L'Atelier d'AngelMJ


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Interstellar : Le quart d’année de politesse

Les sorties cinéma n’étaient sont pas très nombreuses ni très intéressantes en ce début Novembre (bien que cela m’arrange, vu le travail que j’ai à côté…). Après avoir reposé mon cerveau en allant voir John Wick (headshot!), j’ai profité d’une séance pas trop tardive en VO pour aller découvrir le dernier bébé de Christopher NOLAN : Interstellar. J’aime bien les films de M. NOLAN. Ils sont bien faits, très agréable à suivre et souvent accompagnés par les musiques de Hans ZIMMER, aka « je mets tellement de basse dans mes morceaux que tout ton siège tremble ». Je n’avais pas d’attente particulière concernant cette nouvelle production (à la différence du reste du monde visiblement…), mais je savais que j’avais peu de chance d’être déçu. Alors? Verdict?

Pour ce coup ci, je ne vais pas faire trainer le suspense : Interstellar est un très bon film. « Bon » dans le sens où tout est mis en oeuvre pour que le spectateur passe un agréable moment de cinéma. Les acteurs sont très bons (même les plus jeunes) et incarnent très bien leurs personnages, c’est clairement pas dégueulasse à regarder (une version 3D aurait sans doute valu le coup), la musique est plutôt cool et le scénario tient merveilleusement la route. Je vais d’ailleurs m’attarder sur ce point car il est moi pour très significatif du travail de NOLAN. J’avais beaucoup aimé Inception car je trouvais le film très abordable malgré la relative complexité du sujet qu’il abordait. Et dans le cas d’Interstellar, c’est un peu le même constat : vous ne serez jamais vraiment perdu face aux différentes notions typiques de ce genre de récit SF et des théories autour de l’espace et de l’infini (toutes les notions autour du temps m’ont fasciné dans ce film). Certes, tout est sujet à interprétation et la dernière demi-heure fera sans doute lever quelques sourcils au plus sceptiques, mais me concernant j’ai adhéré aux idées véhiculées et à la manière dont le réalisateur propose de nous les présenter. Et que ce soit scientifiquement possible ou non ne rentre pas en ligne de compte pour moi, faut arrêter de chercher des problèmes là où il n’y en a pas.

Interstellar est également un film qui possède une ambiance toute particulière. Entre les scènes dans l’espace, le côté apocalyptique pas trop lourdingue des passages sur terre (gros point fort du film selon moi), ainsi que la découverte des nouvelles planètes… Tout est crédible et vraiment immersif. Ce qui s’en dégage est finalement très cohérent avec le message que le film cherche à faire passer. De plus, l’univers présenté m’a beaucoup plu. L’histoire se déroulant dans un futur proche (bien qu’aucun indice temporel ne nous soit donné), nous sommes face à une « modernité » relative. Cela se voit particulièrement dans le design des robots (que j’ai adoré) ou la manière dont sont équipés les différents vaisseaux (les capsules d’hyper-sommeils ressemblent à des baignoires entourées de faïences). Mais cela permet aussi une immersion plus rapide et plus simple, nous permettant de croire à l’histoire qui nous est proposée, pour y entrer rapidement.

Je ne peux donc que vous conseiller de vous attarder sur ce film, surtout si comme moi, l’espace vous fascine autant qu’il vous effraie. Le film ne possède pas de défaut majeur, si ce n’est sa relative longueur ainsi que son message final un peu trop positif à mon goût, voir un tantinet « niais ». Mais là je suis en mode gros chipoteur. J’ai personnellement passé un très bon moment devant, beaucoup de petits détails m’ont plu et l’histoire m’a captivé tout comme elle m’a même ému par moment. Donc pas d’excuses pour passer à côté, surtout que je pense que le film va rester longtemps à l’affiche. Après, si vous êtes en mission spatiale et que vous avez un peu de route à faire, on excusera les quelques années de retard… XD

AngelEspace