L'Atelier d'AngelMJ


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La Fille du Début du Mois : Kim Pine (Scott Pilgrim VS The World)

Alors que je me suis longtemps cantonné à l’univers des mangas, cela fait maintenant 3 ans que je m’intéresse aux comics américains. J’ai démarré avec la série Batman (que je complète petit à petit), mais une autre série a vite eu l’honneur d’orner mes étagères : Scott Pilgrim VS The World. J’en avais parlé ici à l’époque, et il est temps de s’attarder un peu plus sur l’un de mes personnages féminins préférés de l’oeuvre de Bryan Lee O’MALLEY.
J’avais face à moi de nombreuses candidates, le comics ayant son lot de jeunes filles aux caractères bien trempés. La mignonne Knives (17 ans), Ramona et ses multiples looks, l’envoûtante Envy… Mais étrangement, celle qui a le plus attiré mon attention fut la batteuse du groupe des  Sex Bob-omb : Kim Pine.

J’ai aimé Kim dès sa première apparition. Pragmatique, sarcastique et vannant tout ce qui bouge (surtout cet idiot de Scott Pilgrim), la rouquine a rapidement fait partie de mes favorites. Cela aurait pu se limiter à cet aspect purement humoristique, mais Kim s’avère être, tome après tome, un protagoniste très important.
En effet, elle a beau être un personnage secondaire, son implication dans l’aventure de Scott se révèlera décisive à bien des moments. Alors que ce dernier va évoluer et grandir au fur et à mesure des chapitres, Kim représentera une sorte de repère et de valeur sûre. Toujours la tête sur les épaules, jamais avare de bons conseils entre deux piques, il s’agit du personnage le plus mature et le plus adulte de la série.

Pourtant, elle connaitra son lot de désillusions, mais restera fidèle à elle-même du début à la fin. Ainsi, j’aime Kim car il s’agit d’un personnage bien écrit, à la psychologie cohérente et travaillée, et dont j’ai apprécié les interventions, ainsi que la manière dont l’auteur a choisi de se servir d’elle au sein de son récit. J’aimerais vous en dire plus mais je risque de spoiler. Donc je vous invite vraiment à vous intéresser à cette série et qui sait, peut être que vous aussi tomberez sous le charme de la petite rouquine.

KimSP

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Scott Pilgrim : Shame on You!

J’ai découvert Scott Pilgrim à travers le jeu vidéo disponible sur les plates-formes de téléchargement depuis 2010. J’ai été rapidement charmé par son aspect volontairement rétro (sonorité 8 bits et gros pixels) et par ses multiples références à l’univers geek. On m’a alors appris (au cours d’une partie) que ce jeu est en fait l’adaptation d’un comics, et qu’il a également fait l’objet d’une adaptation cinématographique. Cette dernière vue (et plutôt appréciée), je me suis alors procuré l’intégrale des comics, histoire d’affiner mon impression de cet univers. La chronique qui va suivre va donc se concentrer uniquement et exclusivement sur la version d’origine, le comics donc.

Scott Pilgrim, c’est l’histoire d’un jeune canadien de 23 ans qui, pour sortir en paix avec sa petite amie répondant au nom de Ramona Flowers, va devoir affronter ses 7 ex-maléfiques et ainsi s’assurer l’exclusivité de la belle. Il sera entouré d’une bande d’amis plus ou moins farfelus, qui seront spectateurs mais aussi intervenants dans cette intrigue digne du scénario d’un Megaman.

La chose qui saute au yeux quand on commence cette série, c’est le style assez particulier de l’auteur. Les premières planches sont assez vides, le style graphique plutôt grossier et l’encrage laisse parfois à désirer. On a aussi du mal à différencier les personnages au début. Cependant, l’ensemble devient plus harmonieux au fil des tomes, pour finalement se clôturer sur un charadesign assez rondouillard et légèrement japonisé.
Cette impression que le comics mue presque en manga n’est cependant pas si surprenante, vu que l’histoire contient énormément de références aux jeux vidéos japonais des années 80-90 (et ceux jusque sur le dos des couvertures), ainsi que plus globalement à toute l’imagerie de la pop-culture de ces années-là. Si comme moi vous avez entre 25 et 30 ans, vous risquez de parfois sourire lors de l’évocation de telle ou telle référence, bien qu’il s’agisse plus souvent de fan-service.

Toutefois, tome après tome, on est surpris par la tournure que prend le scénario. Alors que l’on s’attend à de nombreux combats impliquant Scott et les 7 ex, la série se révèle être plus une série dite « tranche de vie » qu’autre chose, voir carrément une comédie romantique! Ainsi, les affrontements contre les ex de Ramona sont souvent expédiés, l’auteur préférant se focaliser sur le quotidien de son héros et de ses problèmes de coeur. Ainsi, on comprend en terminant le dernier volume le message sous jacent que l’auteur a cherché à passer, qui est celui du passage à l’âge adulte. Ma foi… Pourquoi pas? Mais il est regrettable qu’il n’est pas osé plus de folies (surtout à mi-parcours, les tomes 3 et 4 sont chiants à en crever) et surtout, selon moi, de n’avoir pas réussi à rendre son principal protagoniste attachant.

En effet, difficile d’avoir envie de suivre les péripéties d’un personnage aussi fade que Scott Pilgrim. Son comportement est cohérent avec le message véhiculé, mais cela n’empêche pas que l’on a constamment envie de lui foutre un coup de pied au cul. Et c’est d’autant plus regrettable que les autres personnages qui l’entourent sont la véritable force du comics. En plus d’être varié et plaisant, le casting de Scott Pilgrim comprend bon nombre de personnages haut en couleurs et dont on guette la moindre apparition. Wallace Well, Kim, Knives (17 ans), Ramona, Envy… Ils sont trop nombreux pour être tous cités, mais sont ceux eux le vrai moteur du série et le leitmotiv du lecteur.
Car en plus d’avoir une identité visuelle, ils ont surtout des caractères bien trempés qui se manifestent au travers de dialogues absolument succulents. L’éditeur français Milady a d’ailleurs fait un excellent travail de traduction et les conversations des personnages sont parfois drôles, parfois touchants… Il y a une vraie force à ce niveau et cela permet de faire passer la pilule vi-à-vis de la trame un peu ennuyeuse par moment.

Donc que retenir du comics de Bryan Lee O’MALLEY? Ce n’est clairement pas un sans faute, bien que bon nombre d’idées soient louables mais finalement mal utilisées. Les graphismes très moyens au début, le rythme trop lent au milieu de l’histoire avec sa fin pas très claire et surtout son héros antipathique, empêchent Scott Pilgrim de faire partie des incontournables. On saluera toutefois la qualité des dialogues et du casting général qui permettent malgré tout de passer un bon moment devant cette série en 6 tomes. Pas exceptionnel donc mais je ne regrette pas pour autant mon achat.

Et je clôture avec un fanart avec Wallace et Kim, respectivement mes personnages masculin et féminins préférés.

Wallace_Kim