L'Atelier d'AngelMJ


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X-men Apocalypse : La relève ?

Deadpool, Batman v Superman, Civil War… On peut dire que c’est le défilé des adaptations de comics cette année. Et je trouve cela assez fascinant à observer. Car il est amusant de constater les écarts d’avis sur ces productions, vu que chacune tente de laisser son empreinte à sa façon. Et le dernier X-men risque d’apporter encore plus d’eau au moulin.
Il faut dire que le genre super-héros a gagné au fil des années ses lettres de noblesse et chaque sortie semble devoir répondre à des attentes de plus en plus grandes. Or, je pense que vous connaissez mon avis sur le sujet si vous êtes familiers de mes chroniques.

Pour rappel, je fais partie de cette catégorie de spectateurs complètement lassés par ces adaptations. Je n’y trouve plus le plaisir des premières fois et comme indiqué dans ma critique de Civil War, j’ai décidé d’aller voir ces films sans me prendre la tête. Au moins je ne suis plus déçu, je ne porte plus d’attentes et au mieux, je passe au bon moment dans les salles obscures.
Du coup, je préfère être honnête d’emblée : mon appréciation de ce X-men Apocalypse est très influencée par ma nouvelle manière de penser. Car pour moi le film est bourré de (gros) défauts mais je ne peux pas nier le fait d’avoir pris un plaisir non dissimulé à le regarder. En sachant cela, voyons un peu de quoi il en retourne.

Je vais aborder d’office le gros souci du film : son écriture. Franchement, c’est écrit avec les pieds. J’avoue avoir beaucoup ri durant la projection, mais je ne pense pas que c’était le but recherché. Le scénario est ultra classique, convenu, voir impersonnel, et ne cherche même pas à cacher les faiblesses du script. Il en ressort un manque évident de tension (alors qu’on est face à un antagoniste quasi divin) et les scènes sensées être poignantes sont souvent ridicules (coucou Magnéto).
Cela donne sans conteste au film un côté assez nanardesque. En fait, on sent clairement que les efforts n’ont pas été concentrés sur l’histoire. Mais il est certain que cet aspect risque de déstabiliser une partie du public, surtout après Days of Future Past qui avait essayé d’apporter un peu de profondeur à une histoire dont les bases sont de plus en plus branlantes.

D’ailleurs niveau cohérence avec les autres films, on est complètement dans les choux. On a l’impression que Brian SINGER n’a pas voulu se prendre la tête pour respecter une quelconque logique avec les productions précédentes. Mais bon, la timeline des X-men au cinéma est tellement un bordel sans nom que même si cette solution sonne comme une facilité, je ne trouve pas le choix si gênant.
Enfin dernier point qui fera sans doute débat, le film semble clairement venir d’un autre époque et se rapproche de la construction des 2 premiers épisodes, sortis respectivement en 2000 et 2003 (merci le cinéma de me rappeler que je vieillis…). Certains y verront une nouvelle faiblesse d’écriture du réalisateur, d’autres ils verront, comme moi, une manière sympathique d’essayer de revenir aux sources de la saga. Saga qui a quand même pris cher dans les canines depuis ses débuts…

Vous vous dites que ça commence à faire beaucoup. Effectivement, il y a vraiment matière à tirer à boulet rouge sur Apocalypse. Et pourtant, figurez-vous que malgré tout, le film m’a plu. Beaucoup plu même. Je pense qu’inconsciemment il a titillé de vieilles sensations en moi et j’y ai été sensible. C’est là que je me rends compte que l’appréciation d’un film se joue parfois à pas grand chose.

Pour commencer, fait assez rare pour être soulevé, le fan service a très bien marché sur moi. Pas toujours très convaincu par son utilisation, ici je me suis laissé prendre au jeu. Il y a plein de références aux précédents films, que ce soit niveau dialogues (la pique sur le 3e film) et certaines scènes (la découverte des pouvoirs de Scott, le combat dans la cage, le passage avec Quicksilver, etc.). Il y a aussi beaucoup de mutants dans cet opus, et je ne cache pas mon plaisir d’avoir revu mes petits favoris tels que Diablo ou Jean Grey.
Je pense que j’ai accepté cet état de fait car je l’ai trouvé bien géré. Le scénario arrive malgré tout à justifier son utilisation et même l’apparition surprise de certains mutants est plutôt bien amené.

Ensuite, j’aime énormément l’esthétique général du film. J’ai retrouvé quelques fulgurances de mise en scène des 2 premiers opus (qui restent mes préférés). Il y a quelque chose de très théâtral, voir d’un peu surjoué dans l’utilisation des effets spéciaux. Et alors que j’avais pesté à ce sujet sur le 2e Avengers par exemple, ici je trouve que ça passe crème. Est ce une histoire de contexte ? Est ce parce que nous sommes face à des mutants disposant de pouvoirs n’ayant plus grand chose à voir avec la génétique ? Je l’ignore mais j’ai trouvé ça plaisant à regarder.
Le tout est mis au service de nombreux combats bien foutus et agréable à suivre. Moi qui avait regretté leur absence dans Days of Future Past, SINGER semble chercher à se rattraper. L’acte final possède ainsi quelques moments forts sympathiques dans sa façon de représenter les affrontements. Il en résulte ainsi un rythme maîtrisé qui fait que l’on ne voit pas du tout le temps passer.

Vient l’heure du bilan et de faire preuve d’honnêteté. Oui, X-men Apocalypse a de gros défauts, j’en suis conscient et je ne les nie aucunement. Mais je mentirais en disant que je n’ai pas trouvé son visionnage agréable. Car ce fut indéniablement le cas. Est ce à cause du fan service qui a titillé ma nostalgie des premiers films ? Est ce à cause de l’apparition de mes mutants préférés et d’acteurs que j’apprécie ? Est ce à cause de son esthétique pas toujours subtile mais qui donne au film un certain cachet ? Peut être un peu de chaque point finalement.
Face à cet état de fait, je le case donc sans honte dans ma catégorie « plaisir coupable » de 2016 que je reverrai avec plaisir, juste pour le fun.

SansaJG

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Captain America – Civil War : Choisir son camp

Dans la guerre des blockbusters cinématographiques, Marvel s’illustre depuis plusieurs années comme un candidat de choix. Avec son Marvel Cinematic Universe (MCU pour faire court), nous avons droit tous les ans à un nouveau film mettant en scène les super héros de comics, le tout avec plus ou moins de talent. Car comme vous le savez sûrement, je fais partie de ce public qui commence à être fortement lassé par toutes ces productions. Même si j’avais plutôt apprécié Ant-man, le dernier Avengers ne m’avait point convaincu avec son scénario pré-mâché et son dégueulis d’effets spéciaux. Du coup, je suis allé voir ce nouveau Captain America plus par automatisme que par plaisir. Mais bon, entre ce film et Batman V Superman, j’étais tout de même curieux de voir ce que cela pouvait donner dans le camp adverse. Et bien que mon avis global reste inchangé vis-à-vis du MCU, ce nouvel opus m’incite à mettre un peu d’eau dans mon vin.

Car même si j’ai des reproches à faire au film, je dois d’emblée admettre une chose : je n’ai pas passé un mauvais moment. En fait, j’ai même trouvé cet épisode plutôt bon. Déjà les scènes d’actions sont vraiment sympas. Que ce soit les combats au corps-à-corps bien chorégraphiés, les bonnes idées de mise en scène pour certains affrontements (la scène dans les escaliers par exemple) ou les scènes de poursuites, on ne s’ennuie pas et le tout se veut très esthétique.
Autre bon point, le casting est convaincant. On retrouve les têtes habituelles, mais surtout quelques petits nouveaux qui m’ont vraiment plu. Black Panther est très classe, Spiderman attachant et l’arrivée d’Ant-man apporte une petite touche de fraicheur au groupe. Les acteurs incarnent toujours aussi bien leur personnage et l’alchimie entre eux fait mouche (j’ai par exemple trouvé le raprochement entre Vision et Wanda fort sympathique).

En fait, c’est au niveau de la trame que ça commence sérieusement à se gâter. Que l’on soit clair : elle n’est en soit pas si mauvaise que j’ai pu le lire dans certaines critiques. Seulement, on est très (TRÈS) loin des enjeux sous-entendus dans les premières minutes de l’intrigue.

Alors que le film introduit un début de discorde entre Ironman et Captain America au sujet d’un projet de loi pour « contrôler » les super héros, leur véritable affrontement se fera finalement autour du Soldat de l’Hiver, ancien allié du Captain. Forcément, on perd un peu en impact et en implication. Car si le fameux Sokovia Accords soulève des problématiques intéressantes quant à la responsabilité des super héros lors de leurs affrontements, l’histoire élude assez rapidement cet élément pour se focaliser sur le personnage de Bucky.

Et c’est en ça que le film rate un peu le coche : alors que scénaristiquement il y avait moyen de rendre l’intrigue du MCU un peu plus sombre, l’histoire n’est finalement qu’une périphérie où les personnages ont plus l’air de se chamailler que de se battre. Toutefois, l’affrontement tant attendu est vraiment très agréable à regarder. C’est fun, les différents personnages ont chacun leur petit moment à eux, c’est clairement le passage cool du film.
Il est toutefois à double tranchant, vu qu’après ce dernier on se désintéresse complètement de l’acte final et du plan du méchant (oui il y a un méchant dans ce film, mais on s’en fout un peu). Et même si le Steve ROGERS et Tony STARK finissent bien par se mettre mutuellement sur la gueule, les enjeux sont déjà morts et le final n’est ni surprenant, ni très engageant pour la suite.

En bref, Marvel a selon moi clairement choisi son camp concernant le MCU : ce sera du divertissement et c’est tout. De bonne qualité certes, mais du divertissement avant tout. Sur ce point, on ne peut rien reprocher au film. Comme dit, tout est là pour que l’on passe un bon moment en compagnie des Avengers. C’est bien filmé, bien rythmé… On ne s’ennuie pas quoi. Mais niveau intrigue, c’est vraiment le strict minimum qui nous est proposé. Finalement rien ne bouge ni n’évolue, et toute la bande sera là pour le prochain épisode.
Face à ce constat, je m’avoue vaincu à chercher la moindre profondeur dans cet univers et me contenterai donc de voir les prochains films pour le fun. Car clairement, il ne faut visiblement rien en attendre de plus. Un peu dommage, mais c’est comme ça.

AngelCaptain


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Batman v Superman : Froide Justice

J’ai l’impression que donner son avis sur un blockbuster est devenu, de nos jours, aussi dangereux que de parler politique ou religion. Et avec Batman v Superman : L’Aube de la Justice, cette impression a pris une toute nouvelle ampleur. En effet, je n’ai jamais autant vu Internet se déchirer pour savoir ce qu’il faut penser de cette production Warner Bros. Mais il faut dire qu’avec sa campagne promotionnelle hyper agressive (moi qui ne regarde pas les BA, ça a été vraiment difficile d’y échapper), le film s’est fait remarqué. Suite à cela, beaucoup y voient, à raison ou à tort, une alternative aux productions Marvel (qui s’enlisent dans une conformité de forme et de fond assez effrayante). Alors ? Chef d’oeuvre ou tout l’inverse ? Honnêtement je n’en sais rien moi-même et je vais tenter de vous expliquer pourquoi.

On va jouer franc jeu d’office : je n’ai pas aimé le film. Je vais en lister les raisons, mais gardez toutefois cette information en tête : ce n’est pas parce que je ne l’ai pas aimé que je le considère comme un mauvais film. Je pense même que, d’un point de vue purement objectif, il est très bon.

Je suis quelqu’un qui fonctionne beaucoup au feeling. Du coup, en matière de cinéma j’aime m’investir dans les films que je regarde pour vraiment les apprécier. Et le principal problème que j’ai avec ce Batman v Superman, c’est qu’à aucun moment je ne suis rentré dans le film. La raison principale est que je n’ai pas du tout accroché à l’ambiance générale et qu’à aucun moment je ne me suis senti impliqué par l’histoire qui m’était projetée à l’écran.
Avec son visuel désaturé, son absence totale d’humour, ses personnages sombres et torturés, il est clair que le projet possède une vraie identité et on sent la volonté de proposer quelque chose de très différent de la concurrence. Mais de mon point de vue, tout est beaucoup trop exacerbé. A trop en faire l’ensemble en devient froid et austère. Du coup impossible pour moi d’éprouver la moindre empathie pour les personnages et leurs déboires. Ainsi je suis donc resté complètement extérieur au film.

Tout ceci est bien dommage car je suis malgré tout très conscient des qualités de ce dernier. Pour commencer, je trouve le casting très bon. Henry CAVILL incarne toujours aussi bien le kryptonien en slip rouge, Amy ADAMS campe une Lois Lane loin d’être accessoire et j’ai bien aimé le Lex Luthor de Jesse EISENBERG. Quant à Ben AFFLECK (dont l’attribution du rôle du chevalier noir a beaucoup fait parler), je n’ai vraiment rien à reprocher à son interprétation qui colle très bien à l’univers. On est très loin du Batman incarné par Christian BALE certes, mais le bashing à son égard est pour moi purement gratuit et proche de la mauvaise foi.
Il y a aussi la musique. Même si je peux comprendre que l’on puisse se lasser du style d’Hans ZIMMER, j’ai trouvé l’ensemble en parfait harmonie avec le film et je retiendrai particulièrement les thèmes des protagonistes, avec en tête celui de Wonderwoman qui envoie bien du pâté (mais là encore, il parait qu’il y a débat sur le sujet…).

Du coup, si les défauts du film se résumaient à son esthétique glacial, je pense que j’aurai pu passer outre. Seulement, il faut ajouter à cela que le scénario ne m’a pas spécialement convaincu. Le problème selon moi c’est que l’histoire tient majoritairement sur des non-dits et des occultations d’éléments pour réussir à avancer. En effet, si les personnages prenaient un peu plus le temps de discuter plutôt que de s’enfermer dans le mutisme, il y aurait eu moins de bâtiments à reconstruire à la fin de l’histoire.
Ajoutez à cela Lois qui continue de respawner là où ça l’arrange, les grosses failles de scénario vis-à-vis des pouvoirs de Superman (il peut sauver Lois à tout moment, par contre les autres…) ou encore Batman qui lui fait la gueule tout le film et qui fait copain-copain en quelques secondes… Il s’agit de petits détails, certes, mais leur accumulation ne m’aide pas dans ma volonté d’appréciation.

Et encore une fois, quel dommage quand on voit les thématiques soulevées par le film. Celle de la justice est bien entendu centrale au travers de Batman, mais c’est surtout la thématique du divin incarnée par le personnage de Superman qui a attiré mon attention. Plus christique que boy-scout, le kryptonien symbolise toute la problématique de la présence d’un être « supérieur » parmi les mortels. Dans le sens où tout le long du film, on le critiquera dans ses actions (jugées comme trop individualistes ou unilatérales) comme dans ses non-actions. J’ai trouvé le parallèle vraiment intéressant et il permet de rendre le personnage de Superman plus profond qu’il n’en a l’air. De plus, cela donne une toute autre dimension à son combat contre l’homme chauve-souris (Homme vs Dieu) et crée une symbolique forte.

Vous l’aurez compris, mon âme de cinéphile est terriblement partagé. Bien que je nie pas les qualités du film ainsi que ses objectifs, je n’arrive pas à faire abstraction du sentiment désagréable que j’ai eu lors de son visionnage. Pourtant, j’aimerais l’aimer. Sincèrement. Car je veux croire en un renouveau des licences de comics au cinéma, et Batman v Superman possède des atouts convaincants pour m’aider à garder la foi. Mais à trop vouloir se la jouer sombre et torturé, le film peine à se laisser approcher et ses errances scénaristiques ne poussent pas à la persévérance.

Donc chef-d’oeuvre ou tout l’inverse ? Je vous laisse seul juge. Prenez le temps d’aller le voir pour vous faire votre propre avis et ne vous laissez pas influencer par les critiques trop élogieuses ou trop calomnieuses.

MontageBlogBvS


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Deadpool : Craquage de slip

Comme à chaque fois en début d’année, l’actualité Cinéma n’est pas très passionnante. Hormis le dernier Tarantino, aucun film sorti depuis Janvier ne m’a donné envie de lever le nez de mon fanmade (qui arrive, promis) pour venir écrire une chronique sur le blog. Et puis Deadpool est arrivé et a posé ses couilles sur la table.

Avant de vous en dire plus (sur le film hein, pas sur les couilles de Deadpool…), sachez que je fais partie de ces personnes qui sont, à l’heure actuelle, complètement blasées par les productions cinématographiques adaptées de Comics. Et ce n’est malheureusement pas les films à venir qui risquent de me faire changer d’avis. Entre Captain America : Civil War (qui semble être sous-titré Friendship is Magic) et Batman v Superman (qui a tellement peur de se planter qui est déjà entrain de se mettre à poil), ma blasitude est à son paroxysme. Du coup, je n’attendais vraiment rien de notre cher Deadpool, même si la campagne promotionnelle laissait entendre un ton et une ambiance différente par rapport à ses comparses. Effectivement, ça n’a rien à voir avec les autres productions Marvel. Et j’ai envie de dire tant mieux !

J’avoue ne pas trop savoir comment aborder le bousin tellement il y a de choses à dire. C’est en fait le résultat d’un tout. Deadpool est une production parfaitement maîtrisée, qui sait très bien où elle va et comment elle doit y aller. Malgré un budget relativement bas pour une production Marvel, cet aspect ne se voit absolument pas à l’écran. C’est très bien filmé, bien rythmé, et les effets spéciaux sont suffisamment discrets pour que l’on ait pas l’impression qu’on nous les vomisse à la tronche (n’est-ce pas Avengers 2…). Le film se déroule avec beaucoup de fluidité et on littéralement plongés dans le quotidien de notre anti-héros en costume rouge.

Parlons en justement de notre cher Deadpool. Je ne connais pas du tout le personnage du Comics, mais ce que j’ai vu à l’écran m’a beaucoup plu. On est face à un personnage aux multiples facettes, qui cabotine à toute occasion et n’hésite pas à briser le 4e mur à de multiples reprises en s’adressant directement à la caméra. De plus, toutes les occasions sont bonnes pour faire des références aux autres films de super-héros (X-men, Green Lantern…) et même lâcher quelques boutades que les habitués saisiront sans mal pour rire de bon coeur (perso, Ryan REYNOLDS qui s’autoclashe sur son physique, je trouve ça très drôle).
D’ailleurs, s’il y a bien un point qui donne au film une place de choix dans mon coeur, c’est que cela faisait longtemps que je n’avais pas autant ri au cinéma, quitte à dégainer mon plus beau rire de baleine. Si l’humour ne plaira pas à tout le monde car assez graveleux et trashouille, j’ai personnellement été complètement séduit par le ton du film et par sa cohérence générale. Certaines punchlines sont à mourir de rire (d’ailleurs, je tiens à préciser que la VF est de très bonne qualité) et les situations sont à la fois absurdes et hilarantes.

Attention toutefois, le film n’a pas volé son « Interdit au moins de -12 ans » que je trouve même un peu juste. Entre le gore, les grossièretés et les quelques scènes de nu intégral, Deadpool n’est pas à aller voir avec son petit frère fan de Spiderman. Mais c’est aussi grâce à cela que le film sort vraiment du lot par rapport aux autres productions Marvel qui commencent à toutes se ressembler : il a sa gueule, son identité, son ton, sa propre « saveur ». Alors certes, cette dernière a des relents de flatulences par moment, mais je préfère ça à quelque chose de trop aseptisé.

En bref, je suis complètement dingue de ce film et c’est un peu le Marvel que je n’en pouvais plus d’attendre. Il est fun à suivre, l’humour fonctionne très bien pour moi, il y a de bonnes idées par ci par là, et l’ensemble est d’une cohérence à tout épreuve. Donc si vous aussi vous êtes lassés des films de super héros convenus et que vous voulez un peu de sang neuf, foncez voir Deadpool, ça vaut largement le fait d’y consacrer 2 heures de son temps libre.

ChibiDeadPool


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La Fille du Début du Mois : Poison Ivy (Batman)

Il est toujours difficile d’appréhender les personnages de comics. Car d’un auteur à l’autre, entre les reboots et autres mondes parallèles (ce bordel sérieux…), un même personnage peut avoir une personnalité complètement différente, un background qui varie, etc. Pourtant, j’avais envie d’aborder l’univers de Batman au travers de la rubrique Des Filles du Début du Mois. Car parmi toute les séries que j’ai pu lire et découvrir, la série de l’homme chauve-souris est celle qui me fascine le plus et avec laquelle j’ai le plus d’affinités. Et au niveau du casting féminin, si la majorité semble accorder ses faveurs à Catwoman et Harley Quinn, j’ai de mon côté un faible pour Oracle, mais surtout Poison Ivy.

Sans trop chercher à savoir pourquoi, j’ai toujours aimé la jeune femme. Alors certes, c’est un personnage relativement sexy (je vais non plus le nier hein, ce serait très hypocrite), mais au delà de son apparence physique, j’apprécie la manière dont elle est souvent dépeinte et sa philosophie.
Car contrairement aux différents malfrats qui peuplent les rues de Gotham City, Poison Ivy ne mène que son propre combat. Et dès lors que Batman (ou n’importe quel autre personnage) ne vient pas la faire chier, elle reste tranquille dans son coin.

Cela lui donne ainsi pas mal de nuances. Car même si elle peut passer juste pour une écolo un peu zinzin, j’aime quand certains auteurs arrivent à la rendre attachante en la dépeignant telle une mère cherchant à protéger sa progéniture.
De plus, et ce fut pas mal le cas dans la série de jeu Arkham City (que je vous recommande), ses pouvoirs en font souvent la cible des autres antagonistes. Ce qui place souvent Batman dans des situations complexes où devra la protéger/sauver, alors qu’elle peut à tout moment se retourner contre lui. Ce faible équilibre et leurs alliances temporaires et/ou de façade rendent le duo intéressant et créent une gêne désagréable mais souvent au bénéfice à l’enrichissement du récit.

Donc au delà des apparences, Poison Ivy est un personnage féminin avec beaucoup de potentiel dont j’apprécie les apparitions au fil des différents comics. Et j’espère la revoir un jour dans un bon film Batman, car son apparition dans Batman & Robin ne m’avait pas laissé un souvenir impérissable.

PoisonMois150


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Seul sur Mars : Tout est sous contrôle

On m’a récemment reproché de ne faire que des critiques cinéma négatives. Et quand je jette un oeil sur mes 3 derniers articles, je me rends compte qu’effectivement, je n’ai pas été des plus tendres avec le 7e Art ces derniers temps. Donc plutôt que de tirer sur une ambulance en feu (coucou Les Nouvelles Aventures d’Aladin), je vais vous parler d’une production que j’ai vraiment aimé, à savoir Seul sur Mars.
C’était clairement un des films que j’attendais le plus cette année. Déjà parce que l’histoire avait l’air sympa, que le casting sentait bon et que j’espérais enfin revoir Ridley SCOTT sortir un truc potable (parce que ça commençait à se faire rare mine de rien…). Le résultat sous vos yeux.

Je pense qu’il est important de situer un peu le film, ainsi que ses tenants et aboutissants. Pour commencer, cette production a plus des airs de docu-fiction que de film de science-fiction pur et dur. Là où Gravity tablait sur le spectaculaire alors qu’Interstellar jouait la carte de l’anticipation scientifique, Seul sur Mars se veut plus terre-à-terre dans sa manière d’appréhender son sujet.
Est ce que c’est un défaut ? Bien sûr que non, surtout dans le cas présent où c’est très bien fait et très bien rythmé. En effet, la traduction française du titre est assez trompeuse. Car si effectivement le personnage joué par un Matt DAMON est bloqué sur la planète rouge, le film ne cessera de naviguer entre ses activités martiennes et celles de la NASA qui tente par tous les moyens de récupérer son astronaute égaré.

Le film se veut ainsi plutôt réaliste dans son traitement et bien que l’on reste dans de la SF d’anticipation, on part quand même moins dans les délires d’un Interstellar et on sent une volonté de rester au plus près des découvertes récentes. En l’occurence, le film risque de surprendre les spectateurs qui s’attendaient à quelque chose de plus spectaculaire ou dramatique, car cette volonté de faire dans le réalisme évite les situations à la Gravity où l’univers semble s’être lié contre notre protagoniste.
Car bien qu’il rencontre quelques soucis au cours du film, aucune tension n’est crée quant à la sécurité de l’astronaute (hormis dans le dernier acte). Ici, on observe plutôt son quotidien, les moyens qu’il utilise pour survivre en attendant les secours, ce qu’il essaie de retirer de cette expérience, etc. Finalement la tension se trouve bien plus du côté de la NASA qui s’agite comme une fourmilière pour trouver des solutions rapides.

Mais alors, s’il n’y a aucune tension et que le héros n’est jamais vraiment en danger, qu’est ce qui rend le film si intéressant ? Et bien, tout le reste. Déjà, les décors sont absolument magnifiques et on croirait vraiment que Matt DAMON se balade sur Mars. C’est beau et crédible, on y croit et on est dedans. Ensuite, le film possède un vrai rythme et une écriture soignée. Avec son casting d’acteurs talentueux et ses quelques répliques humoristiques, le script ne se compose d’aucune fausse note et joue sa partition à la perfection.
Le film se déroule donc de lui même, on apprécie réellement ce qui nous est proposé à l’écran car c’est relativement crédible. Oui, je dis relativement car certains pourront peut être reprocher au film d’être un peu trop optimiste et positif sur son sujet et que, comme dit plus haut, à aucun instant on ne se sent en danger pour les personnages.

En tout cas, me concernant, j’ai passé un très bon moment devant Seul sur Mars. Pas spectaculaire pour un sou mais faisant très bien son travail, le dernier bébé de Ridley SCOTT ne sera peut être pas un monument du genre SF, mais il a au moins le mérite de proposer un portrait intéressant et accessible de la conquête spatiale, mêlant ainsi documentaire et fiction avec brio. Donc n’hésitez pas à aller y jeter un oeil, le voyage vaut largement le détour.

AngelMars


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Ant-Man : Le petit Marvel

Il fut un temps où aller voir un film de la licence Marvel au cinéma était un évènement en soi. C’était neuf, c’était beau, il y avait de l’originalité et on savait que ce serait forcément bon. Puis les années ont passé. Et, film après film, mon engouement profond et sincère pour le genre super héros s’est essoufflé. Car bien que bon public, je me suis lassé de cette surenchère d’effets spéciaux et d’action, de situations convenues, de trame sans originalité et de personnages souvent unilatéraux. Et bien que je continue à aller voir ces films (presque par principe), il y a longtemps que plus aucun d’entre eux ne me file de claque comme ont pu le faire à l’époque X-Men 2 ou le premier Avengers.
Alors débarque de nulle part Ant-Man, héros Marvel peu connu et qui arrive comme un cheveu sur la soupe après un Avengers 2 super bien gaulé, mais comme ses récents confrères, toujours aussi creux. Censé clôturer le deuxième arc de la licence Marvel Studio, je suis allé le voir sans aucune envie particulière, presque de manière automatique. Et je dois bien admettre que malgré des défauts plutôt imposants, j’ai passé un relatif bon moment.

Ant-Man dénote pas mal par rapport aux autres licences que l’on a pu voir ses dix dernières années. Cela autant en bien qu’en mal. Pour l’aspect négatif, j’ai personnellement eu beaucoup de difficulté à prendre le film au sérieux. Que ce soit à cause de ses enjeux anecdotiques, les explications abracadabrantes autour du costume qui rétrécit (à ce stade, un « ta gueule, c’est magique » serait presque conseillé) ou le fait que le héros commande des armées de fourmis par la pensée (heu… what?), on atteint un niveau de crédibilité proche de zéro. J’ignore comment cela passera si notre héros miniature rejoint la troupe des Avengers, mais il risque de faire un peu tâche.
Pour autant, dès lors que l’on prend le film pour ce qu’il est, sans le lier à la globalité de l’univers Marvel (oui, j’en suis arrivé à ce stade…), il n’est pas si désagréable que ça. Ce n’est certes pas très passionnant et l’histoire n’arrive pas à créer la moindre tension ni crainte quant aux actions des différents protagonistes. Cependant, la trame est simple à suivre, ça détend, et les quelques pitreries du héros permettent de faire naître de léger sourire sur les visages grincheux.
À noter que le casting n’est pas trop dégueulasse, cela fait toujours plaisir de revoir Michael DOUGLAS et Evangeline LILLY (malgré son effroyable coupe de cheveux). La seule erreur reste Corey STOLL qui joue l’antagoniste : je n’ai jamais vu un méchant de Marvel aussi lisse et impersonnel.

Si je n’ai rien à reprocher à l’aspect technique, j’ai par contre trouvé le montage assez particulier. J’ai souvent eu l’impression que les plans étaient trop courts ou qu’ils démarraient en retard. Ainsi, il n’était pas rare que dans une conversation, certaines actions ou expressions se fassent avec des raccords étranges, où que les personnages se déplacent relativement vite d’un plan à l’autre. Cela n’est pas gênant outre mesure, mais dès que je m’en suis aperçu, je ne voyais que ça…

Un peu à part dans l’univers Marvel, mais sans arriver à être aussi original que Les Gardiens de la Galaxie, Ant-Man est à voir de manière décomplexée, sans rien en attendre et en n’étant pas trop regardant sur ses défauts de fond et forme assez flagrants. Certes, cela demande de faire pas mal de concessions et peut être que le film ne le mérite tout simplement pas. Cependant, quitte à perdre quelques heures de sa vie devant un film, autant se donner les moyens de passer un bon moment.

AntManAngelMJ


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La Fille du Début du Mois : Kim Pine (Scott Pilgrim VS The World)

Alors que je me suis longtemps cantonné à l’univers des mangas, cela fait maintenant 3 ans que je m’intéresse aux comics américains. J’ai démarré avec la série Batman (que je complète petit à petit), mais une autre série a vite eu l’honneur d’orner mes étagères : Scott Pilgrim VS The World. J’en avais parlé ici à l’époque, et il est temps de s’attarder un peu plus sur l’un de mes personnages féminins préférés de l’oeuvre de Bryan Lee O’MALLEY.
J’avais face à moi de nombreuses candidates, le comics ayant son lot de jeunes filles aux caractères bien trempés. La mignonne Knives (17 ans), Ramona et ses multiples looks, l’envoûtante Envy… Mais étrangement, celle qui a le plus attiré mon attention fut la batteuse du groupe des  Sex Bob-omb : Kim Pine.

J’ai aimé Kim dès sa première apparition. Pragmatique, sarcastique et vannant tout ce qui bouge (surtout cet idiot de Scott Pilgrim), la rouquine a rapidement fait partie de mes favorites. Cela aurait pu se limiter à cet aspect purement humoristique, mais Kim s’avère être, tome après tome, un protagoniste très important.
En effet, elle a beau être un personnage secondaire, son implication dans l’aventure de Scott se révèlera décisive à bien des moments. Alors que ce dernier va évoluer et grandir au fur et à mesure des chapitres, Kim représentera une sorte de repère et de valeur sûre. Toujours la tête sur les épaules, jamais avare de bons conseils entre deux piques, il s’agit du personnage le plus mature et le plus adulte de la série.

Pourtant, elle connaitra son lot de désillusions, mais restera fidèle à elle-même du début à la fin. Ainsi, j’aime Kim car il s’agit d’un personnage bien écrit, à la psychologie cohérente et travaillée, et dont j’ai apprécié les interventions, ainsi que la manière dont l’auteur a choisi de se servir d’elle au sein de son récit. J’aimerais vous en dire plus mais je risque de spoiler. Donc je vous invite vraiment à vous intéresser à cette série et qui sait, peut être que vous aussi tomberez sous le charme de la petite rouquine.

KimSP


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Big Hero 6 : Disney dans l’ère du temps

Certains associent souvent Disney aux contes de fées et autres mièvreries (et comment ne pas leur donner raison quand on voit la bande-annonce de la version live de Cendrillon…). Pourtant, ce serait passer sous silence les efforts du studio pour proposer des productions tablant sur d’autres registres, et surtout de le faire bien. Alors que beaucoup adulent (à juste titre) Raiponce et La Reine des Neiges, j’avais été personnellement bluffé par Les Mondes de Ralph qui, à la différence des deux films cités précédemment, osait proposer un univers plus contemporain (celui des jeux vidéos) et plus audacieux (dire que le film a bidé… je suis tristesse). Donc forcément, quand j’ai vu débarquer Big Hero 6 (soit Les Nouveaux Héros en français, mais je ne cautionne pas ce titre moisi) avec ses robots, sa ville hybride mi-américaine mi-japonaise, ses costumes à la Marvel et son méchant badass (oui le méchant est badass), j’étais un peu tout excité, y voyant une relève évidente aux aventures de Ralph, un peu comme l’on était Elsa et Ana pour Raiponce.

Donc que vaut ce dernier Disney? Et bien on est face à une production de très bonne qualité qui, bien que non sans défaut, a vraiment de nombreux atouts. Parlons technique d’abord. C’est vraiment très beau, l’univers proposé par le film est juste hallucinant d’inventivité. Le charadesign et le mechadesign sont agréables et amusants, avec en tête de liste Baymax, le robot marshmallow que tout le monde rêve désormais de posséder (moi le premier). L’animation est excellente et l’équipe du film rivalise d’imaginaton pour proposer des scènes d’actions bien rythmées et bien chorégraphiées. Quant à la musique, c’est encore une excellente surprise avec des morceaux qui restent en tête, me poussant à fortement m’intéresser à l’intégralité de la BO du film.
C’est donc une réussite visuelle à tous les niveaux. Peut être que certains n’adhéreront pas à tout (je pense par exemple au costume d’un personnage en particulier qui est une référence aux monstres japonais) mais c’est globalement très cohérent et très immersif. Ce qui causera selon moi un des défauts du film, mais j’y reviendrai.

Et que nous propose-t-on aux niveaux des personnages et de l’histoire? Rien de bien nouveau certes, mais il y a une vraie maîtrise de l’écriture et on s’attache rapidement aux différents protagonistes. Chacun remplit bien son rôle (même le comique de service qui pourrait être chiant, mais finalement ça passe) et on se rend compte qu’il y a eu un vrai effort de fait sur le héros et son antagoniste (qui pour le coup est un vrai antagoniste et pas un simple méchant). Mais le personnage le plus attachant reste sans aucun doute Baymax qui, par sa naïveté et sa candeur, attire forcément la sympathie et l’attachement immédiat.
Quand à l’histoire, c’est assez classique, voir très prévisible par moment (un adulte devinera rapidement le déroulement du scénario). Cependant le film garde un rythme soutenu et parvient à aborder des thématiques intéressantes (principalement celle du deuil) avec ce qu’il faut d’émotion, sans tomber dans le larmoyant. Sur ce point, on sent une vraie maîtrise et on ne voit pas du tout le temps passer alors que le film fait presque 2 heures. Et c’est là où arrive le principal défaut du film : c’est trop court.

Oui, je le dis, Big Hero 6 est un film d’animation de 2 heures trop court. On aimerait en savoir plus sur l’univers. Ce dernier est d’une richesse irréfutable, mais l’histoire ne permet pas de le développer outre mesure. Idem pour les personnages, on souhaiterait les voir plus, en savoir plus, les voir être développés un minimum. Ils sont ainsi trop nombreux et survolés alors qu’il y avait vraiment matière. Cela n’empêche pas le film d’être excellent, mais je trouve dommage que l’on reste autant en surface alors que l’univers décrit aurait mérité un traitement plus poussé et plus profond.

Toujours est-il que même si je n’ai pas eu un coup de coeur comme ce fut le cas avec Les Mondes de Raph, Big Hero 6 est une belle découverte qui mérite toute votre attention. Bien réalisé, bien écrit et avec un rythme qui ne laisse pas le temps de respirer, c’est pour moi la preuve que les équipes de Disney peuvent écrire autre chose que des films de princesses et proposer des productions bien dans leur temps, agréables autant pour les adultes que pour les enfants. A noter au passage qu’il n’y a aucune chanson dedans, donc pourquoi se priver? Et puis Baymax quoi, faut le voir pour Baymax!

AngelBaymax


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Angoulême 2015 : L’Ombre de Charlie

Fin Janvier a eu lieu (comme à chaque fois à la fin Janvier) le 42e Festival de la BD d’Angoulême. Et depuis 4 ans maintenant, je me rends à ce festival afin de découvrir de nouveaux auteurs, voir des expos, suivre des conférences, et passer de bons moments avec des amis avec lesquels ce rassemblement est devenu une occasion immanquable de se revoir. Cette année fut toutefois un peu particulière en terme d’ambiance, bien que j’en retire plus de positif que de négatif.

Je me demandais l’impact qu’allait avoir les événements du début du mois sur le Festival, et le constat fut assez proche de ce à quoi je m’attendais : des policiers à chaque coin de rue, des affiches de Charlie Hebdo collées partout sur les murs (ce qui m’a permis de me rappeler pourquoi je n’adhère pas des masses à la ligne éditoriale de ce journal ^^’), du « Je suis Charlie » jusqu’à l’overdose et surtout des contrôles à l’entrée de chaque pavillon ou exposition. De plus, et c’était le plus flagrant, il y avait beaucoup moins de monde que les années précédentes (on pouvait déambuler dans les pavillons plus aisément que d’habitude, même le Samedi) et certains éditeurs étaient aux abonnés absents (comme Ankama). Cela n’a pas empêché les fils d’attentes d’être toujours présentes, les contrôles ralentissant fortement les flux d’entrées (heureusement, j’avais un coupe fil, merci le badge Pro!).
Bref, l’ombre des attentats planée sur le Festival. Pas oppressante certes, mais présente tout de même. Mais cela ne m’a pas du tout empêché d’apprécier mon week-end, bien qu’il fut plus court que d’habitude (d’ordinaire, j’essaie d’être là 3 jours).

Commençons par les expositions. De nombreux auteurs et personnages étaient à l’honneur cette année et dans tous les registres. Que ce soit en BD avec Calvin & Hobbes, en comics avec Jack KIRBY (à qui ont doit beaucoup de super héros) ou encore en manga avec Jirô TANIGUCHI (qui été présent au festival), il y en avait pour tous les goûts et tous les styles. Il est d’ailleurs appréciable de voir que le festival commence peu à peu à trouver un équilibre au niveau des genres, le manga et le comics ne semblant plus être considérés comme les bêtes curieuses du 8e Art (bien que le manga reste toujours le grand absent sur les stands des éditeurs, comme chez GLENAT où le coin manga faisait peine à voir…).

Quant aux conférences, celles que j’ai pu suivre se sont révélées vraiment intéressantes. J’ai pu participer à celle des éditeurs CASTERMAN et KANA où il était question de l’adaptation des mangas en France (avec deux écoles d’adaptions qui s’affrontent). Puis j’ai suivi une nouvelle conférence sur le thème de la censure dans les comics, mais cette fois en France (l’année dernière, c’était aux Etat-Unis). J’avoue avoir bien rigolé à cette dernière lorsque l’on voit jusqu’où la censure pouvait aller (genre virer les masques des super-héros car c’est « un incitation au mensonge »…) et c’est là que tu te rends compte qu’à l’heure d’aujourd’hui, on est quand même moins coincé du cul. Puis j’ai clôturé avec une conférence sur Rumiko TAKAHASHI, la mangaka à qui l’on doit les séries comme Lamu, Juliette Je T’aime (Maison Ikkoku) ou Ranma 1/2.
Alors certes, j’aurai voulu assister à plus mais il est toujours compliqué de maximiser son temps sur seulement un week-end, surtout lorsque les conférences sont dispatchées aux quatre coins de la ville. J’espère que je pourrais revenir à une formule de 3 jours d’ici l’année prochaine.

Enfin niveau achats, j’ai été beaucoup plus sage que l’année dernière. Très peu de nouveautés ont attiré mon attention, donc j’ai surtout profité de l’occasion pour compléter mes collections en cours, et aussi fait quelques affaires (genre 11 tomes de Fullmetal Alchemist à 30€ °^°). Bien que la baisse de fréquentation permettait d’y voir un peu plus clair dans les rayons, j’ai trouvé dommage que les éditeurs continuent à mettre continuellement les mêmes titres en avant. Du coup niveau dédicace, c’était pas non plus la fête du slip, le seul auteur que j’aurais souhaité voir étant celui de The Walking Dead. Mais c’était juste le Vendredi. Donc tant pis…

En bref, un festival très riche et très diversifié cette année. Malgré l’ambiance un peu à part, cela ne m’a pas empêché de déambuler dans les rues de la petite ville d’Angoulême et de repartir avec des souvenirs pleins la tête. Je vous laisse avec une petite anecdote qui m’a beaucoup amusé : deux amies qui m’accompagnaient ont absolument tenu à avoir une dédicace de Junji ITÔ, un mangaka qui s’illustre principalement dans le registre de l’horreur. Leur demande fut donc pour le coup assez paradoxal… ^^’

JunjiITO

 

PS : Si vous voulez un article encore plus complet, mes confrères du site Anime-Kun, avec qui j’ai fait le festival, ont rédigé un papier que vous pouvez lire ici.