Quoi de mieux pour commencer l’année cinéma 2015 que de le faire avec un film d’animation des studios Ghibli? Cette rentrée étant assez morose, que ce soit en terme de sorties ou due à l’ambiance un peu pesante des dernières semaines, j’espérais trouver avec Souvenirs de Marnie un moment de répit et de calme. Réalisé par Hiromasa YONEBAYASHI, à qui on doit déjà Arrietty (juste mon 3e Ghibli préféré), j’ai sauté sur la première séance VO disponible, et que dire à part que c’est exactement ce à quoi je m’attendais, pour mon plus grand plaisir!
Comme depuis un moment maintenant, ce n’est pas un Ghibli « majeur » mais on reste tout de même face à un film d’animation qui a clairement toutes les qualités pour briller parmi les grands noms du studio. Pour commencer, mais c’est une habitude maintenant, les décors sont tout simplement magnifiques. Chaque fois que je matte un Ghibli, je ne peux m’empêcher d’avoir des fourmillements qui me traversent tout le dos devant certains des paysages illustrés (et encore plus depuis que je suis allé au Japon). L’ambiance sonore est toujours d’une qualité irréprochable et la chanson finale est splendide. Si je devais toutefois chipoter (oui je suis un chieur, mais vous le savez maintenant), certains dessins souffrent de quelques problèmes de proportions, mais cela reste trop rare pour vraiment critiquer le film sur ce point.
Du coup, restait à voir si l’histoire valait le détour, et je dois admettre que je l’ai beaucoup aimée. Le rythme est assez lent, mais le scénario est suffisamment prenant pour que l’on ne s’ennuie pas. Tout baigne dans une ambiance mystérieuse et mélancolique, on ne sait jamais si on est dans la réalité ou dans le rêve, et le mystère autour du personnage de Marnie, ainsi que sa relation avec l’héroïne Anna (qui est un personnage très intéressant dans son évolution) tient réellement en haleine. C’est typiquement le genre de récit dont il ne faut surtout pas te raconter les détails, au risque de ne pas apprécier la force du message du film.
Car oui, ce qui m’a profondément marqué dans ce film, c’est le message qu’il cherche à faire passer et la façon dont il le fait. Plus les révélations tombent, et plus on est captivé par ce qui se passe à l’écran. C’est vraiment bien pensé, fait avec poésie et tendresse. Je ne cacherai pas que cela m’a fait quelque chose, et que lorsque le générique de fin a commencé à se dérouler, j’étais empli d’une certaine sérénité, vis-à-vis de la manière dont le réalisateur a su traité son sujet qui, mine de rien, n’est pas des plus joyeux.
Donc je ne peux que vous conseiller ce film. C’est une histoire touchante, sans doute un peu larmoyante pour certains, mais qui réussit le pari d’aborder des thématiques fortes en faisant appel au notion du fantastique et du thriller. C’est donc pour moi un vrai coup de cœur, pas autant qu’a pu l’être Arrietty certes, mais j’ai vraiment plus accroché à ce film qu’aux deux derniers en dates (Le Vent se lève et Le Conte de la Princesse Kaguya). Donc allez-y et savourez! Perso, je pense retourner le voir en connaissant le dénouement final, histoire de repérer les détails laissés par le réalisateur. Et aussi un peu pour le plaisir de juste le revoir! °^°
19 janvier 2015 à 20:31
Super ! j’étais déjà motivée, mais à voir ta critique, j’ai doublement envie de voir ce film. Merci ^^
19 janvier 2015 à 20:34
J’avoue que j’hésitais à aller le voir (en grande partie cause du prix malheureusement) Mais comme je fais confiance à tes critiques je crois que je vais me laisser tenter à la première séance VO que je trouverais dans la semaine ^-^
(N’y aurais-t-il pas une faute à la phrase « on ne sait jamais si on est dans la réalité ou dans le réel » parce que ça m’a un peu perturber x) )
19 janvier 2015 à 20:35
En effet, petite boulette, j’ai corrigé ^^
19 janvier 2015 à 20:42
ça motive ton article… Je suis rarement au courant des sorties cinéma, mais là j’aurais regretté de ne pas en avoir entendu parler, alors merci ! :) même si personnellement j’ai été déçue par Arrietty…
19 janvier 2015 à 20:43
C’est quoi qui t’a déçu dans Arrietty, je suis curieux (et un gros fanboy de ce film °^°).
20 janvier 2015 à 09:18
J’ai pas compris l’évolution des personnages dans ce film, en fait. (Bon, je l’ai vu une fois il y a longtemps, donc mes souvenirs doivent aussi être approximatif). Mais à la fin, j’ai eu l’impression que rien n’avait changé au niveau de point de vue des humain sur les mini humain (me souviens plus de leurs noms), et vice versa. J’ai été déçue que la mère parlait au début du film de partir, et qu’à la fin ils partent tous, ça faisait comme un point statique dans l’évolution, comme si la morale disait : « restez sur vos a priori et ne cherchez pas plus loin ». C’est dommage car on voit bien que le jeune humain est compréhensif, on pouvait voir une sorte de cohabitation, et ça m’aurait bien plus si la mère se disait : en fait tous les humains veulent pas notre mort… Et qu’en plus arrietty suive, j’ai été déçue ; le fait qu’elle ne suive pas aurait pu pour moi montrer la rupture entre l’ancienne et nouvelle génération, l’indépendance… Après, l’univers ce dont je me souviens était vraiment prenant, et j’ai adoré comment ils ont expliqué le comportement du chat dans ce film (le mien fait tellement pareil que ça m’a marqué alors que c’est complétement annexe, c’est dire xD)… donc en clair, c’était vraiment a pas grand chose, mais voilà, en plus de ça, le « méchant » qui est l’humaine qui respecte pas la famille d’arrietty, ça m’a déçue dans le fait que j’ai trouvé ça classique et rodé. Après, comme je l’ai dit, ça fait longtemps que j’ai pas vu le film donc je suis sûrement dans le faux (au moins dans le vague) ^^
20 janvier 2015 à 11:01
Alors… Disons que je comprends ce qui a pu te déranger, mais connaissant bien le film, on peut voir quelques explications dans le comportement des personnages :
Comme beaucoup de Ghibli, le film illustre le passage à l’âge adulte de l’héroïne Arrietty. Elle est curieuse (de part sa jeunesse) du monde des humains et va briser les règles tacites de son univers, ce qui va mettre en danger sa famille. La psychologie de ses parents n’évoluent pas durant le film car, justement, ce sont des adultes qui ont une expérience de la vie et qui savent que les choses ne changeront pas et préfèrent suivre les traditions et les habitudes par instinct de survie (surtout qui pensent être les derniers membres de leur espèce). Le fait qu’Arrietty suive sa famille à la fin, plutôt que de rester avec So, est la « conclusion » de sa crise d’adolescente. En plus de réaliser que sa relation avec le jeune garçon est impossible, elle prend conscience des causes de sa curiosité et de sa responsabilité future entant qu’adulte et entant que femme. Car la découverte d’autres petits êtres à la fin du film, ainsi que la présence d’un personnage masculin de son âge, sous-entend que leur espèce va pouvoir subsister. Ce n’est pas dit explicitement, mais c’est en tout cas de cette manière que j’interprète le comportement d’Arrietty, qui est, au passage, typiquement japonais (la famille en premier).
Donc oui, d’une certaine manière, la manière de pensée des personnages adultes n’évoluent pas au sein du film car, justement, ce sont des adultes et que les événements leur donnent malheureusement raison (comportement de la gouvernante). Et ce n’est malheureusement pas la présence temporaire de So dans la maison qui leur permettrait de continuer à y vivre sereinement.
Il y a une forme de fatalité dans le film, et c’est d’ailleurs ce qui le rend dramatique par moment. Mais je trouve que c’est bien traité et cela lui donne beaucoup de poids et de sens.
20 janvier 2015 à 18:20
Alors je comprends mieux pourquoi je n’ai pas aimé, car, sans doute parce que je suis encore une adolescente, et française de surcroît, je ne me vois pas obligée de suivre ma famille, et je ne crois pas du tout à la fatalité. :P Après, c’est vrai que je n’ai pas dit que le film était mauvais, c’est juste que je n’en ai aucun attachement. Ce n’est pas mon style. :D
19 janvier 2015 à 23:03
Je baigne dans les films du studio Ghibli depuis que je sais à peine parler. Je suis plus attaché aux « anciens » et le must ultra pour moi reste Princesse Mononoke (musique, dessein, scena). Cependant ta critique additionnée aux résumés que j’ai déjà pu lire me donne vraiment envie de retourner voir un film du studio Ghibli. Je n’ai jamais vu Arrietty et je ne connais pas le realisateur qu’importe le plaisir de découvrir est des plus appréciable.
19 janvier 2015 à 23:37
J’ai, personnellement, une très grande affection pour Le Voyage de Chihiro, le premier Ghibli dont je me souviens. Princesse Mononoké ensuite, puis, grande révélation, Le Château Ambulant, qui me fait pleurer de bonheur à chaque fois, de part ses paysages, son scénar, ses musiques…. J’ai beaucoup moins apprécié Nausicaa par exemple, ou Le Château dans le ciel, mais celui-là, il me tente beaucoup. Je vais donc aller le voir avec grand plaisir =)
Merci pour ta critique qui donne très envie d’aller le voir =)
20 janvier 2015 à 13:17
Tu connais le « blog d’un odieu connard « ? Je pense que ça pourrait te plaire !
20 janvier 2015 à 13:36
Faut que je vois s’il est sortit dans le cinéma près de chez moi, tu donnes envie de le voir :D
(Sinon je viens de remarquer que tu t’améliores au niveau de la forme du nez, ça fait plaisir à voir :p)
20 janvier 2015 à 15:06
C’est très très frais