L'Atelier d'AngelMJ


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Shovel Knight : La Pelle de l’Aventure

Le retrogaming et le pixel-art sont à la mode, c’est un fait. Alors que les consoles récentes se battent pour savoir qui a la plus grosse en terme de visuel (oui je sais, c’est le PC, ta gueule), bon nombre de développeurs préfèrent, de leur côté, jouer la carte de la nostalgie et d’utiliser les us et coutumes d’il y a quelques années.
Joueur des années 90, je suis très sensible à ce genre de démarche, d’autant que je ne fais pas partie de cette catégorie de personnes qui s’extasie devant des graphismes haute définition (pour moi le fun reste le plus important). De plus, j’ai toujours aimé les jeux qui ne me prennent pas par la main constamment et qui proposent un minimum de challenge. Si j’ai trouvé mon bonheur en ces termes avec The Binding of Isaac : Rebirth, il y a un autre jeu, acquis au même moment (merci les promos Steam), qui m’a également comblé en termes de fun et de nostalgie : Shovel Knight.

Dès les premières minutes du jeu, j’ai su que la production de Yacht Club Games allait me plaire. Shovel Knight est un jeu de plate-forme/action tout droit sorti de l’ère des consoles 8-bits, faisant des références non dissimulées aux grandes séries de la Nintendo NES. En effet, tout dans ce jeu témoigne d’un amour inconditionnel pour cette période du jeu vidéo : on y trouve des références à la série Megaman (principalement), Duck Tales, The Legend Of Zelda, Metroid, Super Mario… Impossible de toutes les lister mais il est clair que le joueur de NES est caressé dans le sens du poil.
Certains pourront dire que faire des copier/coller et des références ne donne pas forcément un bon jeu, et ils auront raison. Sauf que Shovel Knight a été réalisé avec talent, car bien que les inspirations soient évidentes, le jeu parvient à en extraire l’essence pour l’appliquer à son univers et en faire quelque chose de cohérent et d’homogène.

Le résultat est immédiat : le jeu se prend rapidement en main et on se lance dans l’aventure avec beaucoup de facilité. La difficulté est croissante mais jamais décourageante, rendant la progression vraiment agréable. De plus, et c’est ce qui m’a énormément plu dans ce jeu, chaque niveau dispose de ses propres idées de gameplay et de ses propres mécaniques. Chacun a ainsi son identité, ce qui empêche tout sentiment de lassitude et de répétition.
La maniabilité se veut intuitive (un bouton pour sauter, un bouton pour frapper) et le chevalier à la pelle répond au doigt et à l’oeil. C’est d’autant plus important que certains passages de plates-formes se révèlent délicats, ainsi que les combats de boss qui, comme dans un bon vieux Megaman, demandent une mémorisation du pattern exigeante. Je dirais que le seul défaut de maniabilité vient de l’utilisation des artefacts avec la touche « haut », pas toujours très heureux et qui m’a valu quelques chutes assez frustrantes…

Pour le reste, le jeu est relativement court, bien que la présence d’objets cachés, d’un mode New Game+ et d’une liste de succès accessibles permettent de prolonger l’expérience. Ajoutez à cela que les musiques sont excellentes (non mais vraiment excellentes !) et plairont à coup sûr à tous les amoureux des sonorités chiptunes. Quant aux graphismes, c’est de l’esthétique 8-bits maîtrisée, bien que jouer sur un grand écran ne leur fait pas complètement honneur je pense (à mon avis le jeu doit être très agréable sur le Gamepad de la WiiU ou sur Nintendo 3DS).

Shovel Knight est donc un excellent jeu, que l’on sent fait avec amour par des joueurs de ma génération. Loin de simplement faire référence à l’âge d’or du jeu vidéo, le bébé de Yacht Club Games en saisit toute la substance afin de l’utiliser pour son propre compte, le rendant unique et actuel, tout en titillant notre fibre nostalgique. Une très belle découverte que j’ai eu beaucoup de plaisir à parcourir et dont j’attends les prochains DLC avec impatience ! De toute façon, un jeu qui fait constamment référence à Megaman… Comment ne pas l’aimer ?

Shovel Knight by AngelMJ

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La Chaîne du Fossoyeur de Films : Gloire à la Sainte Pelle!

Quand on parle de cinéma, il est toujours amusant de voir comment ce média peut être perçu différemment selon la personne que vous avez en face de vous. Pour certains ce n’est que du divertissement, pour d’autres c’est un art à part entière. Personnellement je n’ai pas encore choisi mon camp : j’apprécie de voir des films juste pour passer un bon moment, mais j’aime aussi les voir comme un média aux multiples facettes, qui permettent à des réalisateurs d’exprimer et de véhiculer des idées, que ce soit par la forme ou le fond.
Et dans l’optique d’enrichir ma culture cinématographique tout en de me divertissant, j’ai trouvé chaussure à mon pied avec la chaîne du Fossoyeur de Films.

Découvert au détour d’un vlog du Cinéma de Durendal (un autre Youtubeur dont je parlerai très certainement), Le Fossoyeur de Films, aka François THEUREL, propose des analyses de différents films (récents ou plus anciens), ainsi que des chroniques autour de thèmes spécifiques. Rien de bien original pour une chaîne traitant de cinéma me direz-vous. Alors qu’est ce qui fait que les vidéos du Fossoyeur font actuellement partie, pour moi, des meilleures sur le Net en termes de cinéma?

Bon. Pour commencer, on va mettre les choses au clair tout de suite : François THEUREL = la classe. Point. Ce mec pue le charisme à des kilomètres à la ronde. Il pourrait me parler du cours de la patate à Malte que je trouverais ça captivant. Il part donc avec un sacré avantage puisque rien que par sa prestance, il arrive à attirer l’attention sur les sujets qu’il traite, ce qui est toujours un plus dans la jungle de YouTube (il ne manquerait plus qu’il fasse une vidéo avec Axolot (dont j’adore la voix) et ce serait le comble du bonheur… Ho! Mais ça existe déjà en plus!!).
Ensuite, il est clair que François est un passionné de cinéma. Ça se voit et ça s’entend. On sent qu’il a une expérience de cinéphile riche et variée, et qu’il aime en parler et le partager. C’est une réalité universelle : dès lors que tu parles d’un sujet qui te passionne, tu auras forcément l’attention de ton public. Et dans le cas du Fossoyeur, c’est exactement la cas. Ajoutez à cela que l’homme à la pelle (nommée Pupuce) arrive à proposer des textes drôles (certaines de ses répliques sont à hurler de rire), se mélangeant à merveille à ses analyses parfois très particulières.

Car oui, François aborde le cinéma sous son aspect artistique et historique (il aime analyser un film dans son contexte). Cela se voit à la fois dans ses critiques de films (il s’attarde beaucoup sur les intentions de réalisation plus que sur les aspects techniques) et ses vidéos à thème. Il faut parfois s’accrocher car certaines d’entres elles se révèlent assez ardues à suivre. Les films cités et traités sont souvent très obscurs, de part leur âge ou leur provenance (la vidéo sur les Midnight Movies est un très bon exemple). Je ne connais que très rarement les films mentionnés et cela me donne parfois l’impression de ne pas faire honneur à mon amour pour le 7e art. Toutefois, et c’est là une des grandes qualités du Fossoyeur, il arrive à rendre tout cela accessible et convivial, ne créant pas de distance entre lui et le spectateur. Sa capacité ultime étant de parvenir, grâce à ses vidéos, à te faire t’intéresser à des films auxquels tu n’aurais pas porté la moindre attention (oui, à cause de lui, j’ai vu Zardoz… et c’était marrant!) et à faire gonfler ta wishlist de films avec des productions anciennes ou incongrues.

Je pense avoir une vision du cinéma très différente de celle du Fossoyeur. Mais j’y vois aussi une formidable occasion d’aborder ce média sous un autre angle, un autre regard. Et lorsqu’en plus c’est fait par quelqu’un de passionné comme François, c’est un vrai régal de le faire. Donc quelle que soit votre manière d’aborder le cinéma, je vous conseille vivement de vous intéresser à ses vidéos, ne serait-ce que celle sur Le Manuel du Savoir-vivre du spectateur qui vaut largement le détour et que j’aimerais voir appliquée plus souvent. Un des grands de Youtube dans sa catégorie, sans hésitation.

FossoyeurMaP