L'Atelier d'AngelMJ


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La chaîne de Monsieur Plouf : Le Fun avant tout

Le jeu vidéo est une activité que je pratique depuis mon plus jeune âge, mais j’y consacre, à mon grand regret, de moins ne moins de temps. De ce fait, j’ai du mal à m’intéresser de manière assidue et régulière à son actualité (chose que je faisais avec beaucoup de sérieux il y a 2 ou 3 ans). Pourtant j’aime ce média, je l’aime beaucoup. Du coup, j’essaie de garder un contact avec lui, même si c’est plus occasionnel. Et j’ai trouvé avec YouTube un moyen de garder ce contact grâce à certaines chaînes qui proposent soit des émissions thématiques, soit des chroniques, soit des tests. Ainsi, plutôt que de parcourir des sites plus généralistes, je découvre rapidement et régulièrement de vieux ou d’anciens jeux, le tout présenté par des chroniqueurs et autres joueurs de tout poil. Et parmi mes grosses préférences, il y a incontestablement la chaîne de Monsieur Plouf.

Découvert avec sa critique sur Luigi’s Mansion 2, Monsieur Plouf est un ancien journaliste vidéoludique présent sur YouTube depuis plus de 2 ans. Sa particularité est de présenter ses tests au travers de petits sketchs qu’il met en scène avec des personnages réalisés sous Illustrator (j’ai du vérifier, j’ai cru que c’était du Paint au début ^^’). Le procédé rappelle fortement Zero Ponctuation, une chaîne de critiques américaine qui use du même principe (et dont j’avais vu quelques tests à une époque), mais bien que Plouf n’ait jamais nié l’inspiration, les chaînes sont désormais assez différentes en terme de style et de fond pour qu’on ne crie pas au plagiat.
Ce qui m’a plu dans la chaîne de Monsieur Plouf, au delà de la forme assez rigolote, c’est la vision qu’il a du jeu vidéo actuel et plus particulièrement des productions à gros budget. Je me suis particulièrement reconnu dans ses dires et cela a très fortement influencé mon envie de m’intéresser à ses vidéos.

Ainsi, Monsieur Plouf prend un malin plaisir à mettre le doigt sur les problèmes des jeux qu’il teste, qui sont essentiellement des jeux à grosses licences (bien qu’il lui arrive de tester des jeux indés). Ca trolle légèrement et il y a parfois un peu de mauvaise foi. Mais honnêtement, je ne lui en tiens pas rigueur pour une raison essentielle : ça sert le propos. En effet, bien au delà du test, ce qui fait la plus-value des critiques de Monsieur Plouf, c’est l’humour des petites scénettes qui illustrent les vidéos.
Car oui, ce qui est fou avec ces chroniques, c’est qu’à force de les voir, tu en viens à ne plus te soucier des qualités et des défauts du jeu en question, mais à plutôt te focaliser sur les dialogues, les différentes situations illustrées, les petits textes dans les bulles (les « éditeurs » me font beaucoup rire)… Et c’est un vrai tour de force dans le sens où un test de jeu vidéo revient souvent à dire les mêmes choses (les graphismes, le gameplay, la durée de vie, etc.). Mais Monsieur Plouf, grâce à son humour et sa mise en scène, arrive à faire oublier ce côté répétitif, ce qui rend chacun de ses tests unique et amusant.

Je ne peux donc que vous encourager à vous intéresser aux travaux de ce testeur. Avec une chronique toutes les deux semaines et une ponctualité à toute épreuve (sauf la semaine dernière mais chut…), vous trouverez une manière originale et amusante de découvrir les derniers jeux sortis (voir même des plus vieux lorsque l’on est en période de vaches maigres). En tout cas, je sais que Monsieur Plouf est un de mes testeurs préférés (si ce n’est mon préféré), car sa manière de chroniquer m’amuse beaucoup (bien que je ne partage pas toujours son avis, mais ça n’empêche rien). En plus il a un dragon.

MPloufDragon


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La chaîne de Ginger Force : Ou l’art de s’adapter

Parler de chaînes YouTube. Cela me trottait dans le crâne depuis un moment, et c’est en ce début d’année 2015 que je décide enfin de le faire au travers d’une nouvelle rubrique des Chroniques Illustrées. En effet, j’ai constaté qu’hormis passer du temps dans les salles obscures ou devant ma console (et accessoirement ma tablette à dessin :p), c’est principalement devant les vidéos de la célèbre plate-forme de partage que mon attention se porte de plus en plus. Les mois passant (voir même les années pour certains), j’ai commencé à éprouver beaucoup de sympathie pour le travail de nombreux créateurs, dont certains que je suis désormais régulièrement et avec beaucoup d’intérêt.
Qu’ils soient connus ou plus anonymes, traitant de sujets divers et variés chacun à leur manière, j’avais très envie de vous parler de ceux qui attirent toute mon attention et dont j’attends souvent les nouvelles vidéos avec impatience. Donc à la manière d’une chronique Cinéma, vous serez peut être amenés à découvrir de nouvelles chaînes, ou tout simplement connaître mon avis sur certaines d’entre elles. Bref, une nouvelle façon d’échanger ensemble sur un des domaines qui m’émerveille et me passionne de plus en plus. Et comme je suis galant, on commence par les dames avec la chaîne de Ginger Force.

Comme très souvent, j’ai découvert cette chaîne complètement par hasard dans les suggestions YouTube. Regardant pas mal d’émissions traitant du cinéma, une des vidéos de Ginger m’était proposée et, connaissant le film en question (il s’agissait du Noël de Mickey), j’ai cliqué sur la vignette incriminée. En faisant abstraction des quelques soucis techniques dans les première vidéos, j’ai tout de suite accroché au style de Ginger et à sa manière d’aborder son sujet. Pourtant, je serai honnête en vous disant que j’avais peur de ne pas adhérer au concept.
En effet, la ligne directive des vidéos se concentre exclusivement sur des productions cinématographiques étant des adaptations (que ce soit un roman, un livre d’illustration, un BD ou autre), et de les comparer à leur support d’origine. Or, je fais partie de ces personnes qui pensent qu’un film se trouvant être une adaptation doit se suffire à lui-même, et doit exister sans que l’on est besoin de se pencher sur l’oeuvre originel afin d’en comprendre le sens ou les subtilités. Sinon, c’est qu’il y a un problème d’écriture.

Cependant, j’étais curieux de voir ce que cela pouvait donner et pour le coup, j’admets que Ginger s’en sort très bien. En réalité, elle ne cherche pas à savoir si l’adaptation est bonne ou mauvaise, mais dépeint plutôt les différences et les similitudes entre les différentes versions, le tout à coup de références, anecdotes et non sans un certain humour, parsemé avec modération dans ses textes ou directement à l’écran. Ainsi, ses vidéos Adaptation sont plus un prétexte pour découvrir des œuvres littéraires ou cinématographiques, de les conseiller si elles sont bonnes ou d’en rire si elles sont mauvaises.
Résultat des courses, depuis que je regarde Adaptation, ma wishlist de films (et même de livres, bien que je ne sois pas un lecteur assidu) n’a fait que gonfler et je ne peux que remercier Ginger de m’avoir incité à me pencher sur certaines œuvres qui m’était complètement inconnues ou à côté desquelles j’étais lamentablement passé (genre Ernest et Célestine qui est juste excellent!). C’est donc toujours avec beaucoup de plaisir que je regarde chaque nouvelle vidéo, d’autant que Ginger s’améliore de plus en plus en terme de textes, de montage et d’humour, le tout en étant très agréable à suivre.

Je pourrais m’arrêter là mais ce serait passer sous silence un des autres aspects de la chaîne. En effet, depuis Mai 2014, une nouvelle rubrique est apparue portant le nom de Un Pavé dans la Mare. Dans ces vidéos, Ginger aborde le sujet du féminisme, ainsi que des thématiques un peu plus large gravitant autour (je vous conseille sa dernière sur l’humour qui est pour moi sa meilleure jusqu’à présent). J’avoue avoir été un peu surpris par l’arrivée de cette chronique, ne voyant pas trop le lien avec le reste de ses productions. Toutefois, force est d’admettre que cela a au moins eu le mérite de m’interpeller sur le sujet, vu que je n’aurais sans doute pas consulter des vidéos de ce type de ma propre initiative.
Et là encore, on peut dire que Ginger marque des points. Toutes les qualités présentes dans les épisodes d’Adaptation se retrouve également ici, à savoir des sujets bien traités, un humour présent par petite touche et toujours des textes de qualité. Les sujets étant relativement casse-gueule par moment et générant de débats parfois passionnés (il suffit de jeter un œil dans les commentaires), je reste très admiratif de la manière dont Ginger présente les choses. C’est argumenté, jamais moralisateur et très pédagogue. On sent une réelle volonté d’ouvrir le dialogue sur des sujets que l’on évite généralement d’aborder (surtout à un repas de famille un peu trop arrosé). En tout cas, je suis personnellement très intéressé par ses vidéos et bien que je ne partage pas l’intégralité des propos de Ginger, cela a au moins le mérite de m’interpeller et de voir les choses sous un autre regard.

Bien qu’elle ait annoncé réduire le rythme de sortie de ses vidéos en 2015 pour des raison professionnelles, je ne peux que vous conseiller la chaîne de Ginger si vous voulez découvrir une bonne émission parlant de cinéma et de littérature (voir plus si vous accrochez au concept de Un Pavé dans La Mare). Je suis en tout cas très content de connaître cette chaîne depuis ses débuts et de la voir évoluer de manière aussi agréable. Je lui souhaite en tout cas bonne chance pour la suite et attend avec plaisir ses prochaines chroniques, histoire de découvrir ou redécouvrir de nouveaux films!

GingerForce


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Une Merveilleuse Histoire du Temps : Biopic romantique

Ceux qui me suivent depuis longtemps savent que les films type Biopic et moi, on est pas trop copains. Alors que je trouve ces films longs et parfois ennuyeux, je vais pourtant voir assidument presque chacun d’entre eux, quelques soit la personnalité traitée. J’avoue que cela reste un mystère, même pour moi. Toujours est-il, je me suis rendu rapidement en salle voir le dernier en date, Une merveilleuse histoire du Temps (bon sang que ce titre est vilain…), qui s’inspire de la vie du célèbre physicien Stephen HAWKING, à qui l’on doit de nombreux travaux sur les trous noirs principalement. Ne connaissant le chercheur que de nom (oui la physique c’est trop mon truc, j’avoue), je ne savais pas du tout à quoi m’attendre et suis allé voir le film plus par devoir de cinéphile qu’autre chose. Sans attentes et sans idées toutes faites, que vaut donc cette production de 2 heures?

En terme de Biopic, s’il y a quelque chose que je peux difficilement reprocher à cette catégorie, ce sont en règle générale les efforts fait en terme de reconstitution historique et de jeu d’acteurs. Sur ces deux points, The Theory of Everything (oui, je vais utiliser le titre anglais, il est plus classe °^°) n’a vraiment pas à rougir car on est face à une immersion dans l’Angleterre des années 60 du plus bel effet. La mise en scène est relativement académique, bien que proposant par moment quelques visuels intéressants (principalement autour de la symbolique des trous noirs et des cycles) et une photographie qui séduit immanquablement la rétine. La musique est quant à elle de bonne qualité, certes pas très originale (beaucoup de violons), mais appuie suffisamment les moments forts du film pour nous immerger dans les émotions des personnages.
En parlant des personnages, j’ai trouvé les deux acteurs principaux très convaincants. Comme dit plus haut, je ne connais pas du tout le caractère de Stephen HAWKING, et encore moins celui de sa femme, donc difficile de juger de la véracité de leur prestation. Toujours est-il que l’on nous présente un couple particulièrement crédible et touchant, dont l’alchimie fonctionne à merveille et se révèle être le pivot de film. Que ce soit Eddie REDMAYNE (que j’avais vu dans Les Misérables… brrr…) ou Felicity JONES (que je n’avais… jamais vu), les deux acteurs sont réellement investis dans leur rôle respectif, et cela permet au spectateur de suivre les hauts et les bas de leur vie de couple avec intérêt.

Car en effet, et c’est peut être sur ce point que le film pourra peut être diviser, l’histoire va se concentrer quasi exclusivement sur la vie de famille de Stephen HAWKING. Si vous pensiez découvrir quelques anecdotes sur les travaux du chercheur ou en savoir plus sur sa maladie, vous risquez d’être déçus car ces éléments ne sont finalement qu’un background assez discret, le film préférant illustrer les conséquences de ce dernier sur la vie personnel de M. HAWKING. C’est un choix de réalisation et je ne pense pas que cela joue en défaveur du film. Mais c’est à se demander si les personnalités célèbres qui ont droit à ce genre d’hommage au cinéma ont toutes des vies sentimentales aussi mouvementées…
Je pense qu’il faut être bien conscient de cet aspect du film qui se retrouve être plus une romance (la femme d’HAWKING étant traité avec autant d’importance que son mari) qu’autre chose. Après, ce n’est pas particulièrement un reproche que je fais au réalisateur. Le film, malgré ses 2 heures, passent plutôt bien et je me suis supris à ne regarder ma montre qu’une seule fois. De plus, l’histoire ne tombe jamais dans le mélodrame et trouve toujours un équilibre dans le ton, afin de nous faire ressentir ce que vivent les personnages. Ajoutez à cela que j’ai trouvé le traitement de la maladie de Stephen HAWKING très pudique.

En y repensant, je dois bien admettre que je n’ai pas passé un mauvais moment devant The Theory of Everything et que pour une romance déguisée en Biopic, c’est loin d’être mauvais. On est face à une production cinématographique qui ne cherche pas à faire dans l’original mais qui maîtrise son genre et propose un résultat des plus honorables. Je ne déconseille donc pas le film qui reste en demeurant très agréable à regarder, bien qu’il ne marquera sans doute pas son époque. Cela reste malgré tout une belle histoire bien mise à l’écran.

AngelTitreTE


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Le Hobbit – la Bataille des Cinq Armées : Trilogie boursouflé

Avant d’entrer pleinement dans le cru Cinéma 2015, je ne peux m’empêcher de revenir sur un des derniers films que j’ai vu au cours du précédent mois de Décembre, à savoir Le Hobbit : la Bataille des Cinq Armées. Chapitre final d’une trilogie démarrée en 2012 et prequel de la fabuleuse épopée Le Seigneur des Anneaux, c’est le gros blockbuster qui a dû bien jouer des coudes pour faire le maximum d’entrées durant la période de Noël. À l’heure où j’écris ces lignes, je pense que bon nombre d’entre vous ont déjà vu le film donc un avis supplémentaire et si tardif doit paraître un peu inutile. Pourtant, je me devais d’en parler, car ce 3e Hobbit représente pour moi ce que je souhaiterais ne plus voir au cinéma en 2015.

Le soucis principal que j’ai avec ce film n’est pas du tout un problème de forme, mais bien un problème de fond. Car techniquement parlant, je pense que ce serait vraiment faire preuve de mauvaise foi que de lui faire le moindre reproche à ce niveau. Que ce soit les décors, les costumes, les effets spéciaux, le bestiaire, etc. l’univers de Tolkien est toujours magnifiquement représenté. On y croit, on est dedans, tout paraît très crédible et à aucun moment nous ne sommes sortis du récit suite à un aspect technique mal foutu. Par contre, on ne manque pas d’en être violemment expulsé face aux nombreuses situations complètement téléphonées que le film enchaîne avec un culot presque trollesque.
Car toute cette imagerie numérique ne peut cacher les faiblesses d’un scénario tellement restreint que les producteurs se sont sentis obligés de combler les 20 premières minutes avec un passage qui aurait, selon moi, dû avoir sa place à la fin du deuxième film. En effet, ce troisième opus n’est qu’une scène de bataille de 2 heures, durant laquelle le spectateur va être assailli de situations d’une convenance absolument terrifiante. En faire la liste serait à la fois fastidieux et inintéressant (et d’autres l’ont déjà fait avant moi), mais comprenez que je trouve assez problématique d’avoir vu le film une seule fois et de réussir à me souvenir de toutes ses erreurs avec tant de facilité.

Comprenez bien que je ne suis pourtant pas allé voir le film pour le casser, bien au contraire. J’aime énormément la première trilogie et même si je n’ai pas trop accroché aux deux premiers films du Hobbit (surtout le deuxième), j’espérais au moins passer un bon moment devant ce dernier épisode. Mais comment parvenir à passer un bon moment quand une production de ce niveau ne cherche même pas à me surprendre et qui même le culot d’être tellement convenue que cela en devient presque insultant? Oui, je trouve insultant en 2014 de proposer un film d’héroïc-fantasy (et encore, je n’ai pas osé voir Le Septième Fils…) avec son lot de raccourcis scénaristiques (je parie qu’ils en gardent un peu pour la version longue…), ses personnages caricaturaux aux dialogues insipides, son histoire d’amour téléphoné (bon sang, mais sérieux quoi!), ses incohérences de temps et d’espace (les personnages se déplacent étrangement vite d’un point A à un point B)… Plein d’éléments qui, mis bout à bout, rende le film particulièrement disgracieux et on hésite à en rire ou à en pleurer (personnellement j’ai choisi la première option). A ce stade, même voir Legolas se la jouer Super Mario ne me surprend même plus.
Et le tout s’achève avec le Deus ex Machina officiel de La Terre du Milieu (les aigles, encore et toujours…) qui en deviendrait presque un running-gag. D’ailleurs, la conclusion est tellement expédiée qu’on se demande si Peter JACKSON n’en avait pas lui aussi un peu marre de son histoire…

Ainsi, Le Hobbit : la Bataille des Cinq Armées est pour moi le résultat d’un cinéma de divertissement qui ne cherche même plus à surprendre ou à proposer de la nouveauté (un peu à l’image du jeu vidéo actuel, mais c’est un autre sujet…). En gros, il se contente simplement d’appliquer les codes de son genre et de son média, à la limite du cliché et de la caricature, en misant principalement sur son aspect technique et visuel. Ce qui devait donc être une nouvelle trilogie épique et marquante n’est finalement pour moi qu’un produit marketing bien joli et bien orchestré, mais qui n’apporte finalement rien à son genre, ni à l’univers dont il est l’introduction. En bref, c’est loin d’être mauvais mais c’est tristement dispensable et qui y a t’il de pire pour une production que d’être dispensable?

AfficheAigles


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Bonne année 2015 !

Coucou à tous!

Pour commencer, je vous souhaite une bonne année 2015! Il est de bon ton d’espérer pour chacun de vous le meilleur pour les jours/mois à venir. En tout cas, l’année 2014 fut d’un très bon cru me concernant, et j’espère que 2015 sera dans la même veine!

Petit article pour démarrer en fanfare ce mois de Janvier. Je vais vous parler un peu des nouveautés à venir sur le blog au cours des prochains mois :

  • Deux nouvelles rubriques vont apparaître, une dans Dessin et l’autre dans Chroniques illustrées. Je ne vous en dis pas plus pour l’instant, mais sachez que ce seront sans doute des articles mensuels que j’essaierais de publier à des dates régulières (genre tous les premiers Lundis du mois, ou à la fin du mois, etc.). Normalement, dès ce Lundi, cela démarrera.
  • Je vais très certainement, et de manière assidue, refaire naître la rubrique Tranche de Vie sur une thématique particulière qui devrait m’occuper une bonne partie de l’année. C’est assez conséquent mais vu les progrès que j’ai fait en terme de rapidité d’exécution niveau dessin, je me dis que c’est désormais à ma portée.
  • Je ferai mon bilan Cinéma 2014 dès que possible, mais j’ai encore quelques films sortis durant les vacances à aller voir avant de clôturer mon classement. Par ailleurs, mon avis sur le dernier Hobbit devrait être publié Samedi si tout va bien.
  • Je compte changer ma méthode de travail concernant les fanmades YouTube. En effet, je me rends compte que ces derniers me prennent beaucoup trop de temps et bien que je sois très content des résultats (le dernier sur le Hippie est visiblement très apprécié à tous les niveaux), cela empiète trop sur mes autres projets, ma BD en tête de ligne. Je vais donc me mettre presque immédiatement sur le prochain et le bosser petit à petit, plutôt que de bloquer 3 à 4 semaines pour ne bosser qu’exclusivement. Du coup, les infos seront plus diluées et je ne sais pas si cela aura une influence sur la prochaine date de sortie. Toujours est-il que je veux continuer à prendre du plaisir à les faire, sans que cela ne devienne trop envahissant pour moi.
  • Vu que j’en parle, j’aimerais placer ma BD dans mes priorité de 2015. On me demande la suite, j’en suis très heureux, et je m’en veux beaucoup de laisser ce projet en stand-by de cette manière. Je vais donc réfléchir à une manière de la mettre à jour régulièrement. Je vous tiendrai au courant de mon avancement à ce sujet.

Voilà concernant les projets à venir sur le blog. En parallèle, je continue ma formation d’infographiste qui va courir jusqu’en Avril 2015 et je passerai l’examen en Septembre 2015. Sans doute mon plus gros objectif de l’année, qui marquera sans doute un tournant important pour moi.

Sur ce, je vous laisse vous remettre dans votre soirée du nouvel an et vous dit à bientôt pour de nouveaux articles et de nouveaux dessins! Merci encore pour votre soutien qui ne fait que grandir semaines après semaines!

AngelVoeux2015CUT


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Le Conte de la Princesse Kaguya : Touchante estampe

En cette année 2014, les amoureux de films d’animation japonais (dont je fais évidement partie) sont fortement gâtés. En effet, nous avons la chance d’avoir droit à deux films du fameux studio Ghibli à quelques mois d’intervalles. Après Le Vent se Lève, lettre d’adieu d’Hayao MIYAZAKI, c’est au tour d’Isao TAKAHATA (autre grand nom du studio à qui on doit Le Tombeau des Lucioles ou Pompoko) de nous proposer sa dernière production, Le Conte de la Princesse Kaguya.
Autant vous dire que j’étais fortement émoustillé lors de l’annonce du film et j’ai sauté sur la première séance en VO de mon cinéma pour aller découvrir le dernier bébé de M. TAKAHATA. Et j’ai beaucoup de bien à dire de ce film, même si cette estampe animée n’échappe pas à quelques coups de pinceaux malencontreux…

Adapté d’un conte populaire japonais, Le Conte de la Princesse Kaguya nous raconte la vie d’une jeune fille apparue dans une pousse de bambou et recueillie par un vieux couple ne possédant pas d’enfant. Persuadés qu’il s’agit d’une princesse envoyée par les dieux, ses nouveaux parents vont tenter de lui offrir une vie digne de ce nom. Mais est-ce la vraie raison de la venue de la jeune fille sur terre? Qui est-elle vraiment? Et qu’est ce qu’une vie digne pour les humains? Le film nous invite ainsi à découvrir la vie de la Princesse Kaguya, ses premiers pas, ses premières rencontres, son entrée dans la haute caste, jusqu’à un final à la fois sublime et douloureux.

Commençons par aborder le point qui séduit immédiatement dès les premières minutes du film : la direction artistique. Les visuels sont de véritables estampes en mouvement, savant mélange de pastels, fusain et autres aquarelles. Certaines scènes sont tout simplement sublimes et des émotions fortes arrivent à être véhiculées en quelques coups de crayon. Entre les plans fixes de toute beauté ou certaines scènes animées fortes (la fuite de la Princesse, la scène du cerisier en fleurs…), le film est quasiment irréprochable dans son esthétique et permet de donner beaucoup de force à l’histoire qui nous est contée.
Le tout est bien sûr sublimé par une bande originale en parfaite résonance avec les scènes qu’elle accompagne. Entre les chansons touchantes, les nombreuses mélodies au Koto et l’ensemble des musiques réalisées avec des instruments traditionnelles, on se retrouve littéralement projeté dans le Japon médiéval pour notre plus grand plaisir. Quant aux doublages, ils sont, comme souvent avec les productions japonaises, complètement maîtrisés et donnent aux personnages beaucoup de force et de personnalité (la VO, il y a que ça de vrai :p).

Maintenant, parlons un peu de l’histoire. C’est en effet sur ce point que l’on peut trouver quelques éléments à redire. Le film est relativement long (plus de deux heures), et si je ne suis pas contre le fait de suivre les différentes étapes de vie de la Princesse, force est d’admettre qu’une sorte de fil conducteur manque à l’appel pour que le spectateur arrive à garder son attention de bout en bout. Ainsi, même si le tout se suit relativement bien, il y a un côté contemplatif qui risque d’ennuyer un public habitué à plus d’action. De plus, les révélations sur les origines de la Princesse arrivent beaucoup trop tard, entrainant le film vers un final beau et maîtrisé, mais qui aurait mérité à être décimé bien en amont, pour moins donné l’impression d’arriver tel un cheveu sur la soupe.
De plus, il y a parfois des incidents malheureux en terme d’ambiance et de ton. L’équilibre entre les scènes humoristiques et tragiques est plutôt bien gérés, mais il y a cependant quelques moments où on ne sait pas trop comment réagir. Pour vous donner un exemple concret : il y a, à un passage, une scène a fait rire la salle (moi inclus). Or ce n’était pas du tout dans le but d’être drôle, vu qu’elle donne lieu ensuite à une scène tragique. Bref, je me suis senti gêné d’avoir rigolé à un moment où il ne fallait pas le faire.

Toutefois, j’aimerais vous dire que c’est quelques remarques ne m’ont pas empêché pour autant d’apprécier le film et son histoire. Le message et les valeurs véhiculées m’ont pour la plupart touché et on s’attache très facilement à la Princesse, ainsi qu’à la majorité des personnages qui l’entourent (j’ai beaucoup aimé sa demoiselle de compagnie personnellement ^^). Et même si le final arrive de manière abrupte, j’avoue avoir eu un petit pincement au coeur quand le générique de fin est apparu.
De ce fait, je ne peux que vous conseillez de vous intéressez à cette production, ne serait-ce que pour sa direction artistique qui vaut largement le détour. Un grand moment de cinéma et d’animation comme j’aimerais en voir un peu plus souvent.

TestKaguya2


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X Men Days of Future Past : Vers un avenir meilleur?

Dans la vie, rien n’est immuable. Grand fan des adaptations de comics au cinéma, je constate aujourd’hui à quel point mes goûts ont changé vis-à-vis de ces productions (ou alors ce sont ces dernières qui ont changé, allez savoir…). Rien ne m’a vraiment émoustillé depuis un petit moment dans ce registre, et je vous avoue que je misais beaucoup sur le nouveau X Men, étant un grand admirateur de la première trilogie (oui, même du troisième, parce que… Famke JANSSEN quoi!). Les critiques étant extrêmement mitigées au sujet de la dernière production de Bryan SINGER, je suis donc allé voir Days of the Future Past avec un peu d’appréhension. Et il faut croire que cela a joué en ma faveur car je n’ai pas trouvé le spectacle si mauvais que certains l’ont décrit, bien que rien ne soit parfait dans le monde de Marvel.

Pour commencer, Days of Future Past a la lourde tâche de raccorder la première trilogie avec les évènements du préquel First Class et les différents spin-off mettant en scène Wolverine. Et à l’image du format d’origine, force est de constater que la timeline commence à vraiment partir dans tous les sens, et il ne manquerait plus qu’ils nous relient tout ça avec Avengers et Spiderman pour que ça devienne un joyeux bordel! Mais je m’égare. Dans ce nouvel opus, Wolverine est envoyé dans le passé grâce aux pouvoirs de Shadowcat (celle qui traverse les murs… cherchez pas le rapport, je comprends vraiment pas comment fonctionne la notion de mutation dans X Men…) pour empêcher un évènement particulier et ainsi mettre fin à la guerre meurtrière qui a lieu dans le présent. Ainsi, notre héros poilu à la griffure facile va devoir convaincre les Charles-Xavier et Magneto du passé de s’allier à lui pour mener à bien sa mission.

Utilisez la thématique du voyage dans le temps est toujours super casse-gueule. Mais dans un univers aussi farfelu que celui d’X men, j’avoue que son utilisation ne m’a pas plus choqué que ça. Je ne rejoindrai donc pas la league de ceux qui aiment trouver toutes les incohérences liées à son utilisation, moi tant que ça ne me fait pas sortir du film, je m’en tamponne. Ceci étant dit, c’est toujours un plaisir de revoir des personnages avec lesquels ont s’est attaché au fil des années, le tout interprété par une belle brochette d’acteurs (Haaaa… Jennifer LAWRENCE…).
Au niveau de l’histoire, elle est plutôt bien faite et ne commet comme seule erreur que d’être un chouilla prévisible et un peu téléphonée à certains moments. Pour le reste, on ne s’ennuie pas une seconde et la trame déroule ses deux heures douze d’effets spéciaux sans encombre. Toutefois, si je devais lui faire un reproche très personnel, ce serait que cela manque cruellement de scènes d’actions. Pour moi, un film mettant en scène des personnages disposant de pouvoirs divers et variés se doit de les mettre en scène dans des combats dantesques. Et sur ce coup, Days of Future Past joue vraiment les petites frappes car malgré une première scène fort sympathique et les passages avec Vif-Argent, la majeure partie du scénario se concentre sur les dialogues et la psychologie des personnages. Attention! Ce n’est pas un reproche, mais c’est juste que, quitte à envoyer Wolverine dans le passé, autant qu’il se castagne un peu. Parce que là, c’est un peu la loose à ce niveau, à se demander si c’était vraiment utile de l’envoyer lui et pas un autre…

Enfin concernant l’aspect visuel du film, c’est le genre d’univers avec lequel j’ai beaucoup d’affinités. J’ai aimé le design des sentinelles, la manière dont sont représentés certains pouvoirs (Vif-Argent… encore lui) et le film ne commet aucune erreur en terme de mise en scène et de cadrage. Je regrette toutefois, encore et toujours, que la 3D ne soit qu’un prétexte pour gonfler le billet d’entrée, tellement cette dernière passe complètement inaperçue…

Quel est donc mon verdict? Et bien pour faire simple, je trouve que Days of Future Past est un bon film Marvel, mais un X men à la qualité discutable.Le manque de scène d’action se fait clairement sentir et je regrette que les différents pouvoirs des personnages ne soient pas plus utilisés ou mis en avant. De plus, même si je trouve le scénario bien écrit, ça reste quand même un sacré désaveu de la première trilogie vu la manière dont il se termine. Après, le spectacle est tout de même assuré et les différents personnages sont assez bien écrits pour que l’on est envie de les suivre dans leurs aventures. Du coup, je me demande bien ce que va raconter le prochain épisode, Apocalypse (whoa! ce titre de ouf…), mais je garde espoir d’être surpris.
Alors si vous aimez les X men, Days of Future Past est loin d’être le mouton noir de la famille (on sait tous que c’est Wolverine Origins…), donc vous n’avez aucune raison de ne pas lui accorder un peu de votre temps. De mon côté, je vais chercher à comprendre le rapport entre le pouvoir de traverser les murs et faire voyager dans le temps…

AngelShadowcat


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Philomena : Chemin de croix

Je ne sais pas pour vous, mais de mon côté la rentrée a été assez violente! A peine revenu des congés que le rythme effréné du travail a repris de plus bel, bon gré mal gré. Malgré tout, s’il y a bien une chose que je veux continuer à faire encore en 2014, c’est multiplié mes excursions au cinéma. C’est mon moment à part, mes instants de détente de la semaine. Et on peut dire que cette année démarre plutôt bien, car parmi les films que j’ai pu commencé à voir, il n’y a pas eu de déceptions particulières, bien au contraire. Et à ce propos, j’aimerais vous parler de mon petit coup de coeur de la semaine dernière : Philomena.

Inspiré d’un roman relatant des faits réels, Philomena raconte l’histoire d’une femme irlandaise qui va tenter de retrouver son fils, Anthony. Dis comme ça, cela semble assez banale, mais le contexte se révèle assez sombre. Nous sommes au début des années 50, Philomena tombe enceinte alors qu’elle est encore jeune. Elle est donc envoyée au couvent où elle devra travailler pour rembourser les frais de son accouchement, effectué par les nomes du dit couvent. C’est là qu’elle se verra retirer son fils, adopté par une autre famille, contre son gré bien entendu.
Le film se focalise donc sur la quête de cette femme, 50 ans plus tard, pour retrouver cet enfant qu’elle n’a jamais pu oublier. Ce drame est monté comme un thriller, où Philomena, accompagnée du journaliste Martin SIXMITH (qui a écrit le roman d’origine), va multiplier les recherches et les indices, afin de les mettre bout à bout et remonter la piste jusqu’à Anthony. Le récit est à ce niveau plutôt bien rythmé, cohérent, et l’on suit l’enquête avec intérêt et passion.

Il faut dire que la quête de la vieille dame sera l’occasion pour le film d’aborder de nombreux sujets qui, s’ils étaient mal traités, auraient pu tomber facilement dans le cliché et la critique. Mais forte heureusement, il y a une vraie justesse dans les dialogues et les personnages. Le duo que forme Philomena et Martin fonctionnent à merveille. Elle est croyante, naïve et cherche à voir le bon en tout. Lui est athée, aigri et voit le monde de manière très pragmatique. Ce grand écart de personnalité donnera ainsi lieu à des discussions savoureuses voir très drôles, où chacun confrontera ses opinions, ses points de vues, le tout se mêlant parfaitement à l’intrigue et sans jamais prendre partie. Il y a un vrai équilibre salutaire à ce niveau, le film laissant au spectateur le soin de choisir son « camp », sans jamais lui forcer la main.
Cela permet de contrebalancer avec la véritable tragédie qu’a vécu Philomena. Pour le coup, l’église catholique en prend vraiment pour son grade et certaines situations sont à la fois choquantes et bouleversantes. Il est d’ailleurs intéressant de voir que le film est pleinement conscient de cela au travers du personnage de Martin, qui encouragé par la directrice éditoriale, ne se gêne pas pour présenter les bonnes soeurs comme les méchantes de l’histoire. Car il faut trouver un coupable à tout ça, que ce soit « Dieu » ou ses représentantes. Et c’est pour moi tout le coeur du film, ainsi que sa grande force. Face à une situation injuste et inhumaine, il est intéressant de voir le cheminement de Philomena, qui voit dans la recherche de son fils perdu une forme de rédemption, de chemin de croix, chose qui énervera profondément Martin qui ne comprend pas qu’elle puisse se sentir coupable de quoi que ce soit. Tous ces aspects seront magnifiés par une confrontation finale absolument poignante, où chacun devra faire face à tous ces évènements et faire ses choix. Bons, mauvais… Le spectateur en demeurera seul juge, et pour le coup c’est très appréciable de ne pas avoir de point de vue imposé.

Mais tout cela n’aurait pas pu fonctionner sans des acteurs de qualité. Judi DENCH (qui sera toujours M des James Bond pour moi ^^) est absolument impeccable dans son rôle, d’une justesse et d’une cohérence à tomber par terre. C’est le véritable atout du film, sa plus grande force et la raison numéro une de se pencher sur ce film. Quant à son acolyte, interprété par Steve COOGAN, il est également excellent en journaliste désabusé qui se fait sermonner à la moindre occasion par ce petit bout de femme, créant une vraie alchimie entre les deux personnages à laquelle on ne peut que croire et adhérer.

Vous l’aurez compris, Philomena m’a conquis. Il est rare de voir de nos jours des drames qui arrivent à trouver un équilibre si parfait entre le tragique et le comique. On ne rit pas non plus à gorge déployée, mais tous ces petits moments d’insouciante permettent de rendre le film plus souple, plus digeste, et ainsi plus agréable à suivre et à regarder. Les acteurs sont tous excellents et les thèmes sont traités avec sagesse et retenu, laissant toujours au spectateur la liberté de se faire son propre avis. Bref, une vraie réussite dans sa catégorie que je vous conseille vivement.

PhilomenaShadow


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Gravity : Tu me fais tourner la tête

Gravity, c’est le dernier gros film qui fait bien parler de lui depuis sa sortie en salle la semaine dernière! A tort? A raison? Et bien fortement à raison chers amis, car même si c’est typiquement le genre de film que l’on ne voit qu’une fois, cette production mérite toute votre attention, et ce pour de nombreuses raisons.

Alors, puisqu’il y en a toujours pour rouspéter, il est vrai que le scénario n’a rien de très original dans le genre « film de survie », si ce n’est le cadre. Le cheminement est ainsi très convenu et on comprend rapidement que malgré les épreuves, tout le monde ne restera pas sur le carreau. Mais comme je dis souvent, si quelque chose de classique est bien fait, on peut lui pardonner son manque d’audace. Surtout que de l’audace, Gravity en propose mais principalement au niveau de la forme.

Déjà, je pense sincèrement que c’est le genre de film qu’il faut vraiment aller voir au cinéma. Tout d’abord parce qu’il est en 3D et que cette dernière est très réussie et aide grandement à l’immersion. Ensuite, parce que l’ambiance sonore a vraiment bénéficiait d’une attention certaine, que ce soit au niveau des sons que de la musique (bien que je la trouve un peu trop présente par moment). Et afin, parce pour profiter pleinement de la qualité visuelle du film, autant que ce soit sur un écran de taille convenable.
Car c’est vraiment ici que se situe la plus grande force de Gravity : la manière dont il est filmé et l’utilisation hallucinante de l’imagerie numérique. Je pense que ce film fera date en ce qui concerne les effets spéciaux au cinéma car l’illusion est absolument parfaite. On s’y croit vraiment, la modélisation des visages des acteurs dans les tenues spatiales est tellement bien faite que l’on croirait que Georges CLOONEY et Sandra BULLOCK sont vraiment partis faire un tour dans l’espace. Ajoutez à cela des manières de filmer variées et plutôt audacieuses : la première scène est un long plan sans coupure qui dure plusieurs minutes, la caméra se promène parfois à l’intérieur et à l’extérieur des combinaisons des personnages en une seule prise, et on a droit à pas mal de vues « FPS » ni trop fréquentes, ni trop longues, qui nous permettent de nous mettre à la place des astronautes et mieux appréhender ce qu’ils voient et ressentent à des moments où tout s’emballe dans l’espace infini.

Non vraiment, sur le point de la technique, c’est un quasi sans faute. Je vois beaucoup de films et je peux vous assurer que celui là, il envoie du steak! Après, si je devais peut être mettre le doigt sur quelques carences, ce serait comme dit plus haut, au niveau de l’histoire. Pour reprendre ce qu’un autre chroniqueur cinéma a dit : « On est dans l’espace mais les thématiques sont très terre à terre ». Et disons que cela joue un peu en défaveur du film. Pour résumer, le personnage interprété par Sandra BULLOCK va, grâce à cette expérience de survie, parvenir à faire le deuil de sa fille décédée. Je ne comprends pas cette obligation de toujours utiliser dans ce genre de film un personnage qui grâce à une épreuve « physique » va régler une épreuve « mentale ». Ne peut-on pas tout simplement avoir un personnage bien dans sa peau et qui va se dépasser pour parvenir à rester en vie? Je chipote un peu, j’avoue, mais je pense que le film aurait été quasi parfait si c’était montré moins prévisible à ce moment.

Dans tout les cas, je vous conseille vivement d’aller voir Gravity au cinéma car ça vaut vraiment le coup. Comme dit, ce n’est pas le genre de film que l’on regarde à l’infini, mais ce dernier vraiment de figurer parmi votre palmarès de 2013. Une chose est sûre, c’est pas demain la veille que j’irai dans l’espace!!

RyanSpace1


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Turbo : Sortie de route

Dans la guerre des films d’animations, le studio Dreamworks empiète de plus en plus sur le terrain de Disney/Pixar ces dernières années. En attendant la suite de Dragons, les réalisateurs de Shrek nous proposent de suivre les aventures de Turbo, un escargot fan de vitesse qui va se retrouver doté des pouvoirs d’une voiture. Et le moins de l’on puisse dire, c’est que l’on a, selon moi, droit à une belle sortie de route de la part du studio américain.

Comprenons-nous bien, l’avis qui va suivre est, comme tout avis, purement subjectif et j’essaie toujours de discerner au mieux les qualités et les défauts de tous les films que je regarde. Mais avec Turbo, j’ai un cas de conscience : je n’ai vraiment pas du tout aimé. Le film en lui-même n’est pas un mauvais produit, certes. Les graphismes sont très bons (particulièrement les scènes de courses qui sont très réalistes), l’animation est au top et la musique est pas trop mal.

Mais j’ai un gros, mais alors gros problème avec l’histoire. C’est simple : je n’y ai pas cru. Cela peut paraître bizarre de critiquer la logique dans un film d’animation, mais avec Turbo, on a la preuve que ce type de production ne peut pas non tout se permettre, au risque de donner au spectateur l’impression d’être pris pour un idiot. On ne croit pas une seule seconde à ce qui nous raconté. Mais alors pas une seconde! Déjà que l’obtention des pouvoirs de Turbo est quelque peu fantaisiste, la suite du scénario est tellement invraisemblable que cela m’a complètement empêché d’entrer dans le film.
Le problème selon moi est que le film met trop en avant les humains. Car oui, à ma grande surprise, ce sont ces derniers qui font participer Turbo à une course de voitures et ce sont presque eux les protagonistes principaux. Alors que la bande-annonce mettait l’accent sur une bande d’escargots en fan de tuning, ces derniers sont complètement sous exploités et n’apparaissent que très rarement, si ce n’est pour apporter une touche d’humour salutaire. Ca valait bien la peine de nous sortir un casting de fou niveau doublage, si c’est pour leur faire dire 5-6 phrases à tout casser.

Le film n’est par ailleurs pas particulièrement drôle. Si bien sûr il possède son lot de vannes et de situations rocambolesques (surtout grâce au frère de Turbo dont j’ai déjà oublié le nom), l’ensemble se prend quand même beaucoup trop au sérieux et je me suis surpris à rester quelque peu stoïque devant les pérégrinations des protagonistes.
De plus, le scénario ne brille pas par son originalité et si parfois je pardonne lorsque la forme le permet, dans notre cas, cela n’est qu’un prétexte de plus pour ne pas considérer le film. Il faut arrêter de penser que parce que c’est un film d’animation, il faut rester sur les acquis. Le déroulement du scénario de Turbo est tellement classique que l’on peut en deviner le déroulement à chaque étape de l’histoire. A force, c’est un peu usant, voir un peu triste.

Du coup, je ne conseille pas particulièrement le visionnage de Turbo. Certes on a vu bien pire (Cars 2, si tu m’entends…), mais je ne suis à aucun moment rentré dans l’histoire tant cette dernière n’est pas crédible pour un sou et téléphonée dans son déroulement. A mon sens, le film aurait dû se concentrer sur les escargots uniquement, car les interactions entre eux et les humains sont trop irréalistes (et je ne cache pas que tout le passage du « buzz Internet » autour de Turbo représente tellement tout ce que je déteste concernant les vidéos YouTube que j’ai poussé un soupir de désapprobation). Bref pour moi c’est un ratage complet. Comme quoi personne n’est à l’abri, ni Dreamworks, ni Pixar.

TurboColor