Je me rends compte que c’est déjà la troisième fois que je parle de Sailor Moon sur mon blog. Peut-être serait-il temps pour moi d’admettre l’étrange attachement que j’ai pour cette série… Est ce parce qu’elle fait partie de mon enfance ? Qu’elle est parvenue à m’interpeller de sorte que j’y reviens inexorablement ? À dire vrai, cela ne regarde finalement que moi. Toujours est-il que même si j’avais déjà mis à l’honneur une des héroïnes du manga (Sailor Mercury, qui avait même inauguré la rubrique des Filles du Mois), j’avais très envie de mettre en avant une autre d’entre elles : Sailor Uranus.
Apparaissant dans le troisième Arc, cette Sailor se démarque immédiatement des autres par son caractère tranché. Formant un duo indissociable avec Sailor Neptune (avec qui elle est en couple), elle remet en question le combat de Sailor Moon et de ses coéquipières. Elle apporte indéniablement une part moins manichéenne à la troupe, ce qui va de paire avec la tournure plus oppressante que prend la série à partir de là.
Sailor Uranus est jusqu’au boutiste, déterminée et se donne les moyens d’atteindre ses objectifs. Elle s’oppose indéniablement à Sailor Moon qui souhaite tout régler pacifiquement, alors qu’Uranus pense que certains sacrifices sont nécessaires pour le bien commun. En cela, j’aime énormément l’écriture de ce personnage car il se veut plus nuancé que les premières Sailors introduites.
En parallèle, Haruka (l’identité civile d’Uranus) se révèle être d’un bon vivant. Elle aime taquiner ses consœurs, se montre aguicheuse par jeu et aime brouiller les pistes en s’habillant autant en homme qu’en femme. D’ailleurs, sans trop m’étendre sur ce point, j’ai apprécié la manière très simple dont la mangaka évoque l’aspect non binaire de cette Sailor sans pour autant se focaliser dessus (même remarque d’ailleurs sur le fait qu’elle soit en couple avec une autre femme).
Ainsi, Sailor Uranus s’avère être un personnage clé de la série car elle a permis à cette dernière de grandir et mûrir. J’ajouterai pour finir que je trouve la guerrière superbe physiquement (les jambes toussa… vous commencez à connaître la chanson) et que j’adore son thème musical (premier anime). Une des plus grosses réussites du manga selon moi.
Nos goûts changent. C’est un fait indéniable que je constate jour après jour et année après année. C’est pour cela que j’essaie toujours de revoir mon jugement sur certaines choses, qui plus est quand le dit jugement n’était pas positif.
Il y a quelques années (durant mon BTS plus exactement), j’avais en classe une amie avec qui j’échangeais régulièrement des mangas. Je lui prêtais mes shônens, elle me prêtait ses shôjos. C’est grâce à elle que j’ai découvert Card Captor Sakura mais aussi Sailor Moon. Certes je connaissais la série TV des années 90 (j’en ai parlé rapidement ici), mais je n’avais encore jamais touché à l’œuvre d’origine. Et je n’ai pas aimé. Mais pas du tout du tout. Il faut dire que la traduction était très moyenne, l’impression de qualité discutable et l’histoire m’avait paru insipide au possible. Bref je suis resté sur une mauvaise impression et ne me gênait pas pour le dire à toute occasion. Mais comme dit, nos goûts changent (en même temps vu l’intro, vous voyiez le truc venir).
Très récemment, le manga m’est retombée dans les mains. Nouvel éditeur, nouvelle traduction et nouvelle impression, on sent que le travail avait été pris très au sérieux pour fêter dignement les 20 ans de la série. Qu’à cela ne tienne, je me suis dit que c’était l’occasion de peut-être revoir mon jugement et me suis replongé dans l’œuvre culte de Naoko TAKEUCHI. Voici donc mon nouveau ressenti, plus de 10 ans après.
Pour commencer, cette nouvelle édition fait enfin honneur au trait de la mangaka. On est dans quelque chose de très doux et aérien. Il faut bien sûr tolérer la sur-utilisation de trames en tout genre mais il n’empêche que TAKEUCHI a un coup de crayon plaisant et identifiable. La mise en scène se veut efficace, bien que parfois confuse (surtout au niveau des combats). L’action n’est clairement pas le point fort du récit, mais avec du recul je me dis que ce n’est pas forcément le cœur du manga.
En parallèle, la mangaka nous propose une histoire en 5 arcs scénaristiques. Les 2 premiers restent assez énigmatiques pour moi et il m’a fallu faire preuve de persévérance pour en venir à bout. Mais concernant la suite, j’ai enchaîné les tomes avec facilité et plaisir. Le récit gagne en force à mesure qu’il gagne en noirceur et je ne vous cache pas mon affection les 3e et 5e arc (bien que ce dernier m’est semblé quelque peu expédié sur la fin).
À dire vrai, l’intérêt de Sailor Moon en tant qu’œuvre est cette manière particulière de mélanger de la romance avec des enjeux beaucoup plus graves. La légèreté du trait de la dessinatrice et la candeur de ses personnages centraux n’enlèvent en rien à l’intensité que l’on peut ressentir durant certains affrontements. Alors certes il faut quand même rentrer dans le délire, car mine de rien c’est très fantaisiste et un peu mièvre par moment. Mais étrangement une alchimie opère au fil des pages, et on se prend d’affection pour notre héroïne et tous ses compagnons.
D’ailleurs, je pense que les personnages sont la grande force du manga. Usagi/Sailor Moon propose une évolution très intéressante et m’a paru beaucoup moins niaise que dans la série TV des années 90. Elle s’avère être une héroïne forte et déterminée donc le leadership sera rarement remis en question. Même Chibi Usa (dont je gardais un souvenir très désagréable) m’a laissé une bien meilleure impression au travers des arcs 3 (surtout) et 4 (un peu).
Mais j’ai surtout un gros coup de cœur pour les dernières Sailors introduites, à savoir Uranus, Neptune, Pluto et Saturne. Elles apportent énormément de nuance au propos et m’ont semblé bien plus travaillées que les 4 Sailors d’origine. À l’inverse, je trouve que le coche a été complètement raté pour les Sailors Starlight, qui souffrent d’un sous-développement assez visible malgré un fort potentiel (mais je trouve qu’il y a un problème général avec le dernier arc).
En conclusion, je ressors de cette deuxième expérience avec un avis bien plus positif. Si la série a du mal à démarrer, la lecture est bien plus agréable une fois immergé dans l’univers de la mangaka. Sailor Moon est ainsi un shôjo très original, presque avant-gardiste sur certains aspects et qui m’a surpris par son inventivité, surtout pour un genre aussi codifié que le magical-girl (même si je trouve que la série est plus proche du sentai par moment). Bref, pas déçu de lui avoir donné une seconde chance et bravo à l’éditeur Pika pour cette réédition d’excellente qualité.
Durant l’année 2014, il y a un reproche que l’on m’a souvent fait : je ne dessine pas assez de personnages féminins. Et je dois bien admettre que c’est vrai! Entre mes articles composés majoritairement de mon avatar ou mes fanmades aux personnages 100% masculins, il est clair que la gente féminine est très peu représentée sur mon blog. Qu’à cela ne tienne! Désormais le premier Lundi de chaque mois, vous aurez droit au dessin d’un personnage féminin que j’apprécie particulièrement. Il pourra être issu d’une série, d’une BD, d’un film, d’un jeu vidéo ou autre, toutes les occasions seront bonnes pour apporter un peu de diversité! Et c’est Sailor Mercury qui ouvre le bal!
Ce personnage vient de la série Sailor Moon, un manga sorti en 1992 mais qui a connu ses heures de gloire chez nous grâce à son adaptation TV diffusée à l’époque dans le Club Dorothée. Je vous avoue que je regardais honteusement cette série en cachette : déjà parce que mes parents m’interdisaient de regarder le Club Dorothée (car les mangas c’était le maaaaal °^°) et que je ne voulais pas me taper la honte devant les copains à l’école qui ne juraient que par Dragon Ball Z et St-Seiya (bien que j’ai appris plus tard que beaucoup regardaient aussi mais se gardaient bien de le dire!).
Cette série me fascinait. C’était pourtant très niais par moment et bougrement répétitif (à l’image des nombreuses séries japonaises de l’époque). Mais il y avait dans cette série un truc qui me captivait et j’attendais frénétiquement le passage des transformations que je trouvais à la fois classe et très agréable à regarder (ne me jugez pas…). Et puis la série avait quand même une sacrée bande son!
Je ne suis pas allé très loin à l’époque (moitié de la Saison 2), mais j’ai eu l’occasion de me refrotter à cet univers bien plus tard : on m’a prêté le manga (que je n’ai… pas du tout aimé!) et j’ai même eu le courage de me faire l’intégralité de la série TV l’année dernière (ouais, je me lance des défis à la noix parfois…). Actuellement, j’essaie de suivre le Reboot qui est en cours de diffusion, mais je trouve cela d’une profonde niaiserie et particulièrement disgracieux à regarder.
Si malgré ses défauts j’ai toujours pour la série de Naoko TAKEUCHI une certaine affection, c’est surtout à cause d’un personnage en particulier : Sailor Mercury. Première alliée de l’héroïne, je suis complètement tombé sous le charme de la jeune fille maîtrisant le pouvoir de l’eau. Gentille, douce, mignonne, intelligente… Il s’agit sans doute d’une des guerrières les plus attachantes de la série et je regardais chaque épisode principalement pour la voir. Et même si elle a failli se faire voler la vedette par Sailor Uranus quand je me suis fait l’intégrale (parce que Sailor Uranus est trop badass °^°), elle reste et restera mon personnage préféré de la licence.
Voilà! J’espère que cette nouvelle rubrique vous plaira. Rendez-vous donc début du mois prochain pour un nouveau personnage!