L'Atelier d'AngelMJ


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Le Lorax : Écolo un peu, beaucoup… trop?

Je ne vous cache pas qu’à bientôt 28 ans, j’ai encore beaucoup de plaisir à aller voir les films d’animation au cinéma. Que ce soit en dessin traditionnel ou en image de synthèse, je reste friand de ces productions que je vais voir pour passer un bon moment. Car bien que souvent destinés aux enfants, certains films proposent des double-sens de lecture qui permettent aux adultes (souvent parents dans notre cas :p) de ne pas trop s’ennuyer non plus. Après un Madagascar 3 bien trippant et un Âge de Glace 4 un peu décevant car pas très engageant, je suis allé voir la dernière production du genre à l’affiche (en attendant l’Avant-première de Rebelle la semaine prochaine!) : Le Lorax.

Je ne savais pas trop à quoi m’attendre avec ce film, mais la bande annonce semblait annoncer une fable plutôt jolie sous fond de thème écologique. Et c’est le cas. Seulement, j’ai été confronté à un soucis de taille qui vient saloper mon introduction : ce film vise très clairement le très jeune public!

Déjà, ça a mal démarré lorsque j’ai découvert que le film contenait des chansons. Alors… autant dans les Disney, tu l’anticipes, mais là j’ai été un peu pris en traître. Du coup, chaque chansonnette m’a un peu (beaucoup…) crispée… Mais bon, abstraction de cela, je me suis concentré sur le film et j’ai été au regret de ne pas du tout accroché à cause du ton très simpliste, voir binaire, du scénario.
Comprenez que Le Lorax raconte une histoire très manichéenne, où les gentils sont gentils, les méchants sont méchants parce qu’il faut, et que la morale est sauf et prévisible dès le début (la nature c’est bien, l’argent c’est mal!). On peut certes rentrer dans le jeu, comme c’est souvent le cas, mais ici le message est tellement basique que l’on se surprend à trouver ça vraiment trop lisse et trop facile.

De plus, le film est bourré de personnages plutôt insupportables pour l’adulte lambda. Un méchant exaspérant (auquel s’ajoute l’insupportable famille du Gash-pilleur), des animaux trop mignons à t’en foutre la gerbe (oui, j’ai pas aimé ces ours…) et surtout ces espèces de poissons qui sortent de l’eau pour chanter qui m’ont foutu la pétoche (non mais sérieux, c’est flippant ces trucs! :p).
J’ai aussi été déçu par le personnage du Lorax qui est finalement assez transparent tout au long de l’histoire, ce qui le rend, à l’image du scénario, très lisse. Seule rescapée du casting : la grand-mère du héros (dont j’ai déjà oublié le nom) dont chaque intervention m’a fait sourire (décidément, entre Le Lorax et L’Âge de Glace 4, les mémés ont la côte!).

Comprenez bien que Le Lorax est loin d’être un mauvais film pour autant. Mais là où les autres productions parviennent à rendre plaisante la projection au plus large public, on a ici affaire à un film pour enfants, avec un message simple et binaire, blindé d’éléments (animaux mignons, chansons…) cherchant à satisfaire le jeune spectateur. Et ne cachons pas que le film est très beau, plein de couleurs et très bien animé. En gros, un bon spectacle pour les enfants, mais les parents risquent de se tourner un peu les pouces…

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