L'Atelier d'AngelMJ

De Rouille et d’Os : Émotions distantes

6 Commentaires

Pont de l’Ascension oblige, je me suis réfugié dans mon cinéma le temps d’une soirée. Au programme trois films : Je Te Promets (The Vow), Moonrise Kingdom et De Rouille et d’Os, dont il va être question ici.

Je me méfie des films dont les affiches abordes l’écusson du Festival de Cannes. Je me suis avoir l’année dernière avec The Tree of Life (qui est sans doute pour moi le pire film que je suis allé voir au cinéma), mais j’ai pourtant donné sa chance à la dernière production de Jacques AUDIARD.

J’avoue que mon avis sur le film est plutôt partagé, surtout avec 3 jours de recul. Disons le d’office : je me suis globalement ennuyé et est regardé ma montre mon portable plusieurs fois, passée la première heure de projection. Mon principal soucis est que je ne suis absolument pas rentré dans l’histoire. J’ignore pourquoi et c’est difficile à exprimer, mais j’ai senti comme une sorte de distance entre le film et moi, j’ai vraiment été spectateur au sens propre du terme et ne me suis senti un peu blasé par ce qui se déroulait devant mes yeux.

De mon point de vue, le gros défaut de la dernière production de Monsieur AUDIARD est qu’elle nous raconte une histoire qui se veut « réaliste », mais devient tellement pessimiste au fur et mesure des minutes que l’on finit par ne plus vraiment y croire. D’ailleurs, de trop nombreux évènements venant appuyer ce pessimisme assumé arrivent de toute part et ne font que rendre le film plus lourd et plus indigeste.

J’aurais personnellement préféré que l’on se concentre sur la reconstruction de Stéphanie (interprétée par Marion COTTILARD) au travers de sa relation avec Ali (Matthias SCHOENAERTS), plutôt que sur le quotidien finalement peu intéressant de ce dernier.
Le film souffre ainsi de gros problèmes rythmes et on en vient à prier chaque rencontre entre les 2 personnages, histoire que les choses avancent. Je veux bien la vie d’Ali ne se limite pas à sa relation avec Stéphanie, mais entre les bastons de rue et les scènes de saillies, je n’y pas vraiment trouvé mon compte…

Que dire donc de De Rouille et d’Os? On sent une volonté de faire dans le réaliste. Seulement pour cela, il faut arriver à donner l’illusion au spectateur d’une proximité avec les personnages et ce qui leurs arrive. Mais à aucun moment on ne sent vraiment impliqué et le se retrouve à suivre le quotidien de nos deux personnages sans le moindre intérêt, ni la moindre émotion. En témoigne mon air stoïque lors de la dernière scène du film, qui se veut pourtant la plus poignante de l’histoire.
Saluons toutefois la performance des acteurs qui remplissent quand même bien leur rôle (même si je trouvais Matthias SCHOENAERTS très en dessous de Marion COTTILARD, mais je pense que c’est plus un problème de personnage que d’acteur…) et les « effets spéciaux » pour donner l’illusion que Stéphanie a perdu ses deux jambes (franchement là, chapeau!).

Difficile de trouver que quoi illustrer mon propos car le film n’est pas sujet à boutades et il ne sait rien passer durant la projection. Mais bon c’est la règle du blog donc exécution!

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6 réflexions sur “De Rouille et d’Os : Émotions distantes

  1. et ben dis donc. je crois que j’irai pas le voir ^^
    et surement rien à voir mais ça me fait penser à l’ennui d’un certain manga… lol

  2. Pas faux concernant le « certain manga ». Comme quoi pour ce genre de récit, ça se joue vraiment au niveau de ce que ça raconte! ;)

  3. Nous sommes peu à dire que l’on est pas sorti de la salle en transe … Comme quoi, la presse, n’est pas toujours trés bonne critique ! Festival de Cannes oblige, sûrement !

    • Ils ont choisi The Tree of Life l’année dernière. Depuis je ne fais plus confiance à la presse et au festival de Cannes ^^ »

      Un film ne fera jamais l’unanimité. Jamais. Mais le buzz autour de De Rouille et d’Os me surprend beaucoup…

  4. « De mon point de vue, le gros défaut de la dernière production de Monsieur AUDIARD est qu’elle nous raconte une histoire qui se veut “réaliste”, mais devient tellement pessimiste »

    EXACT !! Mais ça vois-tu c’est l’héritage moribond de Zola et la clique de l’époque ! ^^
    Plus les vieux sont vieux plus ils trouvent que c’était mieux avant… Audiard doit être bien vieux pour être de l’époque des « naturalises » plus pessimistes avérés que conteur du réel. =D
    Avec 1 an de carte UGC illimité et 600 films vus sur cette période (j’ai du louper une ou deux semaine d’affiches) je peux te dire que les labels à lorgner ce sont ceux du Sundance festival ou de l’Ours de Berlin (Tropa de Elite gaaaaaaaaah) ;)
    « No Country for Old Men » est le rare que j’ai aimé du festival de Cannes et encore c’était avant qu’il ai sa palme que je l’avais vu il me semble !
    Cannes est un festival principalement pris en otage par la position politique du jury, ou des tendances sexuelles ou religieuses des membres qui le composent… Bref un repas à la française quoi, mais tenue par des étrangers ^^ C’est cocasse tout de même.

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