Doucement mais sûrement, nous approchons de la fin de l’année, mais également au terme de la rubrique de La Fille du Mois. Après 4 ans de bons et loyaux services, je pense que le temps est venu de clôturer le tout. Il nous reste toutefois 2 nominées pour illustrer les mois de Novembre et Décembre donc allons-y !
Après m’être égaré parmi les personnages de jeux vidéos, je fais un dernier saut dans le domaine des animés japonais avec la série Code Geass. Diffusée entre 2006 et 2008, cette saga a énormément fait parler d’elle à l’époque (en bien comme en mal, vous savez ce que c’est quand quelque chose devient populaire). J’avais pour ma part plutôt accroché à l’ensemble, la participation au projet de CLAMP aidant grandement à franchir le cap (on est fanboy ou on ne l’est pas).
Parmi le florilège de personnages qui compose la série, j’avoue ne pas avoir d’attachement pour l’un d’eux en particulier, tout genre confondu. Pourtant, j’avais tout de même envie de mettre à l’honneur une jeune fille présente dans la série : Shirley Fenette.
Vous commencez à avoir l’habitude avec cette rubrique : je présente souvent un personnage qui m’a marqué, qui symbolise quelque chose de fort pour moi, etc. Mais ce n’est pas le cas de Shirley. En réalité, je n’ai pas d’affect particulier pour elle. C’est un personnage assez secondaire dans l’intrigue de Code Geass et elle n’est pas si développée que cela. Toutefois, j’éprouve une certaine sympathie pour Shirley, dû à un constat simple de spectateur : cette gamine n’a pas de bol.
J’ai rarement vu dans une série un personnage se faire autant carotte par le scénario ou les autres protagonistes. Pourtant pleine de bonne volonté et d’intentions louables, Shirley subit plus qu’elle n’agit et se retrouve souvent dans des situations peu enviables. Pourtant quelque part, on aimerait la voir réussir, s’affirmer ou être vraiment utile. Mais non, le sort semble s’acharnait sur elle.
Ainsi, j’ai développé une sorte d’empathie pour ce personnage à qui rien ne semble réussir. Tant et si bien que son destin final dans la deuxième saison a provoqué chez moi un profond sentiment d’injustice. Je me souviens de l’époque où, jeune et fringant, j’étais entrain de gesticuler face à mon écran en vociférant : « Bon sang les scénaristes ! Laissez cette pauvre fille tranquille à la fin ! ».
En réalité, je reviens sur mes dires, Shirley est un personnage qui m’a marqué ; d’une certaine manière. Peut être pas autant que les autres personnages que j’ai pu illustrer dans cette rubrique, mais en tout cas assez pour que, dix ans plus tard, j’éprouve toujours cette sympathie pour elle. Et rien pour ça, on peut dire que les scénariste ont finalement bien fait leur travail (bande de monstres…).
Il est très rare que je sois à jour niveau séries. Ayant toujours trente six mille choses à faire et à voir, j’attrape souvent le train en marche (ou le laisse simplement filer). Mais avec Rick & Morty, j’ai choppé le premier wagon et n’est pas décroché depuis la Saison 1. Série américaine humoristique et irrévérencieuse, j’ai rapidement adhéré au délire globale et à l’audace dont l’ensemble fait parfois preuve. Je pense qu’à l’occasion je ferai un article plus complet sur le sujet, mais pour l’heure il est temps de parler d’un personnage féminin de la série : Summer Smith.
Grande sœur de Morty, elle est typiquement le personnage qui ne paie pas de mine au début. Cliché sur patte de l’adolescente blasée, elle gagne en profondeur et en importance au fur et à mesure des saisons. Pure rôle secondaire dans la première, elle rejoint régulièrement Rick et Morty dans leurs voyages et révèle une personnalité forte et déterminée.
En cela, Summer représente une vraie surprise au sein de la série. Elle complète à merveille le duo principal et parvient même à assurer la donne avec Rick, étant plus rebelle que son petit frère. Les épisodes où elle est au centre du récit sont parmi mes préférés (la parodie de Zardoz) et je guette chacune de ses apparitions.
Encore une qualité à reconnaître aux auteurs de Rick & Morty, qui parviennent à donner de l’épaisseur à un personnage qui semblait parti pour n’être qu’un second couteau à l’attitude convenue. J’espère en tout cas que l’on continuera de voir Summer dans la Saison 4 !
Au cours de mon adolescence, j’ai consommé bon nombre d’animes japonais (surtout à l’époque où j’étais au chômage et que j’avais beaucoup de temps à perdre). Je suivais l’actualité, visionnais les nouveautés et rattrapais mes classiques. Le petit inconvénient de cette boulimie de séries, c’est que j’avais tendance à me gaver sans vraiment profiter de mes visionnages. J’ai ainsi délaissé et abandonné les titres qui ne me captivaient le moins. Gurren Lagann en faisait partie.
Pourtant cette année, j’ai décidé de reprendre la série à zéro. Le temps passant et mes goûts évoluants, j’ai réellement apprécié de revoir cette super série de chez GAINAX, quitte à me demander pourquoi à l’époque je l’avais mise de côté. Au sein de cet univers, les personnages féminins donnent la pareil à leurs acolytes masculins, et si comme beaucoup je me suis laissé séduire par la plantureuse et agile Yoko, c’est finalement de la petite Nia dont il sera question dans cette rubrique de la Fille du Mois.
Au début, j’avais du mal avec le personnage. Je trouvais qu’il débarquait un peu comme un cheveu sur la soupe et je n’étais pas très réceptif à sa part de niaiserie. Mais maintenant avec mon regard d’adulte, je comprends ce que les réalisateurs ont souhaité faire avec elle. Pour faire un simple : Nia est ce que l’on appelle un love interest, c’est-à-dire un protagoniste dont la principale utilité est d’être la compagne du héros.
Ce type de personnage est souvent très mal vu, car il est la plupart du temps rabaissé au rang d’entité fonction ayant peu d’intérêt en quant qu’individu. Cela étant dit, Nia arrive à aller au delà de son statut de compagne pour enrichir le récit et servir la trame.
Plus haut, je disais trouver son introduction maladroite. Mais après revisionnage, son arrivée est au contraire très logique et plutôt bien exploitée. Elle débarque à un moment charnière pour Simon, le héros de l’histoire. Et bien que l’on comprenne rapidement qu’elle va devenir son love interest, elle est suffisamment bien traitée avant cela pour que cette sensation de personnage bouche-trou soit vite oubliée.
De plus, Nia a cette particularité d’être une jeune fille très optimiste. Alors que le contexte de la série se veut sombre et défaitiste (surtout au moment où elle arrive), elle va constituer pour les autres protagonistes un véritable rayon de soleil, apportant un regard différent sur la situation. Elle sera ainsi très vite appréciée par tout à chacun et son évolution au sein de l’histoire la fera régulièrement sortir de son rôle de simple partenaire.
Si d’ordinaire j’ai tendance à préférer les femmes fortes, Nia fait partie de ces petites exceptions qui adoucissent mes standards. Avec sa bouille adorable, sa douceur communicante et son optimisme à toute épreuve, elle souffle un vent de fraicheur sur la série Gurenn Lagann. Je ne peux donc que vous encourager à voir cette série (disponible sur Netflix si ça vous intéresse), et j’espère que vous aussi vous apprécierez Nia. Ha… Et note à moi-même : ses cheveux sont fun à dessiner !
Le mois d’Avril a décidément filé à toute vitesse. Bien occupé avec la création du livret pour Japan Expo, je n’ai pas pris le temps d’alimenter le blog. Toutefois, je profite du calme de ce dimanche pour mettre à l’honneur un nouveau personnage féminin. D’autant que ce coup-ci, j’ai à cœur de vous parler d’une protagoniste venant d’une série qui me semble méconnue (en tout cas par chez nous) : Princess Carolyn de Bojack Horseman.
On plante rapidement le décor : il s’agit d’une série américaine de 3 saisons nous présentant les mésaventures de l’acteur-cheval Bojack HORSEMAN, star hollywoodienne sur le déclin qui tente de donner un second souffle à sa carrière. L’histoire a pour but d’exposer l’aspect névrosé du star system, en mettant en scène des personnages et animaux anthropomorphes. Si notre cher Bojack se révèle être un loser pathétique que je prends plaisir à voir échouer, il est accompagné par des seconds rôles forts sympathiques, dont Princess Carolyn fait partie.
Cette chatte persan carriériste et agent de l’acteur (ainsi qu’une de ses ex-compagnes) détonne par rapport à l’aspect très négatif et pessimiste de la série. Là où la majorité des situations poussent les personnages à broyer du noir, Carolyn surprend par son tempérament souvent positif. Bien qu’elle doive faire face à ses problématiques (principalement sur le fait d’être célibataire à plus de 40 ans), elle est souvent celle qui prend le plus d’initiatives et cherche à tirer son entourage vers le haut (ce qui est d’autant plus courageux quand on se traine un poids mort comme Bojack).
Si l’histoire ne lui fera pas de cadeaux, autant sur le plan professionnel que personnel, Princess Carolyn retombe souvent sur ses pattes (HUMOUR !) et c’est clairement une des figures les plus sympathiques de la série, avec Todd.
Bref, il s’agit d’une figure féminine intéressante qui (avec Diane) tente de véhiculer une image positive et encourageante de la femme, dans un milieu professionnel où il est souvent difficile de naviguer sans encombre. Une très bonne raison de vous intéresser à cette série qui mérite selon moi d’être plus connue. Dès lors que vous arriverez à faire abstraction de l’aspect graphique (les personnages anthropomorphes, ça ne plait pas à tout le monde), vous ne serez pas déçu du voyage.
Comme déjà dit dans mon dernier article sur Yatuu, j’ai pris la bonne résolution cette année de me remettre aux séries TV. Un abonnement Netflix plus tard, me voilà devant un large choix de titres à découvrir, avec une wishlist bien remplie par les recommandations de mon entourage et de bon nombre de vidéastes. Pour commencer en beauté, j’ai décidé d’attaquer directement avec une production dont on me vantait les mérites depuis un bon moment : Sherlock. Alors, j’ai cru comprendre que cette série avait très bonne réputation et que je risque de répéter des choses qui ont déjà été dites à maintes reprises à son sujet. Mais malgré l’écho, j’ai envie d’en parler pour la simple et bonne raison que les 9 épisodes disponibles à ce jour m’ont extrêmement plu.
Je pense qu’il est inutile de présenter le duo formé par le détective Sherlock HOLMES et le docteur John WATSON. Nés sous la plume du romancier Sir Arthur Conan DOYLE, leurs aventures ont déjà été maintes fois adaptées au cinéma ou la télévision. La version dont il est question ici propose de placer les personnages à notre époque et d’adapter ainsi leur caractère et les enquêtes aux nouvelles techniques. Et autant le dire d’office : c’est une grande réussite.
Les épisodes sont longs (plus d’1h15 pour la majorité) ce qui permet de proposer une histoire/enquête complète et de bien développer les personnages. C’est d’ailleurs selon moi la grande force de la série : nous proposer des personnalités fortes et marquées, auxquelles on s’attache très vite et que l’on prend plaisir à voir évoluer. Ainsi, plus les épisodes passent et plus on se concentre sur l’évolution des liens qui unissent les différentes protagonistes.
Car autant vous prévenir tout de suite : si les enquêtes demeurent très agréable à suivre, la série se concentre majoritairement sur ses personnages. Si cet aspect pourra rebuter ceux qui préfèrent l’aspect investigation, je trouve personnellement que cela rend la série encore plus attachante et agréable à suivre. Il est en effet plaisant de voir la qualité du casting, ainsi que la manière dont les producteurs arrivent à construire leurs relations à l’aide de dialogues savoureux et de scènes parfois cocasses.
Et me concernant, je suis complètement sous le charme. Tous les personnages sont excellents et chacun apporte son petit plus à l’histoire. Si j’aime beaucoup la manière dont les producteurs ont choisi de traiter le personnage de Moriarty et que j’avoue mettre complètement fait envouté par Irène ADLER « The Woman », je reste en admiration devant le duo Sherlock/John.
Pour commencer, ils sont interprétés par des acteurs que j’aime beaucoup. Benedict CUMBERBATCH incarne un Sherlock fascinant et complètement excentrique, donnant parfaitement la réplique à un Martin FREEMAN (que je classe sans difficulté dans mon Top 3 de personnes beaucoup trop choupis pour leur âge) avec qui l’alchimie est juste parfaite. De plus, j’aime énormément la manière dont leur relation évolue et la sensibilité avec laquelle leur amitié est dépeinte à l’écran. Il y a quelque chose de très sincère et de fort, rendant certains scènes vraiment poignantes et/ou touchantes, lorsque les personnages arrivent à exprimer leurs sentiments.
En parallèle de cela, j’adore la façon dont les producteurs ont choisi de jouer sur le fait que les deux personnages sont souvent assimilés à un couple gay. Alors qu’ils semblerait que ce soit un élément assez fondateur de la série (d’après mes sources féminines…), c’est ici traité avec beaucoup d’humour et j’avoue être toujours amusé quand John sort un désespéré « On est pas en couple ! » face à un autre personnage faisant un sous-entendu ambigu sur sa relation avec Sherlock.
Ainsi, j’ai littéralement dévoré les épisodes dont la qualité se révèle exponentielle. Si je garde une affection non dissimulée pour le premier épisode de la Saison 2 (non mais Irène quoi…), ma préférence va inéluctablement vers l’intégralité de la Saison 3 qui continue à développer la relation entre Sherlock et John, avec en parallèle l’apparition de la femme de ce dernier, qui donnera lieu à un mariage que je ne me lasse jamais de visionner tant il est à la fois drôle et touchant. Sans oublier qu’en plus la bande originale est juste divine et qu’elle donne à la série encore plus de charme et de superbe (écoutez moi le thème d’Irène (oui encore elle) et osez me lire le contraire).
Bref, en un mot comme en cent : je suis raide dingue de cette série. Je la trouve bien écrite, bien rythmée, avec des personnages attachants et une histoire qui trouve un parfait équilibre entre humour, investigation et émotion. J’en profite aussi pour ajouter que j’adore la mise en scène avec des idées vraiment bien trouvées, plus particulièrement le « Mind Palace » qui est juste à tomber par terre. Donc ne faites pas comme moi et ne passez surtout pas à côté de cette série, c’est clairement un indispensable de ces dernières années.
À l’heure où la 5e saison va pointer le bout de son nez d’ici quelques jours, je me dis qu’il est temps d’honorer ma promesse quant à un article sur la grande fresque littéraire (et télévisuelle) qu’est Game of Thrones (Le Trône de Fer). Découverte par le biais d’un jeu de plateau (oui oui, je ne déconne pas, et ce jeu est super dur), l’œuvre de George R. R. Martin a rapidement trouvé mes faveurs grâce à son adaptation par HBO, mais également par le biais des livres originaux. Retour donc sur ce monument de la Fantasy pour lequel j’ai une réelle sympathie. À noter que je parlerai autant de la série que des romans.
Bien avant d’être une série à succès, la version d’origine avait déjà bonne estime dans le secteur de la littérature Fantasy. Mais n’étant par un lecteur assidu, je suis tombé sous le charme, comme beaucoup, grâce à la version télé. Il faut dire que HBO a mis le paquet dès le début : décors immersifs (qui s’améliorent au fur et à mesure des saisons), un casting d’acteurs plus ou moins connus (qui le sont beaucoup plus depuis) mais pleinement investis dans leurs rôles, une histoire géopolitique maîtrisée ainsi qu’une légère touche de fantastique…
Mais surtout, et même si cela paraît sadique, le scénario n’épargne rien aux personnages et ce, quel que soit leur camp. En effet, il n’est pas bon de s’attacher à quelqu’un dans Game of Thrones, vu que personne n’est placé sous une quelconque protection divine, et que tous sont susceptibles de passer l’arme à gauche, et ce pour le plus grand bonheur du spectateur (car oui, le spectateur de Game of Thrones est sadique, avouez que vous avez aimé la fin de l’épisode 2 de la Saison 4!).
Me concernant, cet aspect très cruel du scénario le rend de ce fait très prenant, et on se sent réellement impliqué par ce qui se passe sur les terres de Westeros. La qualité de l’écriture, que ce soit au niveau de l’intrigue ou des personnages, et un vrai gage de qualité que les producteurs arrivent à retranscrire à l’écran de manière particulièrement convaincante.
La série parvient ainsi à respecter l’œuvre d’origine sans chercher à y être fidèle à la virgule prêt. Si les fans hardcores le déplorent certainement, de mon côté je trouve que cela enrichit l’univers en permettant de développer certains personnages peu mis en avant dans le roman de part sa structure narrative (chaque chapitre se concentre sur le point de vue d’un personnage en particulier).
Ainsi, au lieu d’une simple adaptation, on s’approche plus d’un concept de cross-media où les livres et la série se complètent tout en étant indépendants. On peut donc se limiter à un support ou à un autre, bien que s’intéresser aux deux rend l’expérience encore plus enrichissante.
Et cela va sans doute se confirmer avec la sortie de la Saison 5 qui va devoir faire preuve d’inventivité concernant certains personnages, vu que des protagonistes importants (Tyrion, Jon) sont complètement absents de certains tomes. Par ailleurs, on espère que des événements des romans passés sous silence (épilogue du Tome 3 et un personnage en rapport avec Bran) finiront par faire leur apparition dans la série de HBO.
Vous l’aurez compris, j’aime autant Game of Thrones en livre qu’en série TV. Pour moi les deux se valent et se complètent à merveille, chacun ayant son lot d’atouts, mais aussi de petits défauts. Pour le livre, le principal reproche serait une traduction française un peu déstabilisante au début (oui je sais faut lire en anglais, chut!) et surtout un rythme qui n’est pas toujours très soutenu (les Tomes 2 et 4 sont assez longs et pénibles à lire par moments, alors que le Tome 3 se dévore).
Quant à la série TV, on pourra lui reprocher de faire traîner les intrigues de certains personnages (de par leur nombre et le peu d’événements qui leur arrivent), ainsi que proposer du contenu exclusif pas toujours intéressant (genre la romance entre la traductrice de Daenerys et le soldat Ver Gris dont on se fout royalement). De plus, faut-il rappeler que la série se montre très violente (le combat avec Clegane dans la Saison 4… miam!) et que certaines scènes de cul sont racoleuses pour pas grand chose (j’en suis venu à me demander si HBO n’avait pas une sorte de quota à respecter à ce niveau…). Mais à part cela, c’est vraiment du tout bon.
Bref, je ne me considère pas comme un fan incontesté de la franchise, mais force est d’admettre qu’elle a tout ce qu’il faut pour me plaire, à savoir d’excellents personnages et une intrigue prenante. J’ai vraiment hâte de découvrir ce que la Saison 5 nous réserve, tout en continuant ma lecture des romans (je suis entrain de terminer le Tome 4). En sachant que je me doute bien que l’on ne se dirige pas vers un Happy End, mais le contraire serait presque décevant !
Et pour illustrer tout ça, un petit portrait de Tyrion qui avait obtenu le vote de popularité sur Facebook.
Parmi les séries japonaises phares des années 90, Saint-Seiya (ou Les Chevaliers du Zodiaque dans sa traduction boiteuse) fait partie des pionniers du genre. Bien que l’ayant découverte sur le tard (je rappelle que je n’avais pas droit au Club Do à l’époque), c’est une série avec un capital sympathie élevé qui, bien qu’assez encrée dans son époque, reste toujours très sympa à regarder et à découvrir. Elle continue ainsi à être mise en avant par une communauté de fans assidus (pour ne pas dire hardcores), ainsi que par l’intermédiaire de nombreuses séries alternatives, preuve du réel engouement généré par la série de Masami KURUMADA. C’est alors que débarque en salle Les Chevaliers du Zodiaque : La Légende du Sanctuaire (qu’on appellera St-Seiya Le Film pour faire court), qui se veut une réécriture de l’arc de l’Arc du Sanctuaire, le passage du manga le plus aimé et le plus plébiscité, par le production du dernier film d’Albator sorti l’année dernière.
J’étais assez curieux de voir ce film, principalement à cause des retours très négatifs que j’ai lu dessus à sa sortie. Nombreux sont les fans à l’avoir descendu en flèche, lui reprochant principalement un non respect de l’oeuvre originale et des choix de ré-interprétation douteux. Est-ce donc vrai ou est-on face à l’habituel symptôme du « c’était mieux avant » si cher aux fans peu disposés au changement?
J’aime bien St-Seiya mais je ne suis pas non plus ce que l’on peut appeler un fan de la licence. Je pense qu’il est important de le préciser pour sans doute justifier le fait que les libertés prises vis-à-vis du récit original ne m’ont ni choqué, ni bouleversé. De plus, je trouve l’exercice de reboot ou de réécriture intéressant, dans le sens où cela permet parfois de donner un second souffle à des vieilles histoires (on est quand même face à du gros shônen des années 90…).
Pour commencer, je trouve le film très beau. Les décors sont très sympas, particulièrement les maisons des Chevaliers d’Or qui ont le mérite d’être variées visuellement, ainsi que la manière dont le Sanctuaire a été remanié. Perso, je suis assez fan. Au niveau du charadesign, on reconnait le style original avec une touche de modernité, et les armures sont dans la grosse majorité classes et bien faites!
Ensuite, l’animation est plutôt maîtrisée. Les combats sont dynamiques, les attaques en mettent pleins les mirettes, et les personnages se déplacent de manière assez réalistes (à part dans les moments comiques, mais ça donne un côté décalé amusant). La musique se veut assez épique et colle bien à l’ambiance (on reconnait quelques anciens thèmes), mais je regrette de ne pas avoir pu le voir en VO car la VF, comme trop souvent, est complètement à côté de la plaque et fait qu’on a du mal à prendre les personnages au sérieux dès lors qu’ils ouvrent la bouche.
Mais alors où est le problème me direz-vous? Et bien le problème… C’est tout le reste. On va mettre le doigt dessus sans trainer : qui a pensé qu’adapter l’Arc du Sanctuaire en 1h30 était une bonne idée? C’est pour moi LE gros soucis du film : l’histoire dont il s’inspire comprend trop d’éléments à la base pour être adaptée à ce format sans dommages collatéraux. Alors que le film prend le temps de bien installer son intrigue et ses personnages durant les 30 premières minutes, la suite donne l’impression d’être accélérée à outrance, comme si les producteurs s’étaient eux-mêmes pris la flèche d’Athéna en plein poitrine et que leurs heures étaient comptées.
Du coup, on se retrouve avec une intrigue aux objectifs flous et à la fin expédiée (ayant un arrière-goût de jeu Final Fantasy), mais surtout avec beaucoup trop de personnages à développer. Et là c’est le grand festival du n’importe quoi dans le sens où un spectateur ne connaissant pas la série originelle va se retrouver complètement perdu, alors que le fan va hurler face à l’utilisation incongrue de certains personnages (pauvre Aphrodite…). C’est là que l’on voit que St-Seiya est à l’origine un manga shônen dont la structure narrative est favorable à une adaptation en série TV, mais pas en film (et bon sang, pourquoi ne pas avoir ajouté une heure de plus?).
Pour finir, quelques mots sur le remaniement de l’histoire. Honnêtement, il faut être un fan hyper fermé pour jouer les Shaka effarouchés. A part Masque de Mort qui est LE moment gênant du film (et je l’ai vu en français, double peine donc…), les libertés prises avec la série d’origine ne m’ont pas paru si affreuses que ça, je dirais même que certaines sont plutôt amusantes (Milo en femme, why not). Je comprends qu’il puisse y avoir débat là dessus (ça l’est déjà pour certaines séries TV), mais je préfère qu’un producteur prenne des libertés, quitte à ne pas faire un bête copier/coller et proposer sa vision de l’oeuvre d’origine, aussi farfelue soit-elle. Et dans le cas de ce film, il n’y a vraiment que la manière dont le récit est condensé qui pose problème, et qui du coup porte un gros préjudice sur la majorité des personnages.
Ainsi, St-Seiya Le Film se retrouve avec un statut super bâtard : d’un côté il ne plaira pas aux fans car il prend trop de liberté avec la série de base (et ça, le fan hardcore, il n’aime pas), de l’autre il ne plaira pas aux spectateurs lambdas car l’histoire est tellement rushée qu’elle rend les objectifs insignifiants et les personnages terriblement creux. Et moi dans tout ça? Ben je suis un peu entre les deux, partagé entre ma sympathie pour la série d’origine, et les grosses lacunes du film entant que tel.
Mon verdict est donc que ce projet était mort dès le départ, et je pense que les producteurs devraient enfin se rendre compte que certains récits ne s’adaptent pas à tous les formats de médias. Je ne déteste pas pour autant le film (ça se regarde) et je ne rejoindrai pas le club des lapideurs des Chevaliers de Bronze (je pense qu’ils se prennent déjà suffisamment de cailloux dans la série!). Finalement ce film est une coquille vide. Une belle coquille… mais vide.
Je ne regarde pas beaucoup de séries. Pas que cela me déplaise, mais c’est surtout que cela prend beaucoup de temps (et le temps me fait effroyablement défaut… mais je me soigne!). Du coup, qu’elles soient américaines ou japonaises, je suis vraiment à la masse en ce qui concerne les nouveautés. Cependant, on m’a très vivement conseillé de me pencher sur l’une d’entre elle : Once Upon a Time. Cette production raconte les aventures des personnages des contes de notre enfance, emprisonnés par la Reine de Blanche-Neige dans notre monde. Genre, c’est la grosse malédiction que d’être condamné à vivre comme nous… Sympa… Seule personne capable de sortir tout le monde de la confusion, Emma (interprétée par une Jennifer MORISSON canon!), la fille de Blanche-Neige, envoyée dans notre monde juste avant que la malédiction ne s’abatte.
Dès les premiers épisodes, j’ai tout de suite accroché. Plusieurs raisons à cela. La première, c’est la narration. Dernier bébé des réalisateurs de la série Lost, Once fonctionne sur le même principe en alternant histoire présente et le passé des différents protagonistes. Un style de narration que j’adore et que je trouve vraiment prenant (pas étonnant que mon projet de BD s’en inspire…). Elle permet de lier les personnages entre eux tel un bon vieux film choral.
De plus, le fait d’être en présence de personnages connus de tous donne un côté sympathique à l’ensemble. On se demande à chaque fois quel nouveau personnage va apparaître, comment il va servir la trame principale, etc. D’ailleurs, saluons la prouesse des scénaristes d’avoir réussi à réunir cette multitude d’intervenants au coeur d’un récit commun!
Après, le contexte fait que la série peut être un peu prise en dérision. Les thématiques demeurent la Famille mais surtout l’Amour, le vrai, avec le grand A et les petites fleurs (ce sont des personnages de contes avant tout). Cependant, force est d’admettre que les auteurs l’assument. Si Blanche-Neige et Charmant peuvent s’avérer casse-pied (surtout sous leur identité humaine), toute l’histoire est articulée autour des amours contrariés des personnages, ce qui fait à la fois sa force et sa faiblesse. Ainsi, les actions des bons comme des mauvais prennent souvent racines dans cette thématique, ce qui peut s’avérer lassant.
Mais les à-côtés permettent toutefois de souvent passer outre. Les personnages sont vraiment attachants et certains contes sont revisités avec un certain génie. Si cette première saison tourne principalement autour de l’histoire de Blanche-Neige, les autres histoires s’y greffent de manière si naturelle que c’en n’est parfois troublant. Les acteurs sont vraiment bons au passage, en particulier les vilains tel que Régina la Reine, ou encore le malveillant Rumpelstilskin. D’autres soufflent par contre le chaud et le froid, comme le couple Blanche-Neige/Charmant, très agréables dans les flash-backs, mais insupportables dans l’histoire présente. De vrais schizophrènes! Espérons du mieux pour eux dans la saison 2, mais je reste optimiste…
Je finirais par un petit reproche sur l’aspect technique de la série. L’univers n’est clairement pas le plus simple à mettre en place, mais il est cependant regrettable de tourner 70% des scènes sur un fond vert, et que cela se voit (en plus)! Les effets spéciaux ne sont pas non plus de bonne qualité, entre les dragons et les loups-garous en 3D ratés, les fées mal incrustées dans le décor et certains accessoires (les coeurs en plastique qui clignotent… miam…), cette production manque un peu de raffinement par moment. Heureusement que les costumes rattrapent un peu cette direction artistique laborieuse…
Once ne prétend pas être une grande série, mais son univers et son histoire la rende très divertissante, amusante et par moment prenante. J’ai hâte de voir ce que la saison 2 nous prépare, car pour le coup, cette première partie se termine de bien belle manière. Et puis, Jennifer MORISSON est tellement canon dans cette série (ha… on me fait signe que je me répète… pardon…).
Pour l’illustration, j’avais envie de dessiner Ruby, ou Red Le Chaperon Rouge dans le monde des contes. C’est un personnage que j’aime beaucoup car touchant, à la psychologie assez simple mais efficace. J’ai retenté un « couleur only », histoire de continuer à m’entraîner. C’est vraiment pas facile, je me sens perdu sans encrage, j’ai l’impression de me noyer dans les couleurs… J’avais une idée en tête, le résultat n’est pas exactement ce à quoi je m’attendais mais tant pis, l’essentiel c’est d’essayer. Ce qui est marrant avec ce style, c’est que tu as plus l’impression de « sculper » que de dessiner, c’est une sensation étrange…
Sortie en 2007 au Japon, la série TV Denno Coil est un anime plutôt atypique. Composée de 26 épisodes, elle nous raconte les aventures de jeunes enfants, vivants dans un futur proche où des lunettes informatiques permettent de voir un monde virtuel parallèle à celui du monde réel.
J’avais commencé cette série à l’époque de sa sortie, puis abandonnée à l’épisode 3. Puis j’ai réessayé un an plus tard… et abandonné à l’épisode 7. Ce n’est donc que cette année, profitant de mon regain d’intérêt pour l’animation japonaise, que j’ai enfin pu regarder l’intégrale de cette excellente série.
Je trouve vraiment dommage qu’aucun éditeur en France n’est encore pris l’initiative de licencier cet anime. Car il comporte bon nombre de qualités : univers riche, personnages intéressants, scénario qui se tient jusqu’à la fin (fait rare en animation japonaise!) et surtout une direction artistique de grande qualité, que ce soit en terme de décors, de charadesign ou de musique (les génériques sont sublimes!).
Je suis bien rentré dans l’histoire. On commence par découvrir l’univers et ses codes au travers des jeux des enfants. Puis l’histoire prend une tournure plus sérieuse (voir dramatique) afin de traiter des thèmes forts. J’ai été d’ailleurs surpris par la maturité des personnages, pourtant très jeunes (il s’agit de collégiens), qui portent à eux seuls une histoire amenant des réflexions plutôt intéressantes sur la mort ou l’éternel combat virtuel/réel.
Un bon moment passé devant mon écran donc. Une série à classer parmi les meilleures du studio Madhouse.
Pour illustrer tout ça, j’ai choisi de dessiner le chien Densuke. Il s’agit du familier virtuel de l’héroïne, qui évolue uniquement dans le monde numérique (en gros, il faut porter les fameuses lunettes pour le voir). J’ai craqué tout de suite pour cette charmante bestiole. On ne peut pas dire qu’il soit mignon de primer abord, mais ses mimiques, sa gestuelle et ses aboiements le rendent très rapidement attachant. Je suis assez content du rendu des couleurs.
Another est une série que j’ai découvert un peu par hasard en allant sur la chaîne Dailymotion de Dybex (alors que cela faisait un moment que je n’y avais pas mis les pieds… C’est d’ailleurs là que j’ai pu voir également Black Rock Shooter). Cette dernière étant finie et ne faisant que 12 épisodes, je me suis dit que c’était une bonne occasion de découvrir une nouveauté.
Comme je ne connaissais absolument rien sur cette série, j’y suis allé un peu à l’aveugle. Et pour être honnête, ce n’est pas du tout le genre de série que je regarde habituellement ^^ »
Another raconte l’histoire d’une classe de 3e qui est sous l’emprise d’une malédiction nommé « Le Désastre ». Selon certaines conditions, les élèves et leurs proches commencent à mourir les uns derrière les autres dans des circonstances surprenantes et parfois farfelues. La série prend rapidement la direction d’une sorte de Destination Finale, où les différents protagonistes finissent inéluctablement sur le carreau, de la manière la plus improbable possible!
A ce stade, je me dis : soit, pourquoi pas? J’adhère pas trop au trip (fallait me voir devant Destination Finale 5, le seul film que j’ai vu au cinéma les yeux à moitié fermés ^^ ») mais mine de rien, l’histoire tient la route et essaie de présenter autre chose qu’une simple succession de morts spectaculaires. Certains thèmes plutôt intéressants sont soulevés, comme la difficulté de faire le deuil d’une personne chère, ou encore la mise à l’écart d’individus pour l’intérêt de la communauté.
Seulement voilà… Comme dit plus haut, la série ne fait que 12 épisodes, et après 10 épisodes correctes (exception faite de l’épisode bikini, sans doute là pour respecter le cahier des charges… <_<« ), on a l’impression que les scénaristes se sont dits : « Zut! Ils nous reste que 2 épisodes pour conclure! Vite vite! ». Du coup sur la fin, c’est un peu du grand n’importe quoi, avec une accélération des morts, des explications qui arrivent un peu dans tous les sens, et une conclusion qui, certes, tient la route mais aurait méritée un peu plus de soin (genre 2-3 épisodes supplémentaires!).
Au final, le peu d’intérêt que la série pouvait représenter pour moi en terme de thématique et d’ambiance est saccagé par un dénouement clairement expédié. Dommage!
Pour plus de détails, je vous invite à lire ma critique complète sur Anime-Kun disponible ici.
Pour illustrer cette article, j’ai choisi un personnage secondaire de la série : Izumi Akazawa. Elle n’est pas beaucoup développée au cours de l’histoire, mais j’ai bien aimé son implication générale dans la trame, ainsi que son design. Vu qu’elle est toujours en uniforme, j’ai voulu changer un peu en la revêtant d’une robe de bal.
J’ai pas mal galéré sur cette image (j’ai bien dû passer trois soirs dessus…), mais je suis assez content du résultat. En terme d’éclairage, c’est à peu près ce que j’avais en tête et c’est l’un de mes dessins les plus « fouillés ». J’espère que j’arriverai à réitérer l’exercice ^^’