L’année dernière, j’avais choisi Mulan parmi les figures féminines que j’apprécie dans l’univers Disney. Et comme je suis actuellement entrain d’en revoir certains, je m’aperçois qu’il serait dommage de faire l’impasse sur d’autres prétendantes. J’aurais pu vous parler en détails de Mégara d’Hercule (qui est un personnage superbement équilibré) ou encore de Bianca la souris (prouvant que même en 1977, Disney pouvait proposer des femmes fortes), mais mon choix de Février s’est finalement porté sur l’envoûtante Esmeralda du Bossu de Notre Dame.
J’ai revu le dessin animé tout récemment, chose que je n’avais pas faite depuis sa sortie en 1996 . Et j’ai pu constater à quel point ma perception de ce film a changé maintenant que je l’ai vu avec un regard d’adulte. Pour faire simple, c’est désormais un de mes Disney préférés et sans doute l’un des plus matures du catalogue du studio (et je vais éviter de faire les louanges de la bande son car ce n’est pas le sujet ici). Vous vous en doutez, Esmeralda fait partie des nombreuses qualités de cette production.
Pour commencer, si je trouvais la bohémienne belle à l’époque, je la trouve aujourd’hui carrément sexy. Pour être honnête, c’est sans doute un des personnages Disney le plus sexualisé avec Mégara. Et ce n’est point un défaut me concernant, car cela permet de comprendre le comportement des personnages masculins gravitant autour d’elle. Sa beauté fait tourner la tête aux différents protagonistes (à des degrés plus ou moins creepy, n’est ce pas Frollo…) mais également celle du spectateur, ce qui rend les enjeux de l’histoire beaucoup plus forts et authentiques.
Pour autant, la Esmeralda présentée dans cette adaptation est loin de briller uniquement par son physique. C’est une femme débrouillarde faisant preuve d’une grande agilité, qui n’hésite pas à se battre physiquement et à tenir tête au juge Frollo face aux actions injustes qu’il opère dans la ville de Paris.
C’est d’ailleurs un des aspects de la personnalité d’Esmeralda qui me plait le plus : elle est profondément altruiste. J’en tiens pour preuve sa chanson au sein de Notre Dame, ainsi que son comportement envers Quasimodo. En parallèle, elle sait se montrer ferme. J’apprécie particulièrement ses interactions avec Frollo où bien qu’elle soit souvent en mauvaise posture, elle garde la tête froide et témoigne d’une grande détermination.
Preuve encore que l’on peut proposer un personnage féminin fort, sans mettre de côté sa beauté plastique. Esmeralda est ainsi un personnage complet et bien écrit, qui brille autant sur le fond que sur la forme. Pas étonnant que les hommes lui courent après durant tout le film, la belle a effectivement de quoi séduire. Très certainement l’adaptation la moins fidèle du roman, mais cette proposition est cohérente avec le ton du dessin animé et ne dessert en aucun cas le personnage. Bien au contraire.