Quand on demande à un connaisseur de citer son film Ghibli préféré, il y a de fortes chances qu’il vous réponde Princesse Mononoke ou Le Voyage de Chihiro. Et j’aurais du mal à lui donner tort vu que je considère ces deux derniers comme des chefs-d’œuvres. Toutefois, il y a parmi les productions du studio japonais des films plus discrets et moins réputés, qui pourtant ont su toucher mon cœur de cinéphile. Parmi ceux là figure le méconnu Arrietty, un film sorti en 2011 chez nous et dont j’ai choisi l’héroïne comme égérie du mois de Juin.
Du haut de ses quelques centimètres, Arrietty est une « chapardeuse » de 14 ans vivant dans une vieille maison à la périphérie de Tokyo. Durant un été, elle va faire la connaissance d’un garçon du nom de Shô et cette rencontre va remettre en cause la survie de son foyer.
La jeune fille possède des traits de caractère communs à bon nombre d’héroïnes Ghibli : elle est pleine de vie, plutôt débrouillarde, parfois un peu sanguine mais également très sensible. Ce que j’aime particulièrement chez Arrietty c’est de voir un personnage adolescent dépeint avec autant de justesse.
Du fait de la précarité de sa situation familiale (son père pense qu’ils sont les derniers de leur espèce), il y avait un risque de voir un personnage défaitiste. Or Arrietty transpire la joie de vivre et l’optimisme. Même si elle est consciente de sa situation, elle profite de chaque instant et n’hésite pas à prendre des initiatives pour protéger sa famille.
L’histoire du film n’a rien de spectaculaire et l’intrigue se repose sur des péripéties qui semblent anodines vues d’un œil extérieur. Mais les vivre au travers du regard d’Arrietty leurs donne plus de force et d’impact. Et il est toujours bon d’apprécier le tout via un personnage dont l’écriture est soignée.
Si vous n’avez pas eu l’occasion de voir ce film, je vous le conseille vivement. Il n’a sans doute pas l’aura des grosses productions Ghibli, mais j’espère que vous appréciez cette aventure toute simple en compagnie d’une héroïne qui transpire la sincérité.
30 juin 2017 à 23:11
Comme je l’avais dit une fois, j’avais été un peu rebuté par l’aspect très « linéaire du film », dans le sens ou les a-priori des parents ne changent pas du début à la fin du film. Au début de l’histoire, ils disent qu’ils vont de toute façon quitter la maison, et à la fin… ils quittent la maison. Mais ta critique me donne envie de le revoir, j’étais un peu jeune (12/13 ans) quand j’avais vu Arrietty et comme il m’avait pas plus outre mesure je ne l’ai plus revu depuis longtemps, peut-être que des détails m’ont échappé ^^
Est-ce qu’il y aura d’autres Ghibli dans les filles du mois ? Des film de Miyasaki plus connu ? en vrai les personnages de ces films sont souvent voire toujours très intéressants, fort et bien écrit… Et je t’avouerais que j’ai très envie de voir comment tu dessinerais un personnage avec une gueule aussi marquée que celle de Dora dans le chateau dans le ciel ! x)
9 juillet 2017 à 19:28
Jamais entendu parler, mais je vais de se pas essayer de me le procurer