Désolé, je suis pas du tout présent en ce moment, mais mon déménagement arrive à grand pas et je dois gérer pas mal de choses. J’ai cependant pris le temps de voir faire un petit bilan Cinéma du mois de Février.
Bonne lecture :)
Note : La liste suivante n’a pas valeur de classement, il s’agit juste de l’ordre chronologique de visionnage.
Comme j’ai été pas mal pris ces derniers temps, je n’ai pas pu me poser pour vous faire des articles détaillés sur les films que j’ai pu voir en Janvier (10 au total, je reviens à ma moyenne habituelle °^°). Du coup, voici un article récapitulatif avec un avis succinct. Si vous voulez plus de détails, n’hésitez pas à me le dire en commentaires. Bonne lecture !
Note : La liste suivante n’a pas valeur de classement, il s’agit juste de l’ordre chronologique de visionnage.
Me remettant tranquillement au travail (et il faut vu la quantité de commandes et de contreparties que j’ai à faire), j’ai pris le temps de vous faire mon bilan Cinéma 2016. Et plutôt que de vous sortir un énorme pavé comme les autres années, je me suis employé à vous faire le tout en vidéo, histoire que ce soit plus digeste et plus interactif.
Surtout n’hésitez pas à laisser un commentaire ici ou sur la vidéo, je serai ravi d’avoir votre opinion concernant cette année cinématographique. Bon visionnage !
Vieille tradition que celle du film d’animation Disney sortant pour les fêtes de fin d’année. Si la compagnie américaine avait raté le coche l’année dernière avec Le Voyage d’Arlo (avis perso hein, pas taper si tu l’aimes), leur candidat 2016 semble être bien mieux armé pour attirer le spectateur dans les salles obscures ce Noël. Que vaut donc Vaiana (ou Moana dans sa version originale), le nouveau Disney puisant dans les légendes polynésiennes ?
On va vite passer sur l’une des qualités évidentes du film : il est splendide. Mais genre vraiment sublime. Que ce soit par la manière dont les éléments sont représentés (eau, lave, etc.) ou le charadesign des personnages (la modélisation des cheveux est vraiment impressionnante), le film en met littéralement plein les yeux. L’animation est par ailleurs excellente (c’est presque un acquis maintenant chez Disney). Bref pas grand chose à dire sur ce point car le studio n’a clairement plus rien à prouver. Mention spéciale concernant l’antagoniste, j’ai trouvé son design simple mais terriblement efficace.
Au niveau musicale, les quelques pistes qui accompagnent les aventures de Vaiana et Maui collent parfaitement à l’ambiance et les rythmiques hawaïennes s’enchainent de manière très naturelle. Toutefois, si vous êtes allergiques aux chansons dans les Disneys, vous risquez de pester contre ce nouvel opus car ces dernières y sont très nombreuses (plus encore que dans La Reine des Neiges). Perso, cela ne m’a pas trop dérangé car je les trouve plutôt bonnes (la chanson de Vaiana reste bien en tête) même si leur trop grand nombre peut finir par agacer (d’ailleurs, le film s’autoclashe sur ce point, c’est assez amusant).
En parlant d’amusant, j’ai trouvé que le film a un très bon équilibre au niveau du ton. Si ce n’est ni le Disney le plus drôle ni le plus dramatique qui ait été fait, le tout reste cohérent. Au niveau de l’histoire, pas grand chose à signaler car on est sur un schéma narratif ultra classique. À vous de voir si cela en fait un défaut, mais personnellement j’en ai fait mon deuil depuis un moment (mais qui sait un film arrivera peut être à me surprendre un jour).
Quant au fond, le studio reste sur sa lancée par rapport aux thèmes et sujets abordés avec La Reine des Neiges et Zootopie. A l’image de ses prédécesseurs, Vaiana propose une héroïne forte et indépendante, le tout appuyant un message féministe évident mais jamais insistant. Il y a un vrai équilibre dans le traitement du duo Vaiana/Maui qui s’amuse souvent à rire indirectement des clichés des films de princesses. Sans doute que chacun sera sensible à un niveau différent à tout cela mais me concernant je trouve le film bien écrit, à l’image de Zootopie qui était parvenu à faire passer des messages forts sans nous coller le visage dessus.
Pour conclure, Vaiana est un nouveau Disney de qualité qui suit presque à la lettre la voie tracée par les productions antérieures. Sans doute pas le plus original de la bande, mais j’ai passé un très bon moment devant grâce à son ambiance dépaysante et sa direction artistique d’excellente facture. À voir maintenant si la grande quantité de chansons ne sera pas un frein pour certains et si le message féministe en arrière-plan passera auprès de tout le monde. Mais dans l’ensemble c’est un film que vous pouvait aller voir sans trop d’hésitation.
Les années ont beau passer et mes goûts varier au fil des découvertes, il est un genre cinématographique que j’affectionne toujours autant : le cinéma d’animation. Bien qu’ayant largement dépassé la trentaine, je prends toujours autant de plaisir à aller voir ce type de production. Et si le genre est encore trop souvent catalogué comme ciblant le jeune public, il y a fort heureusement des studios qui s’efforcent de proposer un contenu qui tente de combler n’importe quel spectateur. Et dans les sorties récentes, Kubo et l’Armure magique en est l’exemple parfait.
On va commencer pas l’évidence : ce film est un bonbon pour les yeux. Mélangeant habilement stop-motion et effets numériques, la dernière production du studio Laika est très plaisante à regarder. Au delà de l’aspect technique qui force le respect, la direction artistique émerveille et fascine. On sent que les personnes derrière le projet aiment le Japon et son folklore, et nous proposent un univers à la fois riche et vivant.
Ainsi que ce soit via les décors, le design des personnages ou encore la musique, les influences de l’univers de Kubo sont nombreuses et utilisées avec talent. Le spectateur est de ce fait complètement immergé dans le film, ce qui lui permet d’apprécier une production maîtrisée de bout en bout au niveau de la forme. Et comme si cela ne suffisait pas, Kubo et l’Armure magique est également réussi au niveau du fond.
Alors certes, il y a quelques petits détails que j’ai eu du mal à ne pas voir. Que ce soit des raccourcis scénaristiques ou certaines facilités d’écriture, le scénario n’est pas sans défaut et le spectateur exigeant fera peut être la fine bouche à ce niveau.
Cependant pour un film familial, c’est un mal bien minime comparé aux efforts qui ont été fait par les scénaristes pour sortir un peu des sentiers battus. Comprenez par là que même si l’histoire suit un cheminement très classique, le tout est globalement bien écrit et cohérent. C’est très bien rythmé, on ne s’ennuie pas une seule seconde et il y a un équilibre parfait entre les scènes d’action et les moments plus contemplatifs.
Car si Kubo emprunte son esthétique à la culture nippone, la philosophie du film en est imprégnée également. On se retrouve ainsi face une histoire forte, à la fois amusante et tragique. Les thématiques soulevées sont traitées avec pudeur et intelligence, et il est appréciable de voir une telle production parler des notions de famille ou de deuil sans tomber dans le pathos ou le sentimentalisme.
Vous l’aurez compris, je vous conseille plus que vivement d’aller voir Kubo et l’Armure magique car vous passerez sans aucun doute un bon moment. Non seulement le film est une prouesse visuelle, mais l’histoire qu’il raconte est à la fois bien écrite et suffisamment intéressante pour que n’importe quel spectateur puisse apprécier le voyage initiatique du jeune garçon. Donc si vous en avez l’occasion, surtout ne vous privez pas d’aller découvrir cette petite merveille. Le genre de film que l’on aimerait voir plus souvent au cinéma.
Pas trop d’activités sur le blog en ce moment, je prends quelques jours de repos bien mérités après un début d’année chargée et une Japan Expo sympa mais épuisante. Du coup, j’en ai profité pour aller me réfugier dans mon cinéma climatisé pour un petit marathon (ça faisait très longtemps que je n’avais pas eu l’occasion de le faire). Au programme mes retours rapides sur 4 films : Le BGG, L’Âge de Glace : Les lois de l’Univers, Tarzan et Independence Day : Resurgence. C’est parti !
On démarre avec Le BGG, dernier film de Steven SPIELBERG tiré d’un livre de Roald DAHL. Franchement, je ne sais pas trop quoi en penser si ce n’est que je me suis globalement ennuyé durant toute la diffusion. Déjà que le film est long, il manque cruellement de rythme et surtout d’enjeux. Pourtant j’ai apprécié l’aspect très poétique qui s’en dégage, particulièrement toute l’imagerie autour des rêves. Mais à côté de ça, il faut faire avec des effets spéciaux ratés qui brisent l’immersion (et venant de SPIELBERG c’est très surprenant), des personnages assez lisses (Sophie est insupportable) et des dialogues plats (ou ça vient de la VF, mystère…).
Du coup, je ne sais même pas à qui s’adresse vraiment le film. Sans doute aux enfants, mais ils risquent de vite décrocher car c’est par moment très contemplatif. Quant à moi, j’ai trouvé ça trop mou et trop infantile à bien des niveaux pour me sentir impliqué dans le récit (il y a des blagues sur les pets… je déconne pas). Donc dans tous les cas, je vous encourage à vous faire votre propre avis mais me concernant c’est non.
Quand j’ai vu la bande annonce de ce 5e opus de l’Âge de Glace (déjà 5… ça commence à faire beaucoup), je me suis demandé si les créateurs ne commençaient pas à aller trop loin. Scrat dans l’espace? Nos héros qui cherchent à dévier un astéroïde ? Sérieusement ? Je suis donc parti hyper sceptique mais maintenant que j’ai vu le film, je suis entrain de réaliser que je n’avais pas le bon regard sur la direction que prend la série.
En réalité, l’Âge de Glace se veut une sorte d’héritage des anciens cartoons type Loney Toons. Le rythme, le manque de logique, le grand nombre d’anachronismes ainsi que le comportement de certains personnages (particulièrement Buck, ainsi que certains gags avec Scrat) : tout y fait référence. Dès lors que j’ai compris cela, ma manière d’abordé le film a complètement changé. Et finalement je l’ai trouvé très divertissant, bourré de bonnes idées, avec un rythme maîtrisé et certains gags sont vraiment drôles (le passage de Scrat avec l’apesanteur m’a provoqué un fou rire). Alors certes, je regrette que l’intrigue se centre encore une fois sur la famille de Manny, laissant Sid et Diego sur la touche. Mais globalement, c’est bien au dessus du 4e opus et on passe un bon moment.
Alors là, je suis perplexe. Produit par David YATES (le mec derrière les 4 derniers films Harry Potter pour vous situer), il s’agit d’une énième adaptation des aventures de Tarzan. Le film se concentre sur le retour du roi de la jungle en terre d’Afrique, après que ce dernier est séjourné avec Jane en Angleterre. Quand je dis que je suis perplexe, c’est qu’en soit cette production n’a pas de défaut en particulier. C’est souvent joli, bien filmé, le rythme est correct et l’histoire se suit sans trop de problèmes.
Mais en réalité, je me pose surtout la question de son utilité. Quel intérêt de sortir encore un film sur Tarzan si c’est pour proposer une production lisse et sans véritable plus-value? Car on ne va pas se leurrer : ce film vous le voyez une fois, c’est pas l’enfer, mais vous risquez de ne plus vous en souvenir 24h plus tard. En ça, il est difficile pour moi de savoir ce que j’en ai vraiment pensé. Pas assez mauvais pour l’exploser, pas assez remarquable pour qu’il marque… Bref c’est dispensable au possible. Une production lambda qui sombrera sans doute dans les abysses du cinéma.
Honnêtement, il y a des personnes qui souhaitaient une suite à Independence Day ? Perso quand j’ai appris l’existence du projet, j’étais vraiment en mode OSEF complet. J’avais un bon souvenir du premier opus malgré son côté nanardesque et son patriotisme dégoulinant, mais de là à souhaiter une suite? Clairement pas.
Malgré tout, je suis allé voir de quoi il en retournait. Et honnêtement, le film fait exactement ce que l’on attend de lui. C’est de la SF/Catastrophe bien faite, les effets spéciaux sont très convaincants et on ne s’ennuie pas une seule seconde. Alors oui y a du patriotisme, oui c’est par moment cliché et oui les nouveaux personnages sont lisses au possible. Mais franchement, vous vous attendiez à quoi ?
En ça, pas de mauvaises surprises pour le spectateur informé : vous aurez droit à ce que vous venez voir. Allez-y en toute connaissance de cause. Pour moi, c’est du nanar deluxe : ça se prend grave au sérieux mais en même temps c’est visuellement bien foutu et amusant à regarder. Donc je ne vois pas pourquoi je cracherais sur un divertissement de ce type. Ca n’a pas prétention de plus et ça fait le job.
Voilà donc pour mes retours rapides sur ce marathon de Juillet. À noter que plus tôt dans le mois, j’ai pu voir Le Monde de Dory qui est une suite très honorable et bourrée de bonnes idées. J’ai aussi vu Ninja Turtles 2 qui est un blockbuster pour enfants que j’ai déjà oublié. Par contre, pas mal de films débarquent dans les semaines à venir : Insaisissables 2, Suicide Squad, Comme des Bêtes, le nouveau Star Trek, SOS Fantômes, le nouveau Jason Bourne… Bref, mon abonnement va bien chauffer durant l’été.
Je m’évertue à le répéter au fil des adaptations : j’aime avoir un regard critique sur une production cinématographique, peu importe ses origines. Pourtant, une fois sorti de ma projection de Warcraft – Le Commencement, je me suis demandé si j’avais une légitimité à pondre une chronique sur ce dernier.
En effet, je suis un gros néophyte de l’univers Warcraft (j’ai à peine tâté le 2e opus quand j’étais au lycée, faute de temps et d’envie), mais je me suis quand même rendu dans mon cinéma pour en voir l’adaptation. Pour simple motif que j’aime les univers d’héroic-fantasy et que peu importe que ce soit tiré d’un livre ou d’un jeu vidéo à succès, j’avais envie de tenter l’aventure. Vous n’aurez donc pas ici le point de vue d’un joueur, mais bien celui d’un cinéphile.
On va donc aborder d’office le sujet : je n’ai pas eu besoin de connaître quoi que ce soit du jeu pour apprécier cette production. J’ignore si c’est parce que je suis familier à ce genre d’univers ou si le réalisateur a tout simplement bien fait son travail (sans doute les deux), mais je n’ai jamais été perdu dans l’intrigue. Les éléments inhérents au royaume d’Azeroth sont bien introduits et bien expliqués. J’ai bien-sûr dû passer à côté de quelques subtilités et clin d’œil que seuls les fans verront, mais l’ensemble m’a paru cohérent et bien fondé. L’univers est ainsi crédible et je n’ai n’a eu aucun problème pour rentrer dans l’histoire.
Les choses étant claires, parlons maintenant du film. Et qu’en dire si ce n’est que je ne sais pas trop comment attraper le bébé (orc). Pour faire simple, il y a du bon et du moins un peu partout, ce qui rend la critique assez délicate. Je vais donc y aller par étape.
On va commencer par l’aspect purement graphique. J’ai personnellement trouvé les costumes et accessoires très beaux et très design. Il y a un côté un peu old school, à la limite cartoon, dans la représentation des éléments typiques de ce genre d’univers (armes, créatures fantastiques, manière dont la magie est représentée, etc.) qui ne m’a pas déplu. Ajoutez à cela que j’ai beaucoup aimé la modélisation des orcs et la manière dont ils étaient représentés. Leurs interactions avec les acteurs humains fonctionnent très bien et cela rend le tout crédible.
Par contre la crédibilité prend un méchant coup dans les dents avec les décors. La vache… Qu’est ce que ça fait fake. Ils sont loin d’être laids, ce n’est pas ce que j’ai dit. Mais le rendu est trop numérique, trop propre. À certains moments, on ne sait plus si l’on est toujours devant un film en prise de vue réelle ou si on a basculé dans l’animation pure et dure. Cela ne gêne pas à l’immersion, mais c’est parfois un peu déstabilisant.
Pour ce qui est de la mise en scène, je l’ai trouvé classique et efficace. Un peu trop scolaire par moment, mais cela ne gêne en rien le visionnage. Les scènes d’actions sont bien orchestrés (le tout avec juste ce qu’il faut de violence) et j’ai globalement apprécié les musiques, même si là aussi on est dans du classique. Ça fait le job quoi.
Au niveau des acteurs, j’avoue ne pas avoir été convaincu. La plupart d’entre eux sont complètement en roue libre (voir un peu perdus) et j’ai trouvé que leur jeu manquait cruellement de naturel. Et c’est à peu près le cas pour l’ensemble du casting. En fait, on dirait presque de simples cosplayers ayant de beaux apparats mais qui perdent toute crédibilité dès qu’ils ouvrent la bouche.
Et à ma grande surprise, j’ai à contrario beaucoup aimé la prestation offertes par les orcs. Car aussi fou que cela puisse paraître, la manière dont ils sont animés rend leurs expressions et réactions très crédibles. Du coup, je me suis plus attaché à ces massives créatures et j’ai trouvé leur « jeu » plus convaincant (oui je sais, c’est assez étrange…).
Et puis il y a l’histoire. Là aussi, ça souffle le chaud et le froid. La trame est en soit intéressante au niveau de ses thématiques et de la manière dont elle choisit de les présenter. Même s’il faut s’accrocher pour suivre le raisonnement de protagonistes citant moultes lieux et personnages, l’ensemble se suit sans gros soucis. De plus, il y a un aspect dramatique assumé auquel j’ai été sensible (genre des personnages importants qui meurent). Ajoutez à cela que l’absence de manichéisme permet de s’identifier à chaque clan et à comprendre les enjeux de chaque race (perso j’étais plutôt du côté des orcs bizarrement).
Cependant, je ne peux pas non plus nier que l’ensemble est parfois un peu convenu et que l’on est rarement surpris par le déroulement des évènements. De plus, et là aussi c’est étrange à expliquer, j’ai trouvé certaines morts un peu faciles. Faciles dans le sens où elles sont parfois « gratuites », comme pour insister sur l’aspect dramatique de la trame, et surtout pour justifier certains points du scénario (j’ai des exemples en tête mais je risque de spoiler…). Encore une fois, rien qui ne soit vraiment gênant mais c’est un peu comme avoir un petit caillou au fond de sa chaussure : ça n’empêche pas de marcher mais on aimerait mieux qu’il ne soit pas là.
Si je devais résumer mon ressenti, je dirais que Warcraft – Le Commencent est un film plein de bonnes intentions. De vraies bonnes intentions. Mais il manque selon moi d’un peu d’audace et aurait mérité d’être peaufiné (surtout niveau mise en scène). Il a des qualités à tous les niveaux, mais ces dernières sont accompagnées d’une multitude de petits défauts. Défauts qui n’empêchent pas d’apprécier le film, mais qui m’ont souvent fait sortir de ce dernier.
Donc à savoir si je le recommande. Hum… Oui. Dès lors que vous aimez ce type d’univers, il y a de grandes chances pour que vous passiez un bon moment. Mais je pense que ce film ne marquera pas le genre cinématographique dans lequel il s’illustre. Par contre celui des bonnes adaptations de jeu vidéo au cinéma, il y a plus de chance…
Deadpool, Batman v Superman, Civil War… On peut dire que c’est le défilé des adaptations de comics cette année. Et je trouve cela assez fascinant à observer. Car il est amusant de constater les écarts d’avis sur ces productions, vu que chacune tente de laisser son empreinte à sa façon. Et le dernier X-men risque d’apporter encore plus d’eau au moulin.
Il faut dire que le genre super-héros a gagné au fil des années ses lettres de noblesse et chaque sortie semble devoir répondre à des attentes de plus en plus grandes. Or, je pense que vous connaissez mon avis sur le sujet si vous êtes familiers de mes chroniques.
Pour rappel, je fais partie de cette catégorie de spectateurs complètement lassés par ces adaptations. Je n’y trouve plus le plaisir des premières fois et comme indiqué dans ma critique de Civil War, j’ai décidé d’aller voir ces films sans me prendre la tête. Au moins je ne suis plus déçu, je ne porte plus d’attentes et au mieux, je passe au bon moment dans les salles obscures.
Du coup, je préfère être honnête d’emblée : mon appréciation de ce X-men Apocalypse est très influencée par ma nouvelle manière de penser. Car pour moi le film est bourré de (gros) défauts mais je ne peux pas nier le fait d’avoir pris un plaisir non dissimulé à le regarder. En sachant cela, voyons un peu de quoi il en retourne.
Je vais aborder d’office le gros souci du film : son écriture. Franchement, c’est écrit avec les pieds. J’avoue avoir beaucoup ri durant la projection, mais je ne pense pas que c’était le but recherché. Le scénario est ultra classique, convenu, voir impersonnel, et ne cherche même pas à cacher les faiblesses du script. Il en ressort un manque évident de tension (alors qu’on est face à un antagoniste quasi divin) et les scènes sensées être poignantes sont souvent ridicules (coucou Magnéto).
Cela donne sans conteste au film un côté assez nanardesque. En fait, on sent clairement que les efforts n’ont pas été concentrés sur l’histoire. Mais il est certain que cet aspect risque de déstabiliser une partie du public, surtout après Days of Future Past qui avait essayé d’apporter un peu de profondeur à une histoire dont les bases sont de plus en plus branlantes.
D’ailleurs niveau cohérence avec les autres films, on est complètement dans les choux. On a l’impression que Brian SINGER n’a pas voulu se prendre la tête pour respecter une quelconque logique avec les productions précédentes. Mais bon, la timeline des X-men au cinéma est tellement un bordel sans nom que même si cette solution sonne comme une facilité, je ne trouve pas le choix si gênant.
Enfin dernier point qui fera sans doute débat, le film semble clairement venir d’un autre époque et se rapproche de la construction des 2 premiers épisodes, sortis respectivement en 2000 et 2003 (merci le cinéma de me rappeler que je vieillis…). Certains y verront une nouvelle faiblesse d’écriture du réalisateur, d’autres ils verront, comme moi, une manière sympathique d’essayer de revenir aux sources de la saga. Saga qui a quand même pris cher dans les canines depuis ses débuts…
Vous vous dites que ça commence à faire beaucoup. Effectivement, il y a vraiment matière à tirer à boulet rouge sur Apocalypse. Et pourtant, figurez-vous que malgré tout, le film m’a plu. Beaucoup plu même. Je pense qu’inconsciemment il a titillé de vieilles sensations en moi et j’y ai été sensible. C’est là que je me rends compte que l’appréciation d’un film se joue parfois à pas grand chose.
Pour commencer, fait assez rare pour être soulevé, le fan service a très bien marché sur moi. Pas toujours très convaincu par son utilisation, ici je me suis laissé prendre au jeu. Il y a plein de références aux précédents films, que ce soit niveau dialogues (la pique sur le 3e film) et certaines scènes (la découverte des pouvoirs de Scott, le combat dans la cage, le passage avec Quicksilver, etc.). Il y a aussi beaucoup de mutants dans cet opus, et je ne cache pas mon plaisir d’avoir revu mes petits favoris tels que Diablo ou Jean Grey.
Je pense que j’ai accepté cet état de fait car je l’ai trouvé bien géré. Le scénario arrive malgré tout à justifier son utilisation et même l’apparition surprise de certains mutants est plutôt bien amené.
Ensuite, j’aime énormément l’esthétique général du film. J’ai retrouvé quelques fulgurances de mise en scène des 2 premiers opus (qui restent mes préférés). Il y a quelque chose de très théâtral, voir d’un peu surjoué dans l’utilisation des effets spéciaux. Et alors que j’avais pesté à ce sujet sur le 2e Avengers par exemple, ici je trouve que ça passe crème. Est ce une histoire de contexte ? Est ce parce que nous sommes face à des mutants disposant de pouvoirs n’ayant plus grand chose à voir avec la génétique ? Je l’ignore mais j’ai trouvé ça plaisant à regarder.
Le tout est mis au service de nombreux combats bien foutus et agréable à suivre. Moi qui avait regretté leur absence dans Days of Future Past, SINGER semble chercher à se rattraper. L’acte final possède ainsi quelques moments forts sympathiques dans sa façon de représenter les affrontements. Il en résulte ainsi un rythme maîtrisé qui fait que l’on ne voit pas du tout le temps passer.
Vient l’heure du bilan et de faire preuve d’honnêteté. Oui, X-men Apocalypse a de gros défauts, j’en suis conscient et je ne les nie aucunement. Mais je mentirais en disant que je n’ai pas trouvé son visionnage agréable. Car ce fut indéniablement le cas. Est ce à cause du fan service qui a titillé ma nostalgie des premiers films ? Est ce à cause de l’apparition de mes mutants préférés et d’acteurs que j’apprécie ? Est ce à cause de son esthétique pas toujours subtile mais qui donne au film un certain cachet ? Peut être un peu de chaque point finalement.
Face à cet état de fait, je le case donc sans honte dans ma catégorie « plaisir coupable » de 2016 que je reverrai avec plaisir, juste pour le fun.
Dans la guerre des blockbusters cinématographiques, Marvel s’illustre depuis plusieurs années comme un candidat de choix. Avec son Marvel Cinematic Universe (MCU pour faire court), nous avons droit tous les ans à un nouveau film mettant en scène les super héros de comics, le tout avec plus ou moins de talent. Car comme vous le savez sûrement, je fais partie de ce public qui commence à être fortement lassé par toutes ces productions. Même si j’avais plutôt apprécié Ant-man, le dernier Avengers ne m’avait point convaincu avec son scénario pré-mâché et son dégueulis d’effets spéciaux. Du coup, je suis allé voir ce nouveau Captain America plus par automatisme que par plaisir. Mais bon, entre ce film et Batman V Superman, j’étais tout de même curieux de voir ce que cela pouvait donner dans le camp adverse. Et bien que mon avis global reste inchangé vis-à-vis du MCU, ce nouvel opus m’incite à mettre un peu d’eau dans mon vin.
Car même si j’ai des reproches à faire au film, je dois d’emblée admettre une chose : je n’ai pas passé un mauvais moment. En fait, j’ai même trouvé cet épisode plutôt bon. Déjà les scènes d’actions sont vraiment sympas. Que ce soit les combats au corps-à-corps bien chorégraphiés, les bonnes idées de mise en scène pour certains affrontements (la scène dans les escaliers par exemple) ou les scènes de poursuites, on ne s’ennuie pas et le tout se veut très esthétique.
Autre bon point, le casting est convaincant. On retrouve les têtes habituelles, mais surtout quelques petits nouveaux qui m’ont vraiment plu. Black Panther est très classe, Spiderman attachant et l’arrivée d’Ant-man apporte une petite touche de fraicheur au groupe. Les acteurs incarnent toujours aussi bien leur personnage et l’alchimie entre eux fait mouche (j’ai par exemple trouvé le raprochement entre Vision et Wanda fort sympathique).
En fait, c’est au niveau de la trame que ça commence sérieusement à se gâter. Que l’on soit clair : elle n’est en soit pas si mauvaise que j’ai pu le lire dans certaines critiques. Seulement, on est très (TRÈS) loin des enjeux sous-entendus dans les premières minutes de l’intrigue.
Alors que le film introduit un début de discorde entre Ironman et Captain America au sujet d’un projet de loi pour « contrôler » les super héros, leur véritable affrontement se fera finalement autour du Soldat de l’Hiver, ancien allié du Captain. Forcément, on perd un peu en impact et en implication. Car si le fameux Sokovia Accords soulève des problématiques intéressantes quant à la responsabilité des super héros lors de leurs affrontements, l’histoire élude assez rapidement cet élément pour se focaliser sur le personnage de Bucky.
Et c’est en ça que le film rate un peu le coche : alors que scénaristiquement il y avait moyen de rendre l’intrigue du MCU un peu plus sombre, l’histoire n’est finalement qu’une périphérie où les personnages ont plus l’air de se chamailler que de se battre. Toutefois, l’affrontement tant attendu est vraiment très agréable à regarder. C’est fun, les différents personnages ont chacun leur petit moment à eux, c’est clairement le passage cool du film.
Il est toutefois à double tranchant, vu qu’après ce dernier on se désintéresse complètement de l’acte final et du plan du méchant (oui il y a un méchant dans ce film, mais on s’en fout un peu). Et même si le Steve ROGERS et Tony STARK finissent bien par se mettre mutuellement sur la gueule, les enjeux sont déjà morts et le final n’est ni surprenant, ni très engageant pour la suite.
En bref, Marvel a selon moi clairement choisi son camp concernant le MCU : ce sera du divertissement et c’est tout. De bonne qualité certes, mais du divertissement avant tout. Sur ce point, on ne peut rien reprocher au film. Comme dit, tout est là pour que l’on passe un bon moment en compagnie des Avengers. C’est bien filmé, bien rythmé… On ne s’ennuie pas quoi. Mais niveau intrigue, c’est vraiment le strict minimum qui nous est proposé. Finalement rien ne bouge ni n’évolue, et toute la bande sera là pour le prochain épisode.
Face à ce constat, je m’avoue vaincu à chercher la moindre profondeur dans cet univers et me contenterai donc de voir les prochains films pour le fun. Car clairement, il ne faut visiblement rien en attendre de plus. Un peu dommage, mais c’est comme ça.
Je suis de nature à ne jamais rester sur une première impression. J’aime laisser sa chance à chacun et c’est tout aussi vrai pour les productions cinématographiques. Quand une suite a été annoncée à Blanche-Neige et le Chasseur (que j’avais chroniqué à l’époque, dessin immonde à l’appui), je n’étais pas spécialement convaincu. Toutefois, j’étais conscient que l’univers instauré pouvait être développé et je me suis dit, qu’en essayant de corriger les défauts du premier opus, il y avait peut être matière. J’ai donc tenté ma chance. Mais je constate que certains réalisateurs s’obstinent à rester sur leur position.
Le Chasseur et La Reine des Glaces est donc une suite (alors que la bande annonce semblait plus vendre un préquel, mais on y reviendra) au premier film sorti il y a maintenant 4 ans. A l’exception de Kristen STEWART qui a été évincée (ironique quand on sait qu’elle avait le rôle principal…), tout l’ancien casting est présent avec en supplément Emily BLUNT dans le rôle de la Reine des Glaces et Jessica CHASTAIN dans le rôle de La Guerrière (en vrai elle a un prénom mais ça aussi on y reviendra). L’histoire peut se résumer en une ligne : le Chasseur est envoyé chercher le Miroir Magique de la Reine Maléfique qui a été « égaré » lors d’un convoi. Cette quête va le mettre face à son passé et il devra affronter la fameuse Reine des Glaces, à laquelle il était au service jadis et qui se trouve être la sœur de la fameuse Reine Maléfique (tu le sens le raccourci scénaristique?).
Je pense que vous sentez dans ces quelques lignes que le scénario m’a laissé sceptique. En réalité, je suis surtout frustré de voir que les erreurs du premier film se retrouvent dans cette suite. La trame est toujours aussi molle et manque cruellement de corps. On suit les péripéties du Chasseur d’un lieu à un autre, sans qu’à aucun moment on ne se sente vraiment impliqués dans sa quête. Ajoutez à cela que la trame est super convenue et sans génie. Mais je pense que ce qui m’a achevé c’est clairement le message général du film. Ressortir le sempiternel schéma de « l’amour c’est beau, ça rend fort, blablabla oops j’ai vomi » dans un film qui veut se la jouer sombre et torturé… Je me demande vraiment quels étaient les objectifs du réalisateur.
Cela me fait d’autant plus râler quand on voit l’univers instauré et toutes les possibilités qu’il peut offrir. Comme pour le premier opus, il se dégage quelque chose du film au niveau de son ambiance. On sent l’envie d’instaurer un univers de Dark Fantasy crédible. Et il y a vraiment des éléments super bien trouvés, comme par exemple les trolls (ou les gobelins… je sais plus) qui ont un design très intéressants, le palais gelé de Freya qui pète la classe ou encore certains costumes qui sont absolument sublimes. De plus, il y a toujours de belles trouvailles en termes d’imagerie et de symbolique. L’exemple le plus flagrant étant la Reine Maléfique qui possède des tenues somptueuses mais qui semble composées de manière noire. Si l’allégorie manque peut être un peu de finesse, l’idée est là.
Mais comme je le dis souvent, un bel emballage ne fait pas tout. Et c’est là tout le problème de ce Chasseur et La Reine des Glaces : il est beau mais désespérément creux. Car en plus de son scénario basique, les personnages sont ramenés au rang de fonction et sont de ce fait peu attachants. Il y a tout de même des efforts faits pour la Reine des Glaces (qui devient le personnage central du récit), mais cette dernière se fait complètement voler la vedette par sa frangine Ravenna (la fameuse Reine Maléfique du premier film… oui j’ai dû aller sur Allô Ciné pour me rappeler de son prénom) qui apparait à quelques minutes du dénouement.
Je terminerais en poussant un petit coup de gueule. Je le dis souvent mais (dans la mesure du possible), je ne regarde pas les bandes-annonces. Or celle de ce film, je me la suis coltinée pendant des semaines avant chacune de mes séances. Et je crois que c’est une des pires que j’ai vu. En gros, elle ment outrageusement sur son contenu (elle vend un préquel alors qu’il s’agit d’une suite) et est en majeure partie composée des scènes du dernier arc ! Tout ça pour rappeler que Charlize THERON est toujours là, même si c’est pour quelques scènes au début et à la fin. Bref je n’aime pas du tout ce genre de manœuvre qui dupe le spectateur.
Au final, je suis ressorti du film avec exactement la même frustration que pour le premier. Une frustration qui trouve son essence dans le fait d’être face à un univers qui fonctionne et qui me plait. Mais l’histoire qui s’y déroule est sans intérêt, creuse et présentant des personnages peu attachants. En gros si vous avez aimé le premier opus, cette suite vous plaira car c’est exactement la même chose. Mais me concernant, je demeure déçu de voir autant de potentiel sacrifié sur l’autel de la convenance. Pour résumer, à nouveau un film à l’image de son antagoniste : magnifique à l’extérieur, beaucoup moins à l’intérieur…