Un film où l’on suit un robot qui se découvre des sentiments? Voilà un sujet déjà maintes fois traité dans le monde de la science-fiction. On pense souvent en avoir fait le tour, mais bon nombre de films continuent de sortir avec cette thématique, comme autant de réalisateurs ayant l’intention d’apporter leur point de vue sur ce vaste sujet. Je reste personnellement très intéressé par cette thématique. La notion d’intelligence artificielle, ainsi que toutes les problématiques sur l’âme et l’identité que cela peut soulever, me plaisent en effet beaucoup. Je suis donc allé voir Chappie dès le jour de sa sortie en salle, quitte à me faire une séance tardive en VO. J’étais à la fois confiant, mais aussi sur la réserve, lorsque j’ai su que le réalisateur n’était autre que Neill BLOMKAMP, à qui on doit récemment District 9 (que je n’ai pas vu) et Elysium (qui m’avait laissé un sentiment supra bof). Verdict?
Et bien je ne vous cacherais pas que le film me laisse, tout comme la précédente production du réalisateur, assez mitigé. Je n’ai en effet pas réussi à rentrer complètement dedans, principalement à cause de la manière dont a été construite l’histoire. Mais j’y reviendrai.
Chappie est un film bien foutu. Les effets spéciaux sont de très bonne facture, les robots sont insérés de manière réaliste et animés avec beaucoup de brio. C’est bien filmé et bien mis en scène, l’ensemble se veut très accessible et bien que les personnages ne brillent pas par leur originalité (on est face aux stéréotypes habituels, avec mention spéciale à Hugh JACKMAN et son horrible coupe de cheveux pour le rôle du méchant « parce que je suis méchant »), on arrive à s’intéresser à leurs déboires. Car le film, bien qu’essentiellement concentré sur le robot Chappie, permet surtout de confronter différents protagonistes face à leurs enjeux et envies personnels, qui pourraient être comblés par le fameux robot doté de sentiments.
Ainsi le film est clairement construit sur le thème de la confrontation. Elle sera d’abord purement verbale, puis deviendra de plus en plus physique, voir carrément violente dans le dernier quart, où bon nombre de personnages passeront l’arme à gauche dans un affrontement final qui sort un peu de nulle part, mais qui permet au réalisateur de mettre en avant sa vision sur la notion d’Intelligence Artificielle.
Et je dirais que c’est principalement sur ce point que le film montre pour moi des lacunes. Si je parviens à fermer les yeux sur le fait que Chappie se comporte comme un gangster de cité (ce qui est particulièrement horripilant) et sur les placements de produits insérés avec la finesse d’un éléphanteau alcoolisé, j’ai eu du mal à adhérer à la finalité du film et à ses différentes conclusions.
Là où je trouve que Chappie pèche, c’est dans sa manière hyper simpliste d’aborder ses thématiques. Tout est trop vague, trop infantile. Si la relation Deon/Chappie m’a paru intéressante, la conclusion m’a laissé assez perplexe dans le fait que de nombreux aspects encore aujourd’hui sujets à interprétation, comme la notion de programme ou d’âme, sont ici traités de manière naïve et, pour ma part, peu crédible. La symbolique est là, mais elle se fait au détriment de la vraisemblance, transformant le film en conte futuriste. Oui, c’est ça en fait, Chappie est un conte. Cela reste bien sûr un point de vue défendable, et je sais qu’il s’agit là d’une remarque purement subjective. Ce n’est d’ailleurs pas négatif comme remarque, mais disons que je ne m’attendais pas à ça.
Chappie n’est pas un mauvais film, vraiment pas. Seulement, la manière dont il traite son propos est trop simpliste et on le prend difficilement au sérieux. Ainsi, alors que le film aurait pu apporter un vrai plus dans l’univers de la science-fiction d’anticipation, il le fait de manière assez naïve et maladroite, le tout avec des raccourcis scénaristiques et des explications évasives (voir pas d’explication du tout), ce qui risque de faire froncer les sourcils des plus septiques sur le sujet. Je vous conseille donc de vous faire votre propre avis, car comme dit, le film est loin d’être désagréable à voir et la gestion du rythme joue en sa faveur. Mais me concernant, je reste un peu déçu devant la direction prise par le réalisateur.
17 mars 2015 à 19:13
En ce moment, Hugh a besoins de beaucoup de sous. le nombre de fois ou il apparait dans les films (et pas super…). t’a vu la bande annonce du nouveau peter pan? il est barbe noir. qu’es ce que barbe noir viens foutre la dedans. et lili la tigresse qui est adulte… hollywood va bien te faire foutre -w-
il joue réellement a la poupée ? :3
17 mars 2015 à 19:22
Oui il joue vraiment à la poupée. Une réplique comme ça, ça ne s’invente pas ^^
17 mars 2015 à 22:32
…Faut que je vois ça XD
on sait jamais ;3