Peut-être aurais-je l’occasion un jour de vous parler un peu plus de Madoka et de ses innombrables  qualités. Mais en attendant, si je peux vous donner une bonne raison de vous y intéresser, ce serait pour la simple présence d’Homura et la qualité de son écriture. Donc passez outre l’aspect sucré, vous verrez que le fond se révèle bien plus sombre qu’il n’y parait.

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