L'Atelier d'AngelMJ


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Maléfique : On ne choisit pas son prénom…

Quand j’ai appris que Disney sortait un film live sur l’une des plus grandes méchantes de l’histoire de ses franchises (à savoir Maléfique, la sorcière de La Belle au Bois Dormant), vous comprenez bien que mon âme d’enfant a été très fortement titillée. Surtout que, à la vue des bande-annonces et du casting, je me demandais comment il serait possible que le film ne soit pas une réussite. Et il l’est, incontestablement. Tout n’est bien sûr pas parfait, mais laissez moi vous en dire plus sur ce production qui m’a particulièrement charmé.

Tout d’abord, on ne peut que remercier Disney pour le travail accompli en ce qui concerne la forme du film. Nom d’une pipe, qu’est ce que c’est beau! L’univers qui nous est présenté est particulièrement enchanteur, avec de sublimes paysages, une direction artistique maîtrisée en ce qui concerne les costumes et les décors, et surtout le design des créatures féeriques que j’ai trouvé particulièrement bien foutu! De plus, et c’est important à signaler pour une fois, la 3D est sublime et très bien utilisée. On rentre complètement dans le film grâce à elle et nous offre des moments magiques comme les nombreuses scènes de vol.
Et il y a la musique. Bon sang qu’est ce que la musique de ce film envoie du steak! Les pistes sont absolument splendides, collent parfaitement à chaque scène et produisent autant d’émotions que les images.

En clair, Disney nous a mis les petits plats dans les grands au niveau de l’aspect technique du film, et tout ceci est appuyé par des acteurs qui assurent vraiment le spectacle. Si Angelina JOLIE tire immanquablement son épingle du jeu, j’ai été personnellement très touché par la performance d’Elle FANNING, qui interprète une princesse Aurore à la candeur attachante (et qui, pour le coup, a vraiment 16 ans!). Les deux actrices forment ainsi un duo parfaitement maîtrisé à l’écran, que l’on aime voir s’aimer, se détester, etc.
J’ajouterai également que je trouve l’idée d’avoir personnifié le corbeau de Maléfique sous les traits de Sam RILEY est excellente, d’autant que l’acteur propose un personnage vraiment intéressant qui s’inclut aisément dans la trame du film.

Vous l’aurez compris, aux vues de mon usage abusif de superlatifs, j’ai beaucoup aimé le film au niveau de la forme. C’est au niveau du fond que je ne sors pas complètement conquis, bien que ce soit très subjectif et que cela ne m’ait pas empêché d’apprécier le film pour autant.
L’histoire qui nous est proposée est très bonne. Car bien plus qu’un simple complément au dessin animé, vous avons ici droit à une réinterprétation complète de l’histoire originelle. Ainsi, je vous encourage à éviter les comparaisons foireuses entre les deux supports, vous risquez de vite vous fâcher avec cette production. Le scénario prend ainsi bon nombre de libertés, mais cela ne se fait ni au détriment de l’histoire, ni au détriment du plaisir du spectateur.

Toutefois, je regrette que le réalisateur n’est pas osé aller jusqu’au bout de certaines idées, quitte à rendre ses personnages moins manichéens. Car il ne faut pas oublier une chose : Maléfique reste un film qui vise un public jeune. Les personnages sont donc assez unilatéraux au niveau de leur comportement, ce qui peut sembler être un comble lorsque l’on a pour protagoniste principale une sorcière gothique qui maudit les enfants en bas âge!
Pour moi on passe un peu à côté du potentiel du film, qui aurait pu nous proposer des personnages plus torturés et aux sentiments plus complexes. Bien qu’il y ait d’excellentes idées (dont certaines déjà véhiculées dans La Reine des Neiges par exemple), je trouve vraiment dommage que le film ne parvienne pas à rendre une copie plus adulte. Mais là je sais que j’en demande trop!

En clair, Maléfique est bien partie pour être un de mes films préférés de 2014. Avec sa direction artistique réussie (et sa musique!), son casting qui assure le spectacle et son scénario bien écrit et bien ficelé, la dernière production de Disney a vraiment tout pour plaire à un large public, qui vous aimiez ou non La Belle au Bois Dormant. Demeurent quelques regrets au niveau du manichéisme des personnages, mais ce serait oublié à qui est destinée cette production. Tant pis pour moi si je suis trop vieux…

MalefiqueAJ

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La Belle et la Bête : Christophe Gans retombe-t-il sur ses pattes?

La Belle et la Bête est, sans aucun doute, le film dont on m’a le plus demandé mon avis au cours de ce mois de Février! J’ignore comment un tel engouement et intérêt ont pu naître autour de cette production française, mais toujours est-il que cela a suffit à me rendre dans les salles obscures pour me faire mon propre opinion sur la dernière production de Christophe GANS (bien que j’avais l’intention d’y aller de toute manière… mais disons que cela l’a placé dans mes priorités).
Et encore une fois, et c’est malheureusement trop souvent le cas avec les productions française, je ne suis pas pleinement convaincu, bien qu’il ne faille pas jeter le bébé avec l’eau du bain. Il y a une vraie volonté de bien faire avec ce film, une envie de plaire au plus grand nombre et de mettre à l’écran un conte connu mais qui semble toujours autant fasciner.

Tout d’abord, je me demandais qu’elle serait le « ton » du film. Les récents contes que j’ai vu sur grand écran se voulaient être des relectures sombres et violentes de récits souvent infantilisés, bien que bourrés de messages cachés. Dans notre cas, il s’agit ni plus ni moins que d’un production familiale et tout public. Le film serait sorti directement de chez Disney que cela ne m’aurait pas surpris… Christophe GANS a donc choisi de raconter l’histoire de Belle et de la Bête de la manière la plus « basique » possible. C’est à la fois un bon et un mauvais point, car si cela rend le film très accessible, il ne lui donne aucune aura particulière, ni identité force. Et c’est fort dommage vu les moyens mis en place pour en faire quelque chose de marquant.
Car le principal atout du film est de disposer d’une mise en scène qui ravit les yeux à de nombreux moments. Si l’univers semble très classique pour une adaptation de conte, l’utilisation de l’imagerie numérique, ainsi que de nombreux plans de caméra et autres travelling rendent le film dynamique et particulièrement beau. Certaines scènes sont visuellement splendides (la scène sur la glace…!) et il y a une vraie recherche de cadrage et d’ambiance tout au long du film. Sur ce point, je donne toute mon approbation à Christophe GANS.

Seulement voilà, le film a beau tenté de nous séduire en proposant une esthétique alléchante, il pèche allègrement sur d’autres points, et particulièrement sur sa façon de raconter son histoire. La Belle et la Bête est, pour moi, avant tout une romance. Sauf qu’ici, le réalisateur ne semble pas très à l’aise avec son sujet. Du coup, il y a une sorte de maladresse dans la narration, ainsi que dans l’écriture des personnages. Vincent CASSEL et Léa SEYDOUX sont de bons acteurs, mais on a vraiment l’impression qu’ils ne savent pas trop ce qu’ils font là, ni comment rendre leur couple crédible.
Et là je mets le doigt sur le gros soucis du film : on ne croit pas une seule seconde à l’amour naissant être Belle et le Prince déchu! Si bien que lorsque la déclaration finale arrive, on est un peu surpris. Le film fait presque 2 heures mais nos deux tourtereaux doivent à peine partager une vingtaine de minutes communes durant tout le film! Donc forcément, on a vraiment du mal comprendre comment Belle finit par tomber amoureuse de son geôlier avec si peu d’interactions, ces dernières se finissant souvent sur une dispute. On a l’impression que le réalisateur a fait finir son histoire de cette manière parce qu’il le fallait! Pourquoi, au contraire, ne pas avoir osé une autre conclusion, ou une autre interprétation du conte d’origine? Ou alors, il fallait rajouter plus de scènes avec Belle et la Bête, quitte à réduire le nombre de flashbacks sur le passé du Prince (qui semble être là pour justifier l’apparition de Vincent CASSEL sans son masque numérique…).

Ainsi, La Belle et la Bête s’avère être une production que l’on a du mal à vraiment qualifier de bonne ou de mauvaise, bien que j’aurai tendance à lui trouver plus de qualités que de défauts. Mais ces derniers sont beaucoup trop présents et gâchent clairement un ensemble qui ne demande qu’à être aimé et apprécié. Ce n’est donc clairement pas un sans faute pour Christophe GANS, bien que le film reste, en demeurant, agréable à regarder grâce à son esthétique léchée et ses bonnes idées de mise en scène. A vous de voir si cela est suffisant pour lui laisser sa chance…

BelleNeige


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Hansel et Gretel Witch Hunters : LHOOQ

Décidément, les contes ont la côte au cinéma. Après Le Petit Chaperon Rouge, Blanche-Neige et le Chasseur et bientôt Jack, tueur de géants, voici que débarque en salle Hansel et Gretel : Witch Hunters, une proposition de suite sombre et trash du conte de Grimm. Je vais être honnête, je suis allé voir le film à reculons car la BA annonçait un bon gros nanard qui tâche, et c’est bien la seule présence de Jeremy RENNER en tête d’affiche qui m’a finalement décidé à franchir les portes de mon cinéma (oui, ma période fanboy n’est pas encore terminée…). Et je dois avouer que le film m’a très agréablement surpris.

Soyons clair, ce n’est pas du grand cinéma et le scénario est volontairement léger. Cependant, force est de constater qu’il y a une alchimie qui se crée à l’écran et rend le tout étrangement agréable à regarder. L’univers est cohérent, ça ne part pas dans tous les sens et le film possède un équilibre surprenant entre scènes d’actions et développement du scénario. Du coup, l’histoire se déroule à toute vitesse avec beaucoup d’aisance, tant et si bien que l’on est surpris et triste lorsqu’apparaît le générique de fin (qui, comme le générique d’ouverture, est vraiment très classe).
Les personnages sont aussi une bonne surprise. Le duo Gemma ARTERTON/Jeremy RENNER fonctionne très bien, la méchante sorcière, interprétée par une Famke JANSSEN effrayante, sait donner du répondant et les seconds rôles apportent leur utilité sans se faire trop imposants ou trop effacés. On regrettera que certaines bonnes idées soient peu exploitées (comme le diabète de Hansel) mais cela ne gêne finalement pas l’appréciation que l’on peut se faire de l’histoire.

Alors certes, le film ne pousse pas à la réflexion et certains lui reprocheront un script réduit et des dialogues un rien nanardeste (perso, ça ne m’a pas gêné, j’ai trouvé que ça donnait un certain charme au film…). Mais on est quand même loin de film complètement décérébré et le réalisateur a vraiment cherché, je trouve, à fournir un divertissement, un peu bourrin certes, mais de qualité et cohérent avec la base du conte dont il s’inspire.
Par contre, attention pour les allergiques à l’hémoglobine, ça pisse de sang de tous les côtés! Ca n’est pas trash mais bien gore! Le « Interdit au moins de 12 ans » n’est pas là pour rien donc n’emmener pas votre jeune progéniture sous prétexte que le film est la suite d’un conte pour enfants, vous risquez de les traumatiser légèrement…

Et un dernier point, j’ai été surpris par la qualité de la 3D et du visuel en général. Il y a une vraie cohérence dans l’univers et la 3D est utilisée de manière intelligente. Un vrai coup de coeur à ce niveau!

Finalement, Hansel et Gretel fait clairement parti de mes petits plaisirs honteux de ce début d’année. Un film fun, qui ne se prend pas trop au sérieux mais qui ne se moque pas du spectateur pour autant, des personnages sympathiques et un scénario simple qui tient la route, et enfin un rendu visuel de qualité avec un 3D qui sait se faire efficace! Bref, un divertissement très honorable qui donne envie de voir une éventuelle suite!

Et puis, *Mode fanboy ON*Jeremy RENNER est vraiment trop classe!*Mode fanboy OFF*

C031-Hansel