L'Atelier d'AngelMJ


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Fanmade Unknown Movies : Mon Propre Unknown Movie

Et bien, en voilà une qui se sera fait attendre. Mais comme souvent, il suffit d’un peu de patience. Mesdames, messieurs, je suis très heureux de vous présenter ma 6e vidéo fanmade sur l’univers de YouTube. Et ce coup ci, point de Salut les Geeks car j’ai décidé de mettre en avant le travail d’un autre vidéaste : InThePanda et sa web série Unknown Movies.

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Avant de vous parler de ma vidéo, quelques mots sur la série : Unknown Movies est une émission mélangeant fiction et chronique cinéma. Nous suivons le quotidien d’un Tueur en série assez atypique : passionné de cinéma et frustré par la convenance dans lequel le média glisse jour après jour, il présente à ses victimes un film peu connu avant que ces dernières ne passent de vie à trépas. Durant son parcours, il croisera d’autres personnages partageant ou non ses convictions. La série compte actuellement 2 saisons et une 3e a été évoquée sur la chaîne du vidéaste.

Je m’étais intéressé au travail d’InThePanda car il parlait de cinéma de manière plutôt atypique. Et bien que les films présentés ne sont pas à mettre entre toutes les mains, j’appréciais de développer ma culture cinématographique et découvrir quelques perles. En parallèle de ça, sa volonté de mélanger le tout à de la fiction m’a interpellé. Si le jeu d’acteur laisse parfois à désirer et qu’il y a des maladresses de mises en scène, il y a une vraie intention derrière tout ça et les thématiques soulevées se révèlent très intéressantes.
Et c’est pour cela que j’ai souhaité faire ce fanmade afin de l’encourager à continuer. Car malgré son jeune âge, InThePanda dispose d’un gros potentiel que j’espère continuer à voir évoluer sur YouTube.

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Concernant ma vidéo maintenant, il est clair que vous manquera peut-être quelques clés de compréhension si vous n’avez pas encore vu la série dont elle est tirée. Mais j’espère toutefois que vous l’apprécierez malgré tout et que cela vous donnera envie de la découvrir (attention toutefois, le premier épisode est assez… spécial et n’est pas représentatif du reste de la série donc ne restez pas bloqués dessus, ce serait dommage).

Commençons par la musique et les paroles. J’ai choisi ce coup ci un titre du compositeur Jin : Outer Science. Cela faisait un moment que je souhaitais écrire quelque chose sur cette piste qui est une de mes préférées du Kagerou Project (projet dont fait partie la chanson d’origine). Si cette dernière ne parle pas de cinéma, je trouvais que l’aspect morbide qui s’en dégageait collait bien à l’ambiance d’Unknown Movies.
Pour les paroles, j’ai pris le parti de décrire l’évolution de la mentalité du Tueur. Il s’adresse tour à tour à ses victimes, ses poursuivants, ses alliés, etc. jusqu’à arriver au dénouement de la Saison 2 qui l’amènera à une remise en question sur ses agissements et sur leur sens. Les paroles sont ainsi très narratives et m’ont demandé un travail très différent des autres fanmades (même si 85 tendait légèrement vers cet aspect). Il fallait aussi que j’arrive à retranscrire les pensées du Tueur et réussir à créer un empathie autour d’un personnage qui est loin d’être foncièrement mauvais.

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Les dessins maintenant. On peut dire que ce fut athlétique. Presque 110 dessins à sortir, dont une bonne partie animés, c’est clairement le projet qui m’a donné le plus de fil à retordre. J’avoue avoir été très éprouvé durant leur élaboration, surtout que j’ai été malade depuis le début d’année et que cela n’a pas simplifié les choses.
Il y avait en plus de cela pas mal de nouveaux paramètres à prendre en compte : nouveaux (et nombreux) personnages à dessiner, une volonté de mise en scène, et surtout parvenir à montrer l’évolution du personnage au travers de ses expressions. Bref, un boulot assez titanesque mais je suis content d’y être arrivé !

Quant au montage, ce fut un peu le moment de détente après tout ça (même si mon Mac commence à sérieusement tirer la langue aux vues de ce que je demande à After Effects d’effectuer). J’ai tenté pas mal de nouvelles choses et c’est ma vidéo avec le rythme le plus soutenu. Cela n’a fait que confirmer mon amour pour cette partie de la création d’un fanmade et c’est ce qui me pousse à continuer à développer d’autres projets. Mais on en reparlera bientôt.

Sur ce, assez parlé je vous laisse découvrir mon dernier (gros) bébé. J’en profite pour remercier encore mes tipeurs qui, grâce à leur soutien, me permettent de continuer à enregistrer les morceaux en studio et prendre des cours chants (oui, oui, je prends des cours de chant maintenant). Bon visionnage °^°

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Chappie : Conte d’anticipation

Un film où l’on suit un robot qui se découvre des sentiments? Voilà un sujet déjà maintes fois traité dans le monde de la science-fiction. On pense souvent en avoir fait le tour, mais bon nombre de films continuent de sortir avec cette thématique, comme autant de réalisateurs ayant l’intention d’apporter leur point de vue sur ce vaste sujet. Je reste personnellement très intéressé par cette thématique. La notion d’intelligence artificielle, ainsi que toutes les problématiques sur l’âme et l’identité que cela peut soulever, me plaisent en effet beaucoup. Je suis donc allé voir Chappie dès le jour de sa sortie en salle, quitte à me faire une séance tardive en VO. J’étais à la fois confiant, mais aussi sur la réserve, lorsque j’ai su que le réalisateur n’était autre que Neill BLOMKAMP, à qui on doit récemment District 9 (que je n’ai pas vu) et Elysium (qui m’avait laissé un sentiment supra bof). Verdict?

Et bien je ne vous cacherais pas que le film me laisse, tout comme la précédente production du réalisateur, assez mitigé. Je n’ai en effet pas réussi à rentrer complètement dedans, principalement à cause de la manière dont a été construite l’histoire. Mais j’y reviendrai.

Chappie est un film bien foutu. Les effets spéciaux sont de très bonne facture, les robots sont insérés de manière réaliste et animés avec beaucoup de brio. C’est bien filmé et bien mis en scène, l’ensemble se veut très accessible et bien que les personnages ne brillent pas par leur originalité (on est face aux stéréotypes habituels, avec mention spéciale à Hugh JACKMAN et son horrible coupe de cheveux pour le rôle du méchant « parce que je suis méchant »), on arrive à s’intéresser à leurs déboires. Car le film, bien qu’essentiellement concentré sur le robot Chappie, permet surtout de confronter différents protagonistes face à leurs enjeux et envies personnels, qui pourraient être comblés par le fameux robot doté de sentiments.
Ainsi le film est clairement construit sur le thème de la confrontation. Elle sera d’abord purement verbale, puis deviendra de plus en plus physique, voir carrément violente dans le dernier quart, où bon nombre de personnages passeront l’arme à gauche dans un affrontement final qui sort un peu de nulle part, mais qui permet au réalisateur de mettre en avant sa vision sur la notion d’Intelligence Artificielle.

Et je dirais que c’est principalement sur ce point que le film montre pour moi des lacunes. Si je parviens à fermer les yeux sur le fait que Chappie se comporte comme un gangster de cité (ce qui est particulièrement horripilant) et sur les placements de produits insérés avec la finesse d’un éléphanteau alcoolisé, j’ai eu du mal à adhérer à la finalité du film et à ses différentes conclusions.
Là où je trouve que Chappie pèche, c’est dans sa manière hyper simpliste d’aborder ses thématiques. Tout est trop vague, trop infantile. Si la relation Deon/Chappie m’a paru intéressante, la conclusion m’a laissé assez perplexe dans le fait que de nombreux aspects encore aujourd’hui sujets à interprétation, comme la notion de programme ou d’âme, sont ici traités de manière naïve et, pour ma part, peu crédible. La symbolique est là, mais elle se fait au détriment de la vraisemblance, transformant le film en conte futuriste. Oui, c’est ça en fait, Chappie est un conte. Cela reste bien sûr un point de vue défendable, et je sais qu’il s’agit là d’une remarque purement subjective. Ce n’est d’ailleurs pas négatif comme remarque, mais disons que je ne m’attendais pas à ça.

Chappie n’est pas un mauvais film, vraiment pas. Seulement, la manière dont il traite son propos est trop simpliste et on le prend difficilement au sérieux. Ainsi, alors que le film aurait pu apporter un vrai plus dans l’univers de la science-fiction d’anticipation, il le fait de manière assez naïve et maladroite, le tout avec des raccourcis scénaristiques et des explications évasives (voir pas d’explication du tout), ce qui risque de faire froncer les sourcils des plus septiques sur le sujet. Je vous conseille donc de vous faire votre propre avis, car comme dit, le film est loin d’être désagréable à voir et la gestion du rythme joue en sa faveur. Mais me concernant, je reste un peu déçu devant la direction prise par le réalisateur.

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