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La Fille du Début du Mois : Farnèse (Berserk)

Il y a des oeuvres qui vous marquent plus que d’autres. Que ce soit en bien ou en mal. Concernant le manga Berserk, série de Dark Fantasy réalisée par le mangaka Kentaro MIURA, on peut clairement dire qu’il y a eu plusieurs étapes. J’ai en effet violemment rejeté cette production quand je l’ai découverte pour la première fois (putain de tome 13…) car j’ai été, je ne le cache pas, souvent mis à mal à cause de sa grande violence visuelle, mais surtout psychologique. Ce n’est que depuis l’année dernière, où j’ai pris le temps de la relire avec plus de recul, que j’ai réussi à l’apprécier et à y voir ses vraies qualités, souvent camouflées sous une tonne de tripes et de cervelles déchiquetées.
Et lors de cette deuxième lecture, j’ai commencé à me prendre d’affection pour un personnage féminin qui m’avait laissé relativement de glace lors de ma première lecture : il s’agit de Farnèse.

S’il y a bien quelque chose que je ne peux pas reprocher à l’auteur de Berserk, c’est d’écrire des personnages attachants, jamais manichéens, qui disposent d’une vraie évolution psychologique au cours du récit. Et Farnèse illustre cela à merveille. Il est très plaisant de découvrir la jeune fille, d’abord présentée comme une extrémiste religieuse prête à faire frire le premier hérétique venu (grosse concurrence pour Mélissandre de Game of Thrones), mais qui au fil de ses rencontres et découvertes, va élargir sa manière de penser et s’offrir aux autres.

Ce que j’aime particulièrement chez Farnèse, c’est la manière dont elle interagit avec les autres protagonistes. Chacune de ses relations est lourde de sens et permettent de construire le personnage, ainsi que son évolution. Que ce soit par la fascination avec Guts, le sentiment maternelle avec Casca, la fraternité avec Serpico (d’ailleurs, ce duo est un de mes préférés de la série) ou encore la complicité et la soif de connaissance avec Schierke. Farnèse seule n’est qu’une enfant perdue qui subit les séquelles de son passé. Mais entourée de ses compagnons, elle progresse, évolue, grandit. Ce cheminement la rend vraiment attachante, dans le sens où on nous dépeint un personnage qui veut avancer, faire fi de ses erreurs du passé, et s’ouvrir aux autres, ainsi qu’au monde qui l’entoure.

Bref, pour toutes ces raisons j’aime énormément ce personnage. J’espère que l’auteur continuera à la développer de cette manière car elle est pour moi une des preuves du talent d’écriture du mangaka. Espérant en tout cas que ce court article vous donnera envie de découvrir ou redécouvrir la jeune fille. Important toutefois : je rappelle que Berserk est un manga réservé à un public averti donc si vous êtes sensibles (surtout en terme de violence psychologique), faites attention quand même.

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